La réforme du lycée pose des problèmes de fond dans son application. Deux éléments le montrent. Le Se Unsa pose la question de l’avenir du conseil de classe et propose une réforme de son fonctionnement. Id FO,un syndicat de personnels de direction, révèle les calendriers impossibles que l’institution balance sur les établissements.
« ID FO demande un calendrier compatible avec le fonctionnement des établissements ». Le sydnicat relève que la dernière circulaire sur l’aménagement des épreuves au bac demande aux familles de faire des choix dans un délai qui est juste impossible et sur un sujet qui est en contradiction avec le principe de la réforme et institue « une rupture d’égalité entre candidats » au bac.
Le Se-Unsa revient sur la question des conseils de classe et au delà de l’accompagnement des élèves, un trou noir de la réforme. » Pour le SE-Unsa, la nouvelle organisation du lycée doit être l’occasion d’améliorer le suivi des élèves et de mieux reconnaître le travail des personnels qui s’engagent dans cet accompagnement ». Le syndicat propose de « passer d’un professeur principal à plusieurs professeurs référents » qui suivraient chacun une douzaine d’élèves. Il demande aussi « d’introduire dans l’emploi du temps des élèves un temps dédié au suivi et à l’accompagnement individualisé des élèves tout au long de l’année », c’est à dire le rétablissement du travail d’accompagnement indispensable mais ignoré par cette réforme précipitée.
Une des difficultés c’est que le conseil de classe n’est pas qu’un endroit d’accompagnement des élèves. C’est aussi tout ce qui reste de la république des professeurs. C’est cela aussi que la réforme supprime. Le Se Unsa propose que « à plus long terme, les conseils de classe pourraient être composés des professeurs référents, des représentants des parents d’élèves et des élèves, et présidés par le chef d’établissement ou son adjoint. Les professeurs référents seraient chargés de recueillir les appréciations des enseignants sur le parcours des élèves ».