Robien veut alléger les programmes
« Comme les cartables, (les programmes) sont beaucoup trop chargés » a déclaré le ministre de l’éducation nationale au Parisien. « L’allégement des programmes, c’est une de mes priorités ».
http://actu.voila.fr/Depeche/ext–francais–ftmms–emploied[…]
Libération annonce un socle commun allégé
« Gilles de Robien a annoncé hier dans le Parisien-Aujourd’hui qu’il allait «revoir les programmes» scolaires. A la baisse : le ministre de l’Education nationale est effaré par «la somme de connaissances que les élèves doivent ingurgiter» ; il préférerait «des têtes bien faites que bien pleines» et des programmes «simplifiés, éclairés»… En fait, son administration travaille depuis plusieurs semaines sur cette hypothèse ». Dans Libération du 6 janvier, Emmanuel Davidenkoff donne des extraits d’une note interne envoyée par le ministère (Desco) au Haut Conseil de l’Education, censé élaborer les programmes du socle commun.
Le tour de passe-passe de la note est simple : formuler les connaissances et les compétences requises en termes suffisamment vagues pour qu’ils puissent correspondre aussi bien à un niveau de fin d’école primaire qu’au niveau du baccalauréat le plus exigeant. Ainsi au chapitre «Maîtrise de la langue française», il est proposé que les élèves sachent «déchiffrer tout mot de la langue […], lire à haute voix, de façon expressive, un texte en prose ou en vers» ou encore «maîtriser les normes qui permettent de copier un texte sans faute, d’écrire un texte sous la dictée et de produire un texte», objectifs que l’on retrouve quasiment mot pour mot dans les actuels programmes de l’école élémentaire ».
Chargé de concevoir un socle commun pour une scolarité ramenée de fait de 16 à 14 ans, le ministre est soupçonné de préparer de larges coupes.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=349361
Sur le socle commun : L’Expresso du 5 janvier
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/01/index050106.aspx
Robien relance le débat sur la bivalence
Gilles de Robien était-il malade lundi 9 janvier ? Nous l’ignorons mais nous nous interrogeons après 24 heures passées sans l’annonce par le ministre de l’éducation nationale d’une réforme d’envergure. C’est que, sur un rythme sarkozien, G. de Robien a lancé les médias début janvier dans une course folle, annonçant la mise en place de policiers dans les établissements, une réforme miraculeuse de la lecture, la refonte des programmes et, le 8 janvier, le retour de la bivalence.
« L’enseignement unique est une particularité française. En Allemagne, c’est le contraire » a affirmé le ministre au Grand jury Le Figaro – RTL – LCI le 8 janvier. « On va dire aux profs d’histoire qu’ils doivent connaître une langue étrangère, nous pourrions dire que la formation des enseignants doit leur permettre de savoir enseigner deux matières, peut-être l’histoire et le français, ou les sciences et les mathématiques ». Le ministre affirme pourtant qu’il n’a pas l’intention de créer un nouveau corps comparable à celui des PEGC. L’AFP souligne de son coté qu’un candidat sur sept au capes a opté pour présenter une « option supplémentaire » (en fait une seconde matière) au concours.
L’idée peut donc séduire et pourrait appuyer une formation plus professionnelle des enseignants. Mais il semble bien qu’elle ne soit avancée que pour des raisons comptables par le ministre.
Curieuse est également sa perception des systèmes éducatifs européens. Voici remis à l’honneur le système (on devrait sans doute dire les systèmes) allemand, où l’on connaît également l’apprentissage précoce, alors que l’enquête internationale PISA a mis en évidence ses mauvais résultats éducatifs. En Europe, et souvent en Allemagne, la spécialisation des enseignants est la règle, comme l’affirme une enquête européenne d’Eurydice. Cependant, il est vrai qu’elle comprend parfois deux matières (comme physique – chimie ou histoire – géographie chez nous). « La formation initiale des enseignants de l’enseignement secondaire inférieur est hautement spécialisée dans une ou deux matières… Dans bon nombre de pays, l’obtention d’un diplôme d’enseignant est liée à une forte spécialisation et les enseignants dispensent des cours dans d’autres matières que les leurs uniquement dans le cadre de mesures d’urgence adoptées en cas de pénuries d’enseignants. Dans quelques pays seulement, les enseignants qualifiés pour dispenser plusieurs matières font partie de la norme. Assurément, la bonne maîtrise des matières est un élément inhérent à la formation des enseignants et la spécialisation disciplinaire y contribue certainement.. Parmi les 25 pays où les enseignants sont formés comme spécialistes, 10 limitent la spécialisation à une seule matière. Dans les autres, les enseignants spécialistes sont qualifiés pour dispenser une ou deux autres matières tout au plus… En Allemagne, certains Länder imposent des combinaisons de matières aux élèves enseignants, d’autres pas ».
Le Se-Unsa a dénoncé « la volonté gestionnaire d’économie qui obsède le Ministre ». Pour le Snes, » tout est bon pour rentabiliser au mieux les postes d’enseignants, ce que facilitera la généralisation de la bivalence ».
http://actu.voila.fr/Depeche/ext–francais–ftmms–emploied[…]
http://www.eurydice.org/Documents/KeyTopics3/fr/FrameSet1.h[…]
http://www.se-unsa.org/presse/comm/page.php?id=060109
La bivalence, c’est pour le collège
« Je souhaiterais que la bivalence se passe pour les professeurs de collège » a affirmé, selon l’AFP, le ministre de l’éducation nationale. Avec elle, un collégien aura « trois ou quatre professeurs, il sera moins surpris car il aura des profs moins nombreux ». »
Le 8 janvier, G. de Robien avait annoncé son intention d’instituer des professeurs bivalents en affirmant qu’il ne voulait pas créer un nouveau corps.
http://actu.voila.fr/Depeche/ext–francais–ftmms–emploied[…]
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/01/index100106.aspx
Egalité des chances ou discrimination
« Egalité des chances » ou renforcement des inégalités ? Le Conseil des ministres du 11 janvier a adopté le projet de loi sur « l’égalité des chances ». Deux mesures concernent directement l’Ecole.
D’une part l’instauration de l’apprentissage à 14 ans : » Favoriser l’emploi des jeunes résidant dans les zones urbaines sensibles ou connaissant des difficultés d’insertion sociale et professionnelle. Le projet de loi institue l’apprentissage junior qui comporte deux phases : l’apprentissage junior initial, qui offre une initiation aux métiers, et l’apprentissage junior confirmé, durant lequel le jeune se trouve sous contrat d’apprentissage. Ce cadre nouveau permet un retour à l’enseignement général, si le jeune apprenti en formule la demande ». Ce projet a suscité de nombreuses critiques. Le retour à l’enseignement général, si la future loi l’autorise, risque bien d’être un leurre puisque, du fait de la maigreur de l’horaire d’enseignement, le jeune n’aura pas le niveau lui permettant de suivre. De fait ces jeunes seront exclus de l’Ecole très tôt sans avoir acquis le minimum de connaissances permettant à la fois un apprentissage efficace et une évolution professionnelle. Car l’accès à un réel apprentissage semble également bouché à des jeunes en grande difficulté. De nombreux spécialistes s’interrogent sur cette mesure de sélection précoce alors que les études internationales, comme PISA, ont démontré leur nocivité sur le plan éducatif et sur celui des discriminations sociales. L’Allemagne, qui pratique la sélection précoce, est en train d’y remédier.
L’autre mesure concerne les parents. » Aider les parents à exercer leur autorité parentale Le projet de loi institue un contrat de responsabilité parentale confié aux conseils généraux en liaison avec les services académiques. Ce contrat permet d’assigner des objectifs aux parents et décrit le dispositif d’action sociale qui y est associé lorsque la situation de la famille le justifie. S’il n’est pas respecté par la famille, les autorités compétentes pourront prononcer la suspension provisoire de certaines allocations ». Très clairement elle transforme un droit, les allocations familiales, en un privilège qui pourrait être remis en question. Cette mesure est très critiquée également parce qu’elle stigmatise certaines familles et fait peser sur une famille les fautes d’un seul de ses membres. Cette mesure semble inspirée de l’Angleterre où les parents peuvent être poursuivis, punis d’une amende voire emprisonnés en cas d’absentéisme répété Elle ne semble pas avoir réussi. En Angleterre, malgré des dépenses énormes (900 millions de livres) et un appareil répressif unique, l’absentéisme a encore progressé. Un élève du secondaire sur quatre a séché l’année dernière. Un jeune sur trois décroche à 17 ans.
Le Conseil des ministres
http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/gouvernement/co[…]
Le dossier spécial du Café sur l’apprentissage à 14 ans
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/lesysteme/Pages/2006/actu_68_accueil.aspx
Violence : de Robien et Sarkozy pour les permanences policières
« Pourquoi trouverait-on aberrant qu’un policier ou un gendarme référent soit présent un peu plus souvent dans un collège ou un lycée ou y tienne, s’il le faut, une permanence si le besoin s’en fait sentir et si les équipes le souhaitent ? Les professeurs eux-mêmes ont besoin de sérénité pour enseigner ! C’est la raison pour laquelle, partout où c’est nécessaire et souhaité, il doit aussi être possible de développer les systèmes de vidéosurveillance ou d’installer des portiques de sécurité ». Dans La Croix, le ministre de l’éducation nationale maintient le projet de permanences policières dans les établissements.
Il fait ainsi écho aux déclarations du ministre de l’intérieur. » Ce n’est pas une proposition de généralisation de mettre des policiers dans les écoles », a-t-il affirmé. « Il parait curieux que chacun demande un policier sur le trottoir devant l’école mais se choquerait beaucoup d’avoir le même policier derrière la grille… Police et gendarmerie, nous sommes à la disposition de la communauté éducative pour trouver, s’ils le souhaitent, au cas par cas, des solutions adaptées ».
Cette déclaration fait réagir le Se-Unsa : « En investissant des champs de compétence qui ne sont pas les siens, Monsieur Sarkozy n’est pas dans l’interministériel mais dans la toute puissance. Celle-là même qu’il prétend combattre lorsqu’elle affecte le comportement de certains enfants ou de certains jeunes… »
Le syndicat critique également la « note de vie scolaire » que le ministre veut introduire au collège. » L’acquisition de valeurs éthiques et morales ne se mesure pas par une note. On ne respecte pas la loi ou le règlement intérieur parce que cela « rapporte des points » ! Le non-respect d’une règle importante impose une sanction et non pas une mauvaise note…De plus, il y a risque que cette note constitue une prime aux enfants issus des milieux les plus proches de la culture de l’Ecole et de ses attentes, souvent implicites, en terme d’attitudes et de comportements. Elle pénalisera ceux qui sont les plus éloignés de ses codes de fonctionnement et qui vivent déjà, pour la plupart, leurs résultats scolaires comme une sanction ».
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2254800&rub[…]
http://actu.voila.fr/Depeche/ext–francais–ftmms–emploied[…]
http://www.se-unsa.org/presse/comm/page.php?id=060112b
http://www.se-unsa.org/presse/comm/page.php?id=060112
Violence : Debarbieux appelle à former les enseignants
« Il existe, en France, une légende extraordinaire, portée par les partis conservateurs, qui consiste à faire croire que nous avons fait du tout-préventif. C’est complètement faux. Nous avons déjà fait du tout-répressif, jamais du tout-préventif. L’un de nos problèmes les plus flagrants est justement l’instabilité des équipes dans les quartiers sensibles. L’absence de formation à la gestion d’un groupe aussi. Une hôtesse de l’air apprend à gérer les passagers qui pètent les plombs, un prof, non. C’est-à-dire que l’adulte, amené à passer des années face à des groupes d’élèves qui n’ont pas toujours envie d’être là, n’y est pas préparé ».
Interrogé par L’Humanité, Eric Debarbieux critique aussi le projet d’installer des policiers dans les établissements. « C’est une sombre erreur. La violence à l’école est très rarement une violence d’intrusion. Il ne s’agit donc pas de se protéger du dehors. De plus, penser que des policiers peuvent régler le problème, c’est croire qu’il n’y a aucune causalité pédagogique. Or, les facteurs scolaires sont, eux aussi, déterminants ».
http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-01-12/2006-01-12[…]
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/01/index130106.aspx
L’enseignante d’Etampes met en cause sa hiérarchie
Selon Le Monde, la professeure d’arts plastiques blessée dans un lycée d’Etampes va mieux et devrait sortir prochainement de l’hôpital Son avocat met en cause l’administration de l’éducation nationale. Le lycée devrait être fermé les 3 et 4 janvier. Suite à cet incident, le ministre de l’éducation nationale a demandé la mise en place de « permanences » de police dans les établissements scolaires. Le maire UMP d’Etampes appelle à l’exclusion : « il faut que le ministre dise quoi faire de ces élèves qui ont le statut d’élèves mais qui ne veulent rien faire et perturbent la vie des établissements ».
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-726427@51-629717,0.html
http://actu.voila.fr/Depeche/ext–francais–ftmms–emploied[…]
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2005/12/index221205.aspx
Et celle-ci lui répond : la proviseure a fait son travail
« La hiérarchie a fait son boulot. Elle aurait peut-être pu le faire mieux, mais nous n’avons trouvé aucune faute caractérisée. Ni de la proviseure, ni de l’inspection académique de l’Essonne, ni du rectorat de Versailles ». L’Inspection générale affirme que le lycée est bien géré et que le chef d’établissement remplit son rôle. » Nous avons été aussi traumatisés que tout le monde par cette agression. Nous avons entendu des dizaines de personnes et les entretiens ont parfois été rudes. Nous cherchions vraiment la faute, la faille. Et cela aurait été plus facile si nous en avions trouvé une… Mais nous ne pouvons pas laisser accuser des collègues par voie de presse si nous estimons que c’est injuste ».
Le ministre appelle les enseignants à porter plainte en cas d’agression et en même temps annonce la publication d’une circulaire.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=351965
Violence : Il faut plus d’adultes dans les établissements
« Dans le cas d’Etampes, comme dans d’autres, ce n’est pas la qualité du bâti qui est cause, mais le manque de personnel. En Ile-de-France, il y a des établissements de 600 ou 1 000 élèves, avec un seul surveillant. A Conflans-Sainte-Honorine, j’ai l’exemple d’un lycée avec six entrées, qui ne compte que deux surveillants ». Pour Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d’Ile-de-France, l’encadrement éducatif est insuffisant. « L’augmentation de la violence est surtout due à la suppression de postes d’assistants sociaux dans les établissements. Cela, c’est de la responsabilité de l’Education nationale, la région ne peut rien ».
http://www.20minutes.fr/journal/france/article.php?ida=6967[…]
Robien n’a pas peur
« Je n’ai pas peur du passage à l’acte. Je ne dis pas ça par rapport à mes prédécesseurs, mais c’est ainsi : pour moi, la politique consiste à agir, pas à décrire. C’est mon côté paysan, les pieds dans la tourbe. Nous avons une obligation de mouvement plus que de résultat. On doit montrer qu’on se défonce, qu’on se donne du mal ». Dans Libération, le ministre de l’éducation nationale se construit une image d’homme fort.
Pour Emmanuel Davidenkoff, « la réformite est de retour à l’Education nationale ». Gilles de Robien serait bien en train de changer l’école. « Les mesures Robien font système… Elle s’exprime d’abord par le regard porté sur l’élève, sommé de se soumettre ou de se démettre. Paradoxalement, la politique de Robien entérine les dysfonctionnements du système. D’abord, elle externalise les réponses aux difficultés : recours aux associations (via les ateliers relais) ou aux entreprises (apprentissage à 14 ans) pour les collégiens en difficulté ; recours à la police pour lutter contre la violence (policiers «référents» dans les établissements, incitation aux enseignants à porter plainte contre les élèves) ; recours aux subsides et à la politique du ministère de la Cohésion sociale pour répondre à la détresse sociale (plan Borloo)… Dit autrement : l’échec scolaire n’est pas celui de l’école ; c’est celui de l’élève et de sa famille… Ensuite cette politique renonce aux exigences culturelles les plus ambitieuses : les apprentis de 15 ans devront maîtriser le futur «socle de connaissances» qui sera donc moins exigeant que le brevet des collèges, et Robien prévoit «l’allègement des programmes» ».
Robien serait donc en train de réussir là où ses prédécesseurs ont échoué. Reste à savoir si le désengagement fait réforme.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=352123
http://www.liberation.fr/page.php?Article=352124
La dépense d’éducation recule
Selon une étude ministérielle, « la France a consacré 116,3 milliards d’euros en 2004 à son système éducatif, soit 7,1% du PIB ». En euros constants, elle aurait augmenté de 1% de 2003 à 2004. Mais sa part dans le PIB est passée de 7,6% en 1995 à 7,2 en 2003 et finalement 7,1% en 2004. Elle reste cependant supérieure à la moyenne des pays de l’Ocde. L’Etat reste le premier financeur (63%) devant les collectivités territoriales (20%).
L’étude rappelle également les forts contrastes entre les niveaux d’enseignement : on dépense en moyenne 4600 euros pour un écolier, 8530 pour un collégien ou lycéen et 8630 pour un étudiant.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2005/ni0539.pdf
Lecture : la circulaire Robien
» Il est nécessaire que l’élève identifie les sons de la langue française ainsi que la relation qui les relie aux lettres et groupes de lettres correspondants. Il comprendra alors que les lettres codent du son et non du sens. Il apprendra à assembler les lettres pour constituer des syllabes prononçables, puis des mots qu’il rapprochera de ceux dont il a déjà l’image auditive dans sa mémoire. La syllabe est un point d’appui essentiel : savoir segmenter la parole en unités, retrouver les syllabes qui constituent un énoncé sont des premiers pas vers la prise de conscience des sons élémentaires de la langue ». Le ministre de l’éducation nationale a présenté le 5 janvier sa circulaire sur l’apprentissage de la lecture.
Le texte invite à abandonner la méthode globale et s’appesantit sur une découverte des phonèmes et des sons. » L’automatisation de la reconnaissance des mots nécessite des exercices systématiques de liaison entre les lettres et les sons et ne saurait résulter d’une mise en mémoire de la photographie de la forme des mots qui caractérise les approches globales de la lecture : j’attends donc des maîtres qu’ils écartent résolument ces méthodes qui saturent la mémoire des élèves sans leur donner les moyens d’accéder de façon autonome à la lecture ». Et il fixe un objectif : « A la fin du CP, tous les élèves doivent avoir acquis les techniques du déchiffrage et les automatismes qui permettent la lecture autonome et le plaisir de lire ». Après tout qui pourrait s’opposer à cet objectif ?
Beaucoup moins lisse est le discours qui accompagne ce texte. G. de Robien maintient que « Oui, la méthode globale existe toujours ». Il promeut allusivement » une célèbre méthode syllabique » fort contestée par les enseignants. Et il se présente comme un ministre de rupture. « L’apprentissage de la lecture doit commencer par le son et la syllabe. Il faut le dire clairement, nettement, explicitement et le faire savoir à l’ensemble du système éducatif. Cela, je le dis avec force, n’a jamais été fait. Les instructions ont jusqu’ici prêté à confusion ; elles sont demeurées ambiguës… Je veux dire aussi clairement quel type de démarche doit être résolument écarté. Cela n’avait jusqu’ici jamais été fait ».
Pourtant la position de G. de Robien prolonge celle de F. Fillon. Le ministre donne tort aux spécialistes des sciences de l’éducation. Il désavoue sa propre administration qui continue à produire des analyses et des études fort éloignées des propos ministériels. Ainsi par exemple la méthode vantée par le ministre a fait l’objet d’une critique sévère de l’inspecteur général Jean Hébrard ( http://www.bienlire.education.fr/01-actualite/a-interview21[…]).
De façon de moins en moins allusive, le ministre promeut la mouvance ultra-conservatrice de l’Ecole. Ainsi, devant la presse, il fait une allusion flatteuse à Rachel Boutonnet. Surtout, en laissant croire aux parents que les difficultés de lecture viennent uniquement des « mauvais maîtres », il jette le discrédit sur les enseignants et l’inquiétude chez les parents.
Si le ministre lisait les études de son ministère, il saurait que bien d’autres éléments alimentent les difficultés de lecture. Et d’abord des facteurs sociaux que ce gouvernement, en général, préfère ignorer. Il saurait aussi que creuser le fossé entre l’Ecole et les parents n’est certainement pas profitable aux apprentissages des enfants.
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=200615[…]
Le dossier d’Education et Devenir
http://education.devenir.free.fr/Tribune.htm
La tribune de R. Goigoux
http://cafepedagogique.studio-thil.com/dossiers/contribs/goigoux2.[…]
Lecture : les syndicats appellent au boycott
Les trois principaux syndicats de l’enseignement primaire, le Se-Unsa, le Snuipp, le Sgen-Cfdt, appellent les enseignants à ignorer la circulaire ministérielle sur la lecture. Ils considèrent qu’elle » ignore la réalité des pratiques mises en oeuvre dans les écoles, officialise une prise de position quasi-idéologique, totalement contre-productive en matière pédagogique ».
Aussi ils appellent les enseignants à s’en tenir aux programmes de 2002 et à signer l’appel » Apprentissage de la lecture : assez de polémiques, des réponses sérieuses ! ».
http://www.sgen-cfdt.org/actu/article978.html
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/01/index060106.aspx
http://www.snuipp.fr/article3019.html
Lecture : une pétition unitaire
Le B.O. du 12 janvier publie la circulaire Robien sur la lecture. Une dizaine d’organisations, l’Agiem, l’Airdf, le Crap, l’Icem, la Fcpe, le Gfen, la Ligue de l’enseignement, le Snuipp, le Se-Unsa, le Sgen-Cfdt, l’Afef, appellent à signer la pétition » Apprentissage de la Lecture : Assez de polémiques, des réponses sérieuses ! ». Une démarche à laquelle nous nous associons.
Le circulaire Robien
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/2/MENB0600023C.htm
Rappel : Sur la circulaire Robien
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/01/index060106.aspx
La pétition
http://www.snuipp.fr/article3019.html
Lecture : les réactions des syndicats
« Il est plus facile de pointer l’échec scolaire sur des problèmes de méthodes qui ne coûtent rien, plutôt que de mettre en avant les effectifs qui ne cessent d’augmenter, le manque de moyens, le refus de prendre en compte l’évolution du métier, le temps de concertation, la politique des cycles, le suivi individuel… » affirme le Sgen-Cfdt. Pour le syndicat « ce débat quasi-lunaire sur l’apprentissage de la lecture pourrait être risible. Mais il dénote une ignorance totale du travail des collègues du premier degré qui se sentent montrés du doigt, voire méprisés, et il ne contribuera aucunement à conduire tous les élèves à la réussite scolaire ».
Le Se-unsa condamne également la circulaire ministérielle. » Cette circulaire renforce la priorité déjà donnée au déchiffrage dans l’apprentissage de la lecture mais en insistant sur la seule phase syllabique. Or, le meilleur dispositif que préconisent les programmes de 2002 est celui qui combine de manière rigoureuse l’enseignement du code et de la compréhension, ce que font la plupart des manuels utilisés dans les écoles. Ce texte omet la nécessaire complémentarité entre exercices de lecture et exercices d’écriture. Il laisse totalement de côté l’importance de la démarche et des activités choisies par le maître ».
Pour le Snuipp, « cet apprentissage nie tout simplement la complexité de l’apprentissage de la lecture, les apports de la recherche, la compétence des maîtres… C’est une vision réductrice et tronquée des programmes de l’école élémentaire, une vision simplificatrice de l’acte de lecture et par là, de la mission de l’école dans son ensemble ».
http://www.se-unsa.org/presse/comm/page.php?id=060105
http://www.snuipp.fr/article3037.html
http://www.sgen-cfdt.org/actu/article970.html
Quand le ministre ne sait pas lire…
« Le ministre déforme les conclusions d’une étude sur l’apprentissage de la lecture » affirme, dans Libération, Emmanuel Davidenkoff. G. de Robien aurait caviardé habilement un extrait d’un rapport de l’Inspection générale et de l’Observatoire national de la lecture pour le mettre au profit de sa circulaire.
On peut ajouter que, dans le dossier de presse distribué le 5 janvier, G. de Robien s’appuie sur un ensemble documentaire habilement fabriqué. Par exemple, il propose des citations d’A. Bentolila ou de Franck Ramus dont la signification est faussée. Le dossier « oublie » aussi la multitude de travaux qui mettraient en évidence l’absurdité de la circulaire ministérielle.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=350195
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=200615[…]
A. Ouzoulias accuse Robien de rompre avec les valeurs démocratiques
« Ne nous y trompons pas, avec la campagne contre la «méthode globale», il ne s’agit pas de travailler à une plus grande efficacité de l’école et à l’intérêt des enfants, mais de faciliter la mise en oeuvre d’un programme politique de refondation de l’éducation, en réaction contre les valeurs d’égalité, de solidarité, d’éducabilité et de démocratisation du savoir ». Dans une tribune de Libération, André Ouzoulias, spécialiste des difficultés dans l’apprentissage de la lecture, met en accusation la politique gouvernementale.
« C’est une rupture historique avec les principes républicains et laïcs » affirme-t-il, mettant en parallèle les propos des tenants de la méthode syllabique et les actes du ministre. « Ces principes veulent en effet que les maîtres soient libres de choisir leurs outils à condition de viser effectivement les objectifs formulés par les programmes officiels. En contrepartie, leur travail est contrôlé par des inspecteurs et non par les notables ou des groupes de parents. Ainsi, tout à la fois, l’école peut travailler en sécurité, à l’abri des intérêts, des opinions ou des caprices des pouvoirs économique, politique ou religieux, et la nation peut être sûre que les maîtres transmettent les connaissances définies par les programmes ».
Il invite les enseignants à dialoguer avec les parents « ceux-ci doivent savoir que, massivement, les maîtres respectent les enfants qui leur sont confiés et ont le souci de leur réussite ; quand ils choisissent une méthode de lecture, ce n’est pas selon des penchants idéologiques ou la mode du moment, mais de façon professionnelle et pragmatique ».
L’article d’A. Ouzoulias a l’intérêt de mettre en évidence l’émergence d’une pensée conservatrice sur l’éducation qui a souvent été évoquée dans les pages du Café. Celle-ci se traduit par l’exaltation du mérite, le tri élitiste et l’obsession de l’exclusion des « élèves qui dérangent ». L’enjeu est bien la démocratisation de l’Ecole et, au-delà, la construction d’une société démocratique et pluriculturelle.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=348717
Poursuivez le débat sur le blog du Café
http://www.cafe-leblog.net/
R. Goigoux : La syllabique, c’est pas automatique !
« Quand une campagne de santé publique est lancée, sur les antibiotiques par exemple, le premier interlocuteur proposé aux français est le médecin généraliste. Quand il s’agit de lecture, on minimise le rôle de l’instituteur, on décide à sa place ou l’on caricature son action. Pire, on le suspecte d’être le complice de ceux qui depuis trente ans s’acharneraient à empêcher les enfants d’apprendre à lire. Au mieux, on le plaint d’être victime de la tyrannie de sa hiérarchie ou des lubies de la recherche pédagogique ».
Dans une tribune accordée au Café pédagogique, Roland Goigoux dénonce le mépris ministériel envers les enseignants. » Si, comme l’affirme le ministre, une simple circulaire, rédigée à la va-vite et portant sur le seul cours préparatoire, avait le pouvoir de faire baisser de manière significative le pourcentage d’illettrés dans notre pays, c’est que le travail actuel des instituteurs serait d’une grande médiocrité ». Bien au contraire, pour R. Goigoux, » il faut faire confiance aux instituteurs et renoncer à instaurer le couvre-feu pédagogique ».
http://cafepedagogique.studio-thil.com/dossiers/contribs/goigoux2.[…]
Rappel : Tribune de J. Bernardin
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/lesysteme/Pages/2005/tribune_68_accueil.aspx
Rappel : Tribune de J. David
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/baba_index.aspx
Lecture : Lettre ouverte de Bernard Devanne
« L’exemple que je prends est celui d’une grande section en ZEP… La maîtresse demande aux enfants les plus régulièrement scolarisés, en décembre d’essayer d’écrire certains mots sans modèle. Pour H…, c’est le mot « chocolat ». Après une aide ponctuelle pour faire retrouver, à partir d’écrits connus, la graphie de la première syllabe, la maîtresse s’éloigne ; lorsqu’elle revient près de H…, celui-ci a écrit « chocola ». Dès que la maîtresse commente « C’est bien, mais il y a encore une lettre après le a… « , le voisin d’H…., F…, jette un coup d’oeil et lance « Ben oui, à chocolat, y a un t à la fin ! ». Bernard Devanne, professeur à l’IUFM de Basse-Normandie, nous emmène ainsi en grande section de maternelle.
Sa « Lettre ouverte au ministre » met en évidence l’absurdité de la dernière circulaire ministérielle sur la lecture. Bien loin de faciliter les apprentissages, elle les remet en question. « Cet instant de grande section montre… que quelques-uns (c’est le cas de F…) peuvent, dès ce moment, avoir l’intuition qu’au-delà de la réalisation phonographique, se pose le problème de la conformité orthographique. Oui, avant Noël de grande section, F… sait déjà tout cela… D’autres le suivent… Parce qu’il s’agit d’H…, de F…, et de tous ceux qui les accompagnent dans les mêmes apprentissages, parce que se pose pour eux – plus que pour d’autres – le problème de la perte de sens de l’année de CP, et qu’ils courent donc le risque d’un « décrochage » dont on connaît les conséquences, j’imagine que vous, Monsieur le Ministre, pas plus que moi, ne pouvez demeurer insensible. ». Nous suivrons, avec Bernard Devanne, les progrès et les difficultés de ces enfants, ballottés par une décision absurde. « Dans le contexte actuel, je me ferai un devoir de publier les résultats individuels, avec les réussites et les difficultés, de ces enfants de grande section en ZEP, afin qu’il soit clair pour tous que leur imposer, l’année scolaire suivante, une méthode » purement syllabique » serait une aberration ». Rendez-vous est pris.
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/devanne_i2l.aspx
Sauvons la lecture !
« Le ministre se propose de démontrer en quoi la « méthode » qu’il met en cause est dangereuse et en quoi la syllabique s’impose à l’évidence. En ce moment pathétique où la rue de Grenelle rejoint le Café du commerce, le fou rire le dispute à la consternation. Mais il est blessant, pour les maîtres, les formateurs et les chercheurs, de voir ainsi mises en doute leurs compétences professionnelles et la réalité de leurs connaissances par un responsable politique qui aborde des questions, dont à l’évidence il ne soupçonne même pas la technicité : les recherches en la matière, d’une extrême précision, sont publiées dans des articles qui se comptent par milliers. Comment peut-on les balayer ainsi d’un simple revers de main ?
A l’initiative d’un collectif qui regroupe des spécialistes des sciences de l’éducation (Jacques Bernardin, Rémi Brissiaud, Eveline Charmeux, Gérard Chauveau, Jacques Fijalkow, Roland Goigoux, Philippe Meirieu, André Ouzoulias, etc.), la pétition nationale « Sauvons la lecture » est lancée. Elle conteste l’argumentation ministérielle et montre les dangers de sa campagne.
« Le plus inquiétant n’est-il pas qu’après que le Parlement a légiféré sur la bonne façon d’enseigner l’histoire de la colonisation, en lieu et place des historiens, un ministre s’arroge le droit de trancher sur la bonne façon d’enseigner la lecture, en lieu et place des professionnels ? A-t-il conscience qu’il dénie aux enseignants ce que l’école laïque leur a toujours reconnu : la pleine responsabilité de leurs démarches pédagogiques ? A-t-il même conscience d’ébranler gravement la confiance des parents dans l’école ? Dénuée de toute valeur scientifique, en rupture avec la tradition républicaine, la campagne du ministre suscite notre indignation et nourrit nos inquiétudes ».
Le Café pédagogique vous invite à signer cette pétition. Le site qui héberge la pétition appelle à une validation par téléphone : celle-ci n’est pas indispensable, une validation par mail (totalement gratuite) est possible.
http://www.lapetition.com/sign1.cfm?numero=1058
Le 4 pages du Snuipp sur la lecture (en pdf)
http://www.snuipp.fr/article3035.html
Lecture : Les inspecteurs soulignent la qualité du travail des enseignants
» La réussite scolaire ne s’impose pas par décret, elle ne se décide pas rue de Grenelle, elle se construit au jour le jour, patiemment et selon des voies diverses, par des enseignants aidant des élèves à prendre confiance en eux, travaillant en étroite relation avec les parents reconnus comme co-éducateurs. Ces enseignants méritent d’être aidés et respectés ; c’est ce que leur doit un ministre ! Puisse M. De Robien en prendre conscience au plus vite, en faisant cesser la pitoyable pantomime à laquelle se livrent des donneurs de leçons de tout poil… « Patrick Roumagnac, secrétaire général du syndicat des inspecteurs (SI-EN) Unsa-Education, juge une clarification nécessaire.
» Au fil de nos visites, nous rencontrons des enseignants pratiquant des méthodes différentes avec des réussites variables. Il est clair cependant que leur efficacité n’est que faiblement corrélée aux supports utilisés ou aux démarches d’apprentissage mises en oeuvre. Ajoutons, mais ce ne sera vraiment une surprise pour personne, sauf peut-être pour le ministre, qu’il y a bien longtemps que nous n’avons vu pratiquer la méthode globale ! En revanche, nous voyons très souvent des enseignants remarquablement motivés qui s’appliquent à faire réussir tous leurs élèves, et ce dans des conditions parfois critiques. Ces efforts accomplis depuis des années pour répondre aux difficultés des élèves méritent mieux que d’être balayés d’un revers de main par un ministre qui n’hésite pas à établir un lien de causalité directe entre la méthode d’apprentissage de la lecture au CP et les problèmes que rencontrent des élèves en 6ème. Entendue dans un Café du Commerce, cette assertion ferait sourire, émanant de la rue de Grenelle, elle fait frémir !…
C’est plutôt la confiance vis-à-vis des enseignants qui semble pertinente : confiance dans leur capacité à développer en équipe des approches prenant en compte les besoins spécifiques liés aux caractéristiques des élèves hic et nunc, à analyser avec lucidité les ressources disponibles et à en optimiser l’usage, à renforcer les échanges professionnels en s’appuyant, en particulier, sur les nouvelles technologies, à prendre en compte les évolutions de la société et les avancées de la recherche dans le champ de la construction des savoirs, à développer des contacts avec les parents d’élèves pour une plus grande cohérence de la co-éducation, à solliciter en toute confiance des aides pour parfaire leurs pratiques… bref, à se comporter comme de véritables professionnels plutôt qu’à se soumettre comme des girouettes à des injonctions ou à des oukases. Plutôt que de vilipender une méthode inappliquée et d’encenser une autre qui ne va pas sans poser un certain nombre de problèmes, il serait préférable de renforcer la formation continue et de favoriser le développement de projets locaux répondant à des exigences soigneusement évaluées ».
http://www.unsa-education.org/sien/dossiers/systeduc/premie[…]
Un dossier spécial du Café sur la lecture
Dans ce numéro, la rubrique pédagogie abrite un dossier spécial sur la circulaire Robien sur la lecture et les réactions des spécialistes.
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/larecherche/Pages/2005/pedago_68_accueil.aspx
60 342 accidents dans les établissements en 2005
Quels sont les facteurs de risque dans les établissements ? Le rapport annuel de l’Observatoire de la sécurité des établissements scolaires remis au ministre par Robert Chapuis et Jean-Marie Schléret apporte quelques réponses.
60 342 accidents ont été relevés en 2004-2005 dont 1 418 accidents d’une certaine gravité. A l’école, le risque semble augmenter du CP au CM2. Deux lieux sont accidentogènes : la cour de récréation et les sanitaires. Au collège, la 6ème est la classe où se produisent le plus d’accidents et l’EPS la discipline la plus risquée. Au lycée, la fréquence des accidents est comparable à celle du collège mais elle est beaucoup plus forte en CAP, BEP et bac pro. Sont particulièrement impliques les activités scientifiques.
L’Observatoire souligne également des failles dans la sécurité incendie : les avis défavorables des commissions de sécurité sont en hausse. Plus préoccupant est l’accueil des élèves handicapés : s’il y a des progrès, ils s’accompagnent de disparités fortes selon les types de handicap.
L’Observatoire recommande la conception d’un guide pour faciliter l’accueil des élèves handicapés, l’information des enseignants des matières scientifiques sur la réglementation relative à la protection des personnes et le renforcement de la sécurité dans les installations sportives (et particulièrement lors des trajets).
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/064[…]
Le décret sur la scolarisation des élèves présentant un handicap est paru
« Tout enfant ou adolescent présentant un handicap… est inscrit dans une école ou dans l’un des établissements mentionnés au premier alinéa de l’article L. 351-1 du code de l’éducation… Cette école ou cet établissement constitue son établissement scolaire de référence. Le parcours de formation de l’élève s’effectue en priorité en milieu scolaire ordinaire, dans son établissement scolaire de référence ou, le cas échéant, dans une autre école ou un autre des établissements scolaires ». Le J.O. du 31 décembre publie un décret pris en application de la loi « pour l’égalité des droits et des chances » du 11 février 2005.
Le décret précise la procédure suivie pour l’élaboration d’un « projet personnalisé de scolarisation ». Il prévoit des « unités d’enseignement » dans les établissements de santé ou médico-sociaux. Il cherche l’équilibre entre un nouveau principe de droit qui est la scolarisation dans les établissements scolaires des enfants handicapés et la réalité d’établissements et d’une culture professionnelle peu adaptés. L’équilibre est-il atteint ?
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=ME[…]
Les premiers secours enseignés dans les établissements scolaires
« Dans les établissements scolaires publics et privés sous contrat sont assurés une sensibilisation à la prévention des risques et aux missions des services de secours, une formation aux premiers secours ainsi qu’un enseignement des règles générales de sécurité ». Un décret publié au Journal Officiel du 13 janvier institue cette formation aux premiers secours.
Cela concerne les collèges et les lycées ainsi que les écoles où devront être enseignés des « principes simples pour porter secours ». Cet enseignement devrait être assurée par des organismes habilités. « Au cours de leur formation initiale et continue, les enseignants sont préparés à dispenser aux élèves des principes simples pour porter secours. Les personnels d’enseignement, d’éducation et les personnels de santé peuvent être formés au brevet national de moniteur des premiers secours ».
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=ME[…]
Sgen et Snes contre « le démantèlement » de la Mission d’insertion de l’Education nationale
« Le Sgen-CFDT et le Snes-FSU dénoncent une diminution du nombre de jeunes accueillis, du nombre des actions, parfois de leur durée avec augmentation du nombre d’élèves à prendre en charge par action ; le renvoi de jeunes aux équipes éducatives de leur établissement d’origine sans moyens supplémentaires; l’aggravation de la situation des personnels précaires ; le mépris des droits (mutation, promotion, etc.) des professeurs certifiés et PLP « coordination pédagogique et ingénierie de formation » ; l’absence de perspectives » .
Les deux syndicats appellent à une mobilisation des personnels de la mission le 25 janvier. La Mission d’insertion accueille annuellement près de 80 000 jeunes, de 16 à 18 ans, et les conseille pour se réinsérer en formation scolaire ou professionnelle ou pour s’insérer socialement. La Mission est donc une pièce importante de la politique de la ville.
http://www.sgen-cfdt.org/actu/article972.html