Pédagogie
Vive émotion après le décès de Rémi Brissiaud
Connu et respecté par les enseignants du premier degré, Rémi Brissiaud a inventé des méthodes d’apprentissage des mathématiques qui connaissent encore un grand succès chez les écoliers. Rémi était le père de « La boîte de Picbille » et, plus récemment, des Noums mais aussi un infatigable amoureux de l’école. L’enseignement des mathématiques perd un grand expert. Les professeurs des écoles perdent un formateur et un guide. De nombreux enseignants lui rendent hommage.
Claire Lommé : Hommage à Rémi Brissiaud
Le 28 novembre 2020, Rémi Brissiaud est mort. Rémi me laisse le souvenir vif d’un mélange magnifique et explosif de générosité, de convictions, d’intelligence, d’énergie, de courage. Tout ça pour une même personne. Même (surtout ?) dans la controverse, Rémi était incroyable.
L’enseignement explicite dans Animation & Education
La revue de l’OCCE (n°279) publie un riche dossier sur l’enseignement explicite. Jean-Yves Rochex invite à « traquer implicites et malentendus » dans son enseignement. Pierre Cieutat rappelle que l’enseignement explicite ne remet pas en cause le constructivisme. Pour Jacques Bernardin, « si l’enseignant a la charge de clarifier l’enjeu du travail donné il doit, par le débat collectif en classe, faire expliciter les moyens utilisés ». Patrick Rayou montre le lien entre enseignement explicite et réduction des inégalités. Un excellent dossier à découvrir !
Davantage d’heures en groupe dans le second degré
« À la rentrée 2019, pour une heure de cours secteur public et secteur privé sous contrat confondus, un enseignant du second degré est face à 24 élèves en moyenne pour les formations en collège hors Segpa, à 24,4 élèves pour les formations générales et technologiques en lycée et à 15,7 élèves pour les formations professionnelles en lycée », annonce la Depp dans une nouvelle Note. Le calcul de ces taux moyen ne reflète pas réellement la réalité du vécu des enseignants, notamment en lycée. C’est le cas aussi d’autres éléments de la Note. Par exemple : « En 2019 deux heures sur trois sont enseignées en groupe en première générale contre une sur deux en 2018 ». C’est exact mais avec la réforme du lycée et les spécialités ces groupes ont souvent 35 élèves. Si 54% des heures de cours sont « en groupe » aulycée c’est lié aux spécialités et c’est le cauchemar qui amené à travailler en demi groupe pour diminuer le brassage des élèves. La Note relève d’ailleurs qu’un groupe de première concerne des élèves venant de 3.4 classes contre 1.9 en 2018.
Les établissements face à Parcoursup : Comment l’orientation se construit
Hélène Veyrac, Julie Blanc et Audrey Murillo (ENSFEA) publient, à l’occasion des 26èmes Journées du longitudinal, une étude fort intéressante sur la façon dont les établissements construisent leur avis d’orientation dans Parcoursup. Elles lèvent ainsi le voile sur une zone très peu connue mais très importante du parcours des élèves. Elles le font à partir de 7 entretiens avec des proviseurs de lycée agricole. » Nos résultats montrent que tous les chefs d’établissement ne cherchent pas à influencer la construction des avis d’orientation des élèves de la même façon », écrivent-elles. « D’un établissement à l’autre, les modalités de prise de décision diffèrent sur au moins trois points : interférence dans les avis des enseignants (certains donnent des consignes aux enseignants pour l’élaboration des avis rédigés qui relèvent de la responsabilité des enseignants, alors que d’autres ont une intervention minimale), modalité de la concertation (le conseil de classe prend des formes variées, voire ne joue pas de rôle), place des professeurs principaux ». Pour elles cela pose un problème d’équité entre les élèves. Parmi les critères mis en avant par l’étude apparaissent par exemple l’évaluation du potentiel du jeune et même le parcours personnel du proviseur. D’autre part les critères de jugement ne sont pas explicites.
Bien-être : L’agroécologie pour de nouveaux liens sociaux au collège
Loïs Bucher, professeure de SVT et Françoise Ferné, professeure documentaliste, toutes les deux au collège Asselin de Beauville de Ducos en Martinique, associent enseignements disciplinaires, lien social et transmission patrimonial dans une conception agroécologique de leurs missions, pour le plus grand bonheur de leurs élèves de 6ème et 5ème.
Sébastien Peyrat : Etre CPE en banlieue
« Dans un établissement de banlieue un CPE utilise des pratiques particulières ». CPE en Seine Saint Denis depuis 25 ans, Sébastien Peyrat a acquis beaucoup d’expérience et acquis des convictions. Il fait profiter ses collègues des unes et des autres dans un livre (Etre CPE en banlieue, L’Harmattan) qui éclaire un métier mal connu. Il le présente dans cet entretien.
Geneviève Pezeu : Comment est née la mixité de l’Ecole ?
La mixité n’est pas apparue d’un coup dans le système éducatif. A coup de dérogations et de circulaires, elle s’est introduite peu à peu dans les établissements de garçons. C’est cette histoire que Geneviève Pezeu, agrégée d’histoire et présidente de l’Association nationale des études féministes (ANEF), révèle dans un livre (Des filles chez les garçons, Vendémiaire). Elle montre comment les filles s’invitent dans les établissements masculins, les seuls à donner un enseignement ouvrant les portes de l’université. Ce ne sont ni les mouvements pédagogiques ni le mouvement féministe qui ont permis la mixité. Mais bien une évolution graduelle des mentalités qui a fait que la mixité existait avant la mixité. Geneviève Pezeu restitue cette histoire dans cet entretien.
Jean-Yves Rochex évalue la nouvelle politique d’Education prioritaire
« Ce qui frappe dans ce rapport est la contradiction entre la continuité revendiquée avec les orientations de la refondation de l’éducation prioritaire (EP) et les mesures préconisées pour répondre à la commande ministérielle. D’un côté, les auteurs insistent sur le nécessaire renforcement de la qualité de l’offre éducative dans les territoires en difficulté scolaire, sur la lutte contre la ségrégation et pour plus de mixité sociale et sur les conditions de mobilisation des équipes. De l’autre, l’une des mesures les plus importantes qu’ils préconisent limiterait la labellisation et le pilotage national aux seuls REP+ actuels, conduirait à délabelliser les actuels REP et à les inclure dans des politiques de priorisation territoriale concernant également les territoires ruraux ou isolés, les élèves allophones…, politiques qui seraient de la seule responsabilité des académies et de leurs Recteurs. Toute l’histoire de l’éducation prioritaire montre pourtant que, dès que celle-ci s’estompe dans les priorités nationales, elle s’efface encore plus vite au niveau es académies ou des départements », écrit Jean-Yves Rochex dans un numéro de l’Université syndicaliste , le journal du Snes Fsu. » La mesure préconisée par le rapport conduirait alors inévitablement à un tel phénomène et à réorienter tout ou partie des moyens actuellement attribués aux REP vers d’autres territoires, en particulier les territoires ruraux, tout en soumettant un peu plus les décisions de politiques scolaires aux élus et notables locaux. Les territoires ruraux ont sans doute des besoins spécifiques, mais ceux-ci n’ont pas à être pris en considération au détriment de l’éducation prioritaire et de sa spécificité ».
Numérique
Bruno Devauchelle : Peut-on imposer l’enseignement à distance ?
Transformation cognitive, transformation sociale, transformation spatio-temporelle. C’est au plus profond de notre fonctionnement mental que se situe le potentiel de travail d’apprentissage à distance. Enseigner à distance n’est pas qu’une question de moyens techniques. C’est d’abord une question d’intention, d’engagement. Il s’agit tout autant de l’intention des jeunes que de l’intention de ceux qui mettent en oeuvre cette mise à distance. La question qui est sous-jacente, indépendamment de la période de crise, est celle des compétences pour participer à un dispositif à distance d’une qualité réelle dans les apprentissages. Ce pari a été engagé dans plusieurs expérimentations qui par la suite se sont pérennisées et ont montré que c’était possible. Bien sûr, les contextes de mise en oeuvre doivent être analysés plus finement pour comprendre ce qui a été possible ou pas.
Bruno Devauchelle : Avec le numérique il n’y a pas que l’effet Waouh…
En classe traditionnelle ou en enseignement distant, l’importance du choix des activités qui permettent d’apprendre est déterminante. Lorsque l’on dispose de moyens numériques, ces activités peuvent être enrichies, mais aussi limitées. En effet, depuis les débuts de l’informatique dans l’enseignement, l’idée principale est l’entraînement systématique des enfants à l’aide d’exercices répétitifs. Aussi l’activité principale associe présentation d’informations (pages-écrans) suivie de questions variées liées à ce contenu (exerciseur). Ce travail s’effectue alors seul devant l’ordinateur, celui-ci fournissant des réponses plus ou moins précises selon les choix du programmeur d’une part et les possibilités techniques à disposition. On a appelé cela Enseignement Assisté par Ordinateur (EAO). Cette expression est en partie trompeuse. En effet dès que l’on utilise des moyens numériques dans un enseignement, c’est celui-ci qui est assisté par ordinateur, que ce soit l’enseignant ou l’élève qui les utilise. Mais réduire l’EAO à cette forme « canonique » c’est oublier qu’il y a d’autres types d’activités possibles. Au lieu de parler d’Assisté, on devrait parler d’Augmenter, remplacer ordinateur par Numérique et ajouter, apprendre à enseigner. Nous aurions alors de l’Apprentissage Enseignement Augmenté par le Numérique (AEAN).
L’HEBDO PREMIER DEGRE
Lego, une méthode de lecture made in rue de Grenelle
Depuis septembre le ministère a mis en expérimentation une méthode de lecture qu’il a éditée, la méthode Lego. Nous avons voulu savoir comment cette méthode est accueillie sur le terrain par les enseignants. Est-elle efficace ? Une méthode officielle unique serait-elle un danger ? Comment se passe son utilisation sur le terrain ? Deux enseignantes témoignent.
Méthode Lego : Des laboratoires refusent leur concours
Décidément la nouvelle méthode d’enseignement de la lecture ministérielle divise le monde enseignant. Deux laboratoires universitaires, parmi les plus réputés pour un travail sur l’apprentissage de la lecture , ont refusé de participer à l’appel d’offre ministériel. Ils dénoncent une information trop tardive et revendiquent une liberté dans les outils d’évaluation.
Le Manifeste de l’ICEM
« Pour une école populaire », le manifeste 2020 du mouvement Freinet revendique une école « politique », démocratique et émancipatrice. Une formule déclinée pédagogiquement. L’école de l’ICEM est une école qui met l’accent sur la création d el’enfant, le conseil de coopérative, le tâtonnement expérimental. Ce petit livre définit la méthode naturelle, « respect des processus d’apprentissage naturels » qui « instaure la créativité comme levier principal ». « L’enseignant qui fait le choix de la pédagogie Freinet organise la classe comme un groupe coopératif de recherche en alternant des temps de travail personnel.. et des temps collectifs ». Le Manifeste rappelle aussi les valeurs et les revendications de l’Icem.
La Classe Plaisir : Mes premiers Conseils !
Cette année, enfin, j’ai une classe. Une année pour en profiter, sans changer de classe tous les jours. Des CM2. Alors, dès la première semaine, je me suis lancée. D’abord, avec ce que je maîtrisais à peu près : Quoi de neuf ? ; Texte libre et plan de travail autonome et choisi librement. Puis le vendredi 4 septembre : le premier Conseil. Bien sûr, je l’avais préparé, surtout pour me rassurer, lâcher prise…mais pas trop. Pas toujours facile de mettre en place une nouvelle pierre sur le chemin de la pédagogie Freinet. Donc, premier conseil, ultra préparé et cadré. Dès le mercredi, j’avais mis en place des billets de couleur pour les remerciements, les félicitations, les soucis et les projets ainsi qu’une boite aux lettres pour les déposer. Pour être sûre d’en avoir, j’en avais rempli quelques-uns, notamment des félicitations.
CM1 CM2 : La course des fractions
Mallory partage » un jeu de plateau très simple pour faire travailler aux élèves, la lecture, l’écriture et la représentation de fractions. » L ejeu permet de travailler les fractions de différentes façons : » à partir de différentes représentations, les élèves doivent écrire en chiffres la fraction représentée par la partie colorée; écrire la fraction en lettres, écrire la fraction en chiffres : à partir de l’écriture en lettres, les élèves doivent écrire la fraction en chiffres et vice-versa; représenter les fractions : les élèves doivent sur la carte colorier la fraction indiquée. Pour cet exercice, ils colorient à l’aide de crayon woody effaçables ».
CP : Des ressources pour Noël
« Chat noir » revient sur tous les articles de son blog sur Noël. Elle propose des albums , une collection de poèmes, un calendrier de l’avent, et des lectures avec travail de compréhension.
CP CE1 : Calendrier de décembre
Ipotame propose sur son blog un calendrier de décembre à monter. Pour chaque jour des coloriages, sudoku, mots cachés, nombres pairs et impairs, décodage, lecture de phrase, résolution de problème etc.
Documentation
Les syndicats demandent la prime informatique pour les professeurs documentalistes
« Au quotidien, pour mener à bien l’ensemble de ses missions, comme les autres enseignants, le professeur documentaliste s’appuie sur son équipement personnel en dehors de son service dans l’établissement : veille informationnelle, communications avec l’extérieur et la communauté éducative, réunions et formations à distance, préparations de cours et évaluations ». Dans un communiqué commun Snes Fsu, Se Unsa, Sgen Cfdt, Cgt, Snalc et l’Apden demandent « que le ministre intègre les professeurs documentalistes dans les bénéficiaires de la prime d’équipement informatique. » Lors du CT Men du 27 novembre le ministère a déclaré qu’il envisagerait de relever de 150€ l’indemnité des professeurs documentalistes.
L’HEBDO LETTRES
Marie-Pierre Verhille : Déconfiner la littérature au lycée
En ces temps de confinement total ou partiel, pourquoi ne pas déconfiner la littérature elle-même en la faisant sortir des livres et de l’Ecole ? Au lycée Condorcet, à Saint-Maur, Marie-Pierre Verhille a invité ses 1ères à relever le défi suivant : choisir librement un poème, le placer dans un lieu assorti, envoyer une photo de cette composition. Elle a ensuite partagé les créations sur un compte Instagram pour favoriser de l’interactivité entre les élèves. Avec comme récompenses : les plaisirs des lectures partagées et de la créativité. Passe ton bac d’abord, objecteront certain.es ! Et si, avant tout, il s’agissait de libérer la poésie des supports qui l’enferment et des représentations qui l’étouffent ? Et si l’Ecole elle-même confinait les biens culturels ?
L’atelier d’écriture : un dispositif inspirant ?
L’atelier d’écriture peut-il inspirer des pratiques de classe ? David di Bella publie un ouvrage sur « L’écriture créative » pour éclairer ses expériences en la matière. Il en rappelle les différentes étapes : découverte d’un texte ou d’un support qui va servir de point d’appui, proposition et consignes d’écriture, échanges entre les participants, phase d’écriture individuelle, partage oral des créations. Écriture de soi, adaptation de mythes, variations formelles, créations in situ, discours argumentatifs, explorations thématiques… : le livre présente des propositions variées avec des exemples de créations de participant.es et des retours réflexifs. Un ouvrage où butiner des idées, des processus, des envies, pour que l’écriture, à l’Ecole, cesse d’être strictement scolaire, pour qu’elle se confronte enfin, authentiquement, à la littérature et à l’existence.
Tenir des journaux de lecture sur Moodle
Durant l’année 2019-2020, dans le cadre des TraAM, des enseignant.es de l’académie de Strasbourg ont expérimenté le journal de lecture numérique sous la forme d’une base de données intégrée à la plateforme Moodle. Modalité : « A chaque fois qu’ils souhaitent ajouter une entrée dans leur journal, les élèves se rendent dans cet espace d’écriture et ajoutent une fiche. Selon les réglages choisis, les autres élèves pourront également y accéder. » Intérêts spécifiques : « Le journal de lecture n’est pas un espace d’écriture à part : il se situe à l’intérieur de l’ENT dans lequel les élèves trouvent une grande partie de leurs cours. L’activité d’écriture n’est pas pour eux coupée des autres activités du cours de français. L’enseignant peut profiter des interactions souples entre les différentes activités, faisant par exemple suivre (ou précéder) des éléments de cours d’un travail sur le journal de lecture, ou bien articulant activité d’écriture libre dans le journal et évaluation formative de la lecture à travers un QCM. »
Quand des 2ndes créent une BD sur l’esclavage avec BDnF
Au lycée Paul Cornu à Lisieux, avec leur enseignant Marc Lienafa, les 2ndes Communication visuelle ont mené un remarquable projet interdisciplinaire autour de l’esclavage. Le travail de lecture, de recherche, de contextualisation a débouché sur la réalisation d’une bande dessinée se passant au 18ème siècle : « La véritable histoire d’Eustache dit Belin ou le « bon nègre » de Saint-Domingue ». Les élèves ont utilisé l’application de création graphique BDnF proposée par la Bibliothèque nationale de France. Elle offre, témoigne l’enseignant, bien des intérêts : choisir des personnages et des décors, définir un format, jouer avec les bulles et la typographie, importer, détourner des images et puiser dans les 6 millions de documents numérisés disponibles sur Gallica, s’appuyer sur le guide de scénarisation embarqué pour nourrir les écritures scénaristiques …
L’HEBDO SCIENCES
Claire Lommé : Un dispositif expérimental pour remédier aux difficultés de numératie
L’année dernière, des collègues de Fécamp ont eu envie de travailler sur un projet de remédiation de numératie. La numératie, c’est la « capacité d’une personne à comprendre et à utiliser des concepts mathématiques, lui permettant de maîtriser suffisamment l’information quantitative et spatiale pour être fonctionnelle en société ». Forts de leur expérience positive du dispositif automatiser le décodage (pour remédier aux difficultés de fluence en cycle 3 et permettre aux élèves de sixième de mieux débuter leur scolarité au collège), ils se sont demandé s’ils ne pouvaient pas inventer un système similaire pour la numératie. Ils m’ont appelée pour les accompagner, en tant que formatrice.
L’interdisciplinarité avec le Vendée Globe
Comment une course à la voile peut-elle inspirer une équipe enseignante ? Les élèves de 4ème du collège Le Planturel de Cazère (31) suivent de près la course de la navigatrice Samantha Davies pour cette 9ème édition du Vendée Globe. Au programme de ce projet interdisciplinaire : étude des masses d’air, des courants marins, du climat mais aussi des réalisations de vidéos explicatives en anglais ou en espagnol. Charlotte Mathon, enseignante de SVT, Anne-Laure Meme, professeure d’espagnol et Marie Boyer en anglais, mènent de concert ce projet qui apporte « une vraie bouffée d’air pur du grand large. »
Maths : Jeux et philosophie dans Le Petit Vert 144
« Comment s’entraîner à résoudre des équations du 1er degré sans s’ennuyer en classe de 2de ? » Maxime Thomas ouvre ce nouveau numéro du Petit Vert, la revue de la régionale lorraine de l’Apmep, par un jeu de cartes sur ces équations. Au sommaire également une réflexion sur l’égalité et l’équité, deux notions communes aux maths et à la philosophie. Parmi les casse-têtes de cette édition, un calendrier de l’avent…
Le moineau dans La Hulotte
Quand une femelle moineau rencontre un mâle que regarde t-elle en premier ? Réponse dans La Hulotte qui consacre son numéro 110 à ce petit oiseau si bien adapté aux activités humaines. Dans son style inimitable, La Hulotte fait découvrir la vie de cet oiseau un peu paresseux mais si sociable et si proche de l’homme. Le moineau vit à nos frais aussi bien pour le gîte que le couvert…
Filles et maths les 9 et 16 décembre
Organisée par l’association Femmes et mathématiques, avec Animath et la participation de la troupe de théâtre LAPS/équipe du matin, ces journées en ligne travaillent sur les stéréotypes pour inviter les jeunes filles à oser des carrières scientifiques. Le 9 décembre après midi est réservé aux élèves des académies franciliennes. Le 16 décembre à l’académie de Lyon.
L’APMEP écoutée au ministère mais pas entendue
L’APMEP a été reçue le 27 novembre par le cabinet de JM BLanquer. L’entretien a porté sur le lycée et le bac. L’association a demandé le report de l’épreuve de spécialité en juin compte tenu des circonstances. Le ministère répond par des sujets adaptés pour assurer l’équité entre les candidats. L’Apmep souligne que le grand oral ne peut pas être préparé correctement cette année. Mais l’administration entend le maintenir. L’Apmep soulève la question des spécialités. » Nous proposons de nouveau une deuxième spécialité mathématiques en 1ère, avec un programme conçu dans l’esprit de l’option mathématiques complémentaires de Terminale. Ce serait une solution qui enrichirait l’éventail des possibilités pour les élèves, donc renforcerait l’esprit de la réforme », expliqu l’Apmep qui souligne aussi que l’absence des maths dans le tronc commun et donc que les professeurs de maths ne soient pas professeur principal fait que l’information des élèves sur les formations scientifiques est mal faite.
L’HEBDO SCIENCES HUMAINES
Denis Sestier : Le binôme pour profiter de l’alternance
« Il y a moyen de diminuer les dégâts causés par l’enseignement en alternance ». Professeur d’histoire-géographie au lycée Malesherbes de Caen, formateur et IAN, Denis Sestier invite ses élèves à travailler en binôme entre le groupe en présentiel et celui à distance. Ce binôme fonctionne pendant le cours pour aider l’élève qui reste à distance. Il institue une médiation dans la classe entre les élèves et entre le professeur et le jeune à distance. C’est une nouvelle classe qui apparait en conservant son collectif.
Frédéric Sauzeau : Un site ressource pour professeurs et collégiens
« J’adore faire des cartes. Une carte c’est comme faire une dissertation avec 4 couleurs et une seule page ». Cet amour des cartes à conduit Frédéric Sauzeau, professeur d’histoire-géographie à Saint Amand Montrond (18), à construire un des blogs les plus connus des enseignants de sa discipline. Un site largement ouvert à ses collègues. Mais aussi utilisable en classe par les élèves.
SES : Les territoires zéro chomeur de longue durée
« L’économie solidaire : une issue à la question du chômage de longue durée ? » Une séquence de 4 heures sur le dispositif « territoire zéro chômeur » avec travail personnel de l’élève en classe ou à la maison.
Hist-Géo : Les élections américaines
Cartographie numérique , sous la plume de S Genevois, invite à s’initier à la cartographie électorale à partir des cartes sur les élections américaines. Le sujet se prête en effet à la discussion des choix cartographiques et des choix d’échelle. Il met aussi en valeur de nouveaux types de représentations.
Géo : Numérique et enseignement de la géographie
La synthèse rédigée par Sylvain Genevois pour le Cnesco est en ligne. « La présente étude vise à dépasser la vision intégratrice et en même temps à questionner la vision transformative des technologies numériques en posant la question de la ou des «plus-value» pour l’enseignement de la géographie », écrit-il. Une analyse à découvrir et méditer.
Géo : La ville du quart d’heure
En période de confinement la « ville du quart d’heure » prend tout son sens. » Ce concept porté par @Carlos MorenoFr amène à repenser les rythmes de la ville et les fonctions dévolues aux différents équipements qui la composent. Il s’agit de favoriser l’hyper-proximité par rapport aux services et aux équipements urbains les plus courants. Cette conception de la ville entend offrir un rythme de vie apaisé, solidaire et bas carbone. Comment ? En rendant accessible à pied ou à vélo en quinze minutes les six fonctions sociales, urbaines et territoriales essentielles d’une cité, à savoir : se loger, produire, accéder aux soins, s’approvisionner, apprendre et s’épanouir », écrit Sylvain Genevois sur Cartographie nuémrique. Il en donne des représentations saisissantes.
Géo : Les frontières
La Lettre d’information Géoimage publiée par le Cnes aborde le thème des frontières à travers des exemples développés par des géographes : de la frontière entre Inde et Chine à Calais ou la frontière entre Etats-Unis et Maexique, ils nous offrent des analyses basées sur l’image satellitaire y compris en langue étrangère pour l’enseignement en DNL.
SES : Perdre ou non son accent
Qui a intérêt à perdre son accent ? Le site SES ENS propose un bel exercice. » A travers 3 extraits d’un documentaire, des questions et des exercices interactifs les élèves travaillent sur la socialisation langagière secondaire. Pourquoi des adolescents ou des jeunes adultes perdent-ils leur accent régional alors que d’autres le conservent ? »
L’HEBDO LANGUES
Allemand : Un calendrier de l’avent
L’académie de Poitiers propose un calendrier de l’avent : chaque jour une activité ludique et interactive tout au long du mois de décembre. Aujourd’hui par exemple c’est la découverte du vocabulaire de Noël.
Anglais : Christmas around the World
24 destinations pour 24 jours de décembre pour découvrir les coutumes de Noël en développant des compétences de compréhension orale. Vous pouvez aussi ajouter votre propre page sur Noël : dessin, photo, texte etc.
Anglais : Un calendrier de l’avent
» Ce calendrier interactif propose aux élèves un décompte journalier jusqu’aux prochaines vacances. Les supports authentiques ont été élaborés par les assistants de langue du département. Ils sont complétés par des ressources issues, pour la plupart, des sites English for schools du CNED, et Learn English Kids du British Council. Les supports associent les repères culturels et interculturels, notamment autour du thème de l’univers enfantin, et une compétence langagière : la compréhension orale, la production orale en continu, et occasionnellement, la compréhension écrite. »
EPS
Claire Pontais : Bouger 30 mn c’est bien …mais à l’Ecole, apprendre à bouger, c’est mieux !
JM Blanquer communique sur « Bouger 30 mn par jour ». L’enjeu est de répondre aux recommandations de l’OMS sur la santé qui préconise 1 heure d’activité physique par jour pour les 6-11 ans, soit 7h par semaine (3h par jour pour les moins de 5 ans). On en est loin aujourd’hui, alors que c’est un enjeu de santé publique et de réduction des inégalités. Cependant, l’annonce du ministre est-elle en mesure de changer les choses ? Rien n’est moins sûr ! Elle contient même le risque d’aboutir au résultat inverse à celui souhaité. Voici quelques arguments.