Pédagogie
Eric Sanchez : Apprendre en jouant
Apprend on mieux en jouant ? Est-ce une activité nouvelle en éducation ? Le jeu motive t-il toujours les élèves ? L’intelligence artificielle va t-elle remplacer les enseignants ? Autant de mythes qui sont expertisés par Eric Sanchez (Université de Fribourg) et Margarida Romero (Université de la Côte d’Azur) dans un petit livre (Apprendre en jouant, éditions Retz). Ils examinent 9 mythes sur le jeu en éducation en les confrontant aux réalités de la recherche. Ce faisant, ils proposent une réflexion pointue sur le jeu éducatif et, exemples de jeu à l’appui, forment les enseignants à l’utilisation raisonnée du jeu en classe. Eric Sanchez fait un point sur quelques enseignements du livre.
Bien-être : Roselyne Griffon : Elèves à besoins particuliers, jeux et décrochage scolaire
La place des élèves à besoins particuliers reste toujours à spécifier dans les statistiques du décrochage. Et pourtant, les enseignants doivent faire avec, dans le quotidien de la classe. La réflexion sur le jeu dans les apprentissages montre son intérêt dans cette lutte, même en BTS, comme nous l’explique Roselyne Griffon, professeure d’ingénierie informatique en lycée et professeure ressource dans la lutte contre le décrochage scolaire.
Journée Laïcité et fraternité à l’Inspe de Lille
« Après avoir échangé lors des précédentes éditions autour des enjeux de la lutte contre les discriminations ou encore sur la notion de parcours citoyen, le comité d’organisation a choisi cette année de consacrer cette journée au lien entre la laïcité et la fraternité. Ces valeurs, placées au cœur de l’École, ont en effet aujourd’hui une résonance particulière ». L’Inspe de Lille marie deux thèmes pour ses Journées le 30 septembre : laïcité et fraternité. « Abdennour Bidar (Philosophe et membre du conseil des sages) et Gwénaële Calves (Professeure de droit Public à l’Université de Cergy-Pontoise) seront présents pour évoquer ce lien étroit lors de conférences, qui seront suivies par des ateliers organisés par les référents laïcité des INSPÉ du territoire national ». G Calvès parlera de la laïcité d’ouverture. Des ateliers sur la sororité, la fraternité à l’école élémentaire, fraternité et migrants, la socialité adolescente sont organisés durant l’après midi.
Constante macabre : Inscriptions ouvertes pour le colloque 2020
Lancé par A. Antibi, le Mouvement MCLCM organise son colloque 2020 à Paris le 20 novembre. Le mouvement propose une nouvelle conception de l’évaluation qui vise à redonner confiance et à améliorer le niveau des élèves. JM Blanquer ouvrira le colloque. Les inscriptions sont ouvertes.
Formation continue : Participez à l’enquête du Cnesco !
Le Centre national d’étude des systèmes scolaires (CNESCO) a mis en place, mi-juin, une enquête adressée aux personnels d’éducation portant sur la formation continue (parcours de formation, expériences de la formation continue, modalités d’accès à l’offre, à l’inscription, suivi, etc.). Cette enquête s’inscrit dans la préparation de la prochaine conférence de comparaisons internationales du Cnesco (semaine du 16 au 20 novembre 2020), qui portera sur la formation continue et le développement professionnel des personnels d’éducation. Participer à l’enquête, mais aussi diffuser l’information dans son école, dans son établissement, dans son réseau professionnel, c’est une façon d’enrichir les ressources du Cnesco qui seront produites et à partir desquelles seront construites des préconisations sur la formation continue.
Nicolas Pécheux : L’autorité et le cadre
Pour un enfant et a fortiori un élève, c’est souvent être cadré ou même recadré par le professeur ou un parent qui lui rappelle quelles règles doivent être respectées. Le cadre se veut alors incarné par un règlement, autant de marches à suivre qui, si elles sont garanties et décidées pour la sécurité de toutes et tous, englobent ce que la discipline positive nomme le « non-négociable » (Martin et Sabaté, 2018). Cet ensemble de lois fait référence à un précédent que certains appellent peut-être parfois un peu facilement l’« autorité ». À entendre le bruit ambiant et renouvelé régulièrement au gré de l’actualité et des paroles politiques, d’un côté certains pensent qu’elle serait trop présente (trop de restrictions) alors que d’autres s’évertuent à réclamer son rétablissement (trop de débordements).
Le CPE entre héritage et nouvelles professionnalité
« L’histoire du CPE condense l’histoire du système éducatif français, ses tensions, ses dynamiques et ses scléroses ». En présentant le nouveau numéro de Carrefours de l’éducation (n°49), Christine Focquenoy Simonnet souligne l’intérêt d’étudier le métier de CPE, une profession qui n’existe que dans notre système éducatif. La revue revient sur la naissance du métier, avec notamment le témoignage de JP Delahaye, et sur ses missions . Les relations avec les enseignants sont aussi étudiées. Alors que certains rêvent du retour des anciens « surgés », les CPE cherchent encore leur identité tant la représentation collective leur colle à la peau.
Consensus pédagogique pour les professeurs des écoles
Dans une nouvelle étude sur les pratiques d’enseignement des professeurs des écoles (EPODE), la Depp relève « un large consensus sur la fonction éducative du métier d’enseignant ». Selon elle , « les pratiques collaboratives à finalité éducative sont plus fréquentes que celles à finalité pédagogique ou impliquant les familles. L’explicitation de l’enseignement est une pratique très fortement adoptée par l’ensemble des enseignants interrogés. S’ils sont moins nombreux à proposer fréquemment des formes d’apprentissage actif, la fréquence de celles-ci s’intensifie progressivement au cours de la scolarité en élémentaire. La réussite de tous les élèves constitue une des préoccupations majeures des professeurs des écoles à l’instar de leurs collègues du second degré. Il est à noter que les pratiques de remédiation et celles visant la prise en compte de l’hétérogénéité des élèves, considérées comme plus faisables à l’école, y sont plus adoptées qu’au collège. Les professeurs des écoles se démarquent de leurs collègues du second degré par un recours plus fréquent aux pratiques visant le développement de l’ouverture d’esprit des élèves. Les usages pédagogiques du numérique sont en revanche peu développés à l’école ». Les écarts entre professeurs de collège et du premier degré restent assez faibles. La désignation comme enseignement explicite par la Depp est aussi criticable.
Numérique
Bruno Devauchelle : Faudra-t-il pousser les murs ?
xAlors que la situation sanitaire semble de plus en plus fragile, les établissements scolaires sont mis en question : quelle architecture, pour quel fonctionnement pédagogique, dans quelles conditions ?… La réponse fournie par les partisans de « l’école en extérieur », si elle n’est pas une nouveauté, apporte toutefois des éléments de réflexion intéressants. A cela s’ajoute bien sûr la question lancinante de l’enseignement en ligne, par le web qui serait la roue de secours idéale. Comme les moyens numériques facilitent l’assouplissement des règles de lieu et de temps, et même d’action, il est intéressant de les resituer dans ce cadre plus global qui devrait tenter de répondre à la question : quels murs pour quelle école ?
Etats généraux du numérique : Une boite vide ?
Le ministre a beau parler de « Grenelle », « d’Etats généraux », la démarche semble tourner court , note Bruno Devauchelle sur son blog. » Le ministère montre très souvent une image si ce n’est d’autosatisfaction du moins d’une humilité très relative, portée par une communication qui est orientée sur l’idée que le pilote (JMB) tient réellement les gouvernails. La volonté d’un retour à la normale à la rentrée a pu sembler acquise, mais après quatre semaines, la remontée de la pandémie suppose d’envisager de nouvelles restrictions et donc une nouvelle reconfiguration. Ces manières d’agir et de piloter semblent antinomique avec toute négociation, tout partage, tout Grenelle. L’appel récurrent au Conseil Scientifique de l’éducation pour appuyer les choix du ministre ne peut être totalement comparé avec ce qui se passe dans le domaine de la santé, tant ce conseil semble un instrument au service d’une certaine conception de la recherche qui est loin d’être partagée dans le monde scientifique. Les hésitations sémantiques, les annonces médiatiques préalables à toute concertation de terrain, les modes de pilotage semblent montrer qu’il n’en sortira rien ou pas grand-chose. Quand on parle des EGN, par exemple, on peut s’interroger sur la place et le rôle réels des collectivités : ne sont-elles que de simples distributeurs de moyens ? »
Bruno Devauchelle : Les parents et le numérique…
Face aux apprentissages de nos enfants, nous nous sentons souvent dépassés ou tout au moins insuffisamment compétents pour les aider. Avoir su, dans le temps, ne garantit pas que l’on sache encore aujourd’hui. Aider nos enfants dans leurs apprentissages est un souhait et souvent une angoisse pour les parents. Lors du confinement de ce printemps 2020, les familles se sont retrouvées directement face à cette difficulté d’avoir à accompagner les enfants alors que dans de nombreux cas, elles-mêmes se sentaient relativement en difficulté. Avant d’être numérique ces difficultés sont disciplinaires, cognitives. Mais lorsque le numérique surgit, on pense d’un seul coup que tout peut être rapidement résolu, surtout si les responsables le laissent croire. Salman Kahn, un des initiateurs de la classe inversée en a joué, même si l’aide qu’il fournissait à sa nièce se limitait à des vidéos et des échanges de mails. Car un mythe, qui n’en est peut-être pas un finalement, avance que si l’on a accès au savoir, on sait. Or chacun de nous sait qu’accéder au savoir est possible (si l’on en a les moyens matériels) mais que transformer le savoir en connaissance est un processus autrement plus complexe. C’est ce que les familles ont pu constater, et parfois découvrir. « Regarde sur Youtube, il y a surement un tutoriel qui t’expliquera ! » est une incantation que l’on a pu entendre ici et là dans la bouche d’un parent confronté à sa « non-connaissance ».
L’HEBDO PREMIER DEGRE
Maryse Chrétien : Participez au 93ème congrès de l’AGEEM
xDu 19 au 21 octobre aura lieu le 93ème congrès de l’AGEEM à Bressuire. L’AGEEM, une grande majorité des enseignants de maternelle connaissent et pour ceux qui n’ont pas encore eu la chance de découvrir cette association bientôt centenaire, hâtez-vous. L’association n’a nulle autre ambition que le développement professionnel des enseignants de maternelle, dont la formation initiale est rarement à la hauteur des enjeux de l’enseignement des 3-6 ans. « Étudier toutes questions d’ordre pédagogique en vue du progrès et du perfectionnement de l’éducation dans les écoles maternelles publiques, en dehors de toute tendance d’ordre politique ou confessionnel et défendre et promouvoir les droits et intérêts généraux des enfants des écoles et classes maternelles publiques, en même temps que ceux de l’équipe éducative » sont les missions que se sont assignées les militantes. Forte d’un conseil scientifique et d’adhérents du terrain, le mode de fonctionnement de l’AGEEM permet des allers-retours retours régulier entre la recherche et la pratique. Maryse Chrétien, présidente de l’association répond à nos questions.
La Classe Plaisir : La Classe-Promenade
C’est parti, aujourd’hui a lieu notre première classe promenade ! On ne va pas se mentir, j’ai les pétoches. De quoi ? Qu’il ne se passe rien. Que mes élèves se demandent ce qu’ils peuvent bien faire là.
La lecture partagée : Un levier pour réduire les inégalités scolaires
« Notre projet visait à concevoir, à mettre en oeuvre et à évaluer un dispositif de soutien à la lecture parentale destiné à des parents d’enfants de maternelle ». L’étude menée par Carlo Barone, Denis Fougère (Sciences Po) et Karine Martel (Inshea) auprès de près de 2000 enfants de 4 ans en Rep et Rep+, valide nettement un dispositif de soutien à la lecture partagée. « Les inégalités se réduisent de manière conséquente (-42%, de 0.62 à 0.36) lorsque les familles moins scolarisées lisent régulièrement avec leurs enfants. Cela indique que la fréquence de la lecture parentale représente un mécanisme qui contribue aux inégalités précoces de développement langagier… Cet effet varie fortement selon le niveau d’éducation des parents : l’impact est plus fort pour les ménages peu scolarisés, tandis que nous ne décelons aucun impact statistiquement significatif sur les familles très scolarisées ». Selon les chercheurs, « l’ampleur de ces effets est loin d’être négligeable, d’autant plus que l’intervention était d’assez courte durée (quatre à six mois) et que son coût était faible (3,50 euros par enfant). Les entretiens réalisés pendant et après la mise en oeuvre du dispositif indiquent que la réception de l’intervention par les enfants, les parents et les enseignants a été très positive ». Cette étude, dévoilée dans le cadre du séminaire Liepp de Sciences Po fait l’objet d’un rapport publié.
Passer les consignes en maternelle
» Quand l’espace relationnel du tout petit se limite au mètre carré l’avoisinant, la structure « grand groupe » ne constitue pas un dispositif efficace de lancement des ateliers, elle n’atteint que les enfants ayant déjà une posture scolaire, en exclut les autres. De plus, en brisant chaque matin l’activité qui s’est construite à l’accueil, les enfants épuisent leur énergie dans les rangement-regroupement-chut ! Ils intériorisent parfois ce premier pas dans le travail scolaire comme une agression, voire LE travail scolaire comme une agression. Mauvais départ ! » Comment dépasser cette situation ? Christine Lemoine critique la passation collective de consignes au profit de l’ouverture progressive des ateliers. Et elle montre comment faire.
Christine Renon, un an déjà
« Un an après le suicide de Christine Renon, les conditions d’un retour de la confiance ne sont pas revenues… Faudra-t-il encore continuer à entendre, jour après jour, l’expression de la perte de confiance et même peut-être apprendre par un petit matin, à nouveau, le suicide d’une « directrice épuisée » ? », interroge Paul Devin, secrétaire général du Snpi Fsu sur son blog. « Rien n’a changé dans une institution où faire la preuve qu’on a mis en œuvre les dispositifs demandés est devenu plus important que de s’assurer qu’ils concourent aux finalités éducatives. Avec cette pointe d’ironie avec laquelle, l’air de rien, elle disait des choses essentielles, Christine Renon s’interrogeait, dans sa lettre, à propos de l’organisation d’aides apportées aux élèves sur la pause méridienne : « cela peut-il les faire progresser quant au pire ils ont faim, au mieux ils digèrent ? » »
Evaluations nationales : Une intersyndicale pour leur annulation
« Ces évaluations ne sont un outil ni pour les enseignant-es, ni pour les élèves et leur famille ! Selon une étude de la DEPP d’avril 2020, 75% des enseignant-es estiment que ces évaluations ne font que confirmer les difficultés déjà repérées. En excluant toute remédiation issue des RASED, elles n’apportent aucune réponse pertinente aux besoins identifiés. Avec le traitement et l’analyse automatisés des résultats, elles entraînent une modification des pratiques enseignantes préjudiciables aux élèves les plus fragiles et marquent une défiance à l’égard du professionnalisme des collègues en les dépossédant de la conception de leurs outils et en les réduisant à un rôle d’exécutant-es », écrit une intersyndicale parisienne regroupant le Snuipp Fsu, FO, le Se-Unsa., Sud, la Cgt et la Cnt. Elle appelle à demander leur annulation et soutiendra les enseignants qui s’y opposent.
L’HEBDO LETTRES
Hélène Paumier : Aérer la pédagogie du français ?
xDe l’air ! De l’air ! De l’air ! En cette rentée 2020, beaucoup d’enseignant.es et d’élèves éprouvent un sentiment d’étouffement et de réincarcération : entre les murs de la classe, derrière les masques-barrières, dans des pratiques scolaires normatives … Peut-on encore faire de l’Ecole le lieu d’une libération ? Au Lycée Pilote Innovant International de Poitiers, Hélène en offre un exemple inspirant en 1ère. Le vendredi 18 septembre, amorçant l’étude du recueil « Alcools » de Guillaume Apollinaire, elle a fait de l’entrée dans l’œuvre une sortie de la classe : évasion physique puisque la séance s’est déroulée près des arbres qui jouxtent le lycée, échappée pédagogique puisque l’écriture, créative et poétique, ici précède, appelle, stimule la lecture. Recréer du lien avec la nature, avec l’autre, avec la littérature : Hélène Paumier nous raconte cette belle expérience…
Un Abécédaire pour enseigner les lettres
La « Page des Lettres » de l’académie de Versailles propose un « Abécédaire pour enseigner les lettres » : un dictionnaire interactif en ligne à destination des professeur.es de français. Ce « référentiel » veut aider à « fonder une culture professionnelle commune ». Exemples de notions qui font d’ores et déjà l’objet de synthèses : la conduite de classe, la différenciation, l’étude de la langue, l’inclusion, les LCA, les modalités de lecture, l’oral, la pédagogie de projet …
A fleur de mots : Partages créatifs au collège
Au collège Armand Brionne de Saint-Aubin d’Aubigné, les élèves d’Isabelle Dornic partagent leurs belles lectures créatives sur le blog « A fleur de mots ». A explorer et savourer : un recueil de fables écrites par les 6èmes, des poésies du voyage rassemblés, illustrés et lus par les 5èmes, une anthologie sonore et visuelle de poèmes engagés par les 3èmes, une 8ème planète pour le Petit prince, un nouvel épisode de l’Odyssée, une évocation de la terre dans 50 ans …
Pratique réflexive : Vers des journaux de lecteurs numériques ?
Des enseignant.es de l’académie de Strasbourg expérimentent l’appropriation numérique des œuvres et partagent leurs intéressantes expériences et réflexions sur un site collectif : « Journaux de lecteurs numériques ». Par exemple, Sébastien Lutz raconte la mise en œuvre sur Moodle d’un carnet de lecteur collectif préparant l’étude du « Rouge et du Noir » : chaque élève prend en charge 2 chapitres. Bilan positif : les élèves ont « enrichi leur vocabulaire, constitué un fichier de citations, interprété pour partie le roman et surtout disposent d’une banque de données collective qui pourra être exploitée par la suite ». Gaëlle Macuba a mis en œuvre des journaux de lecture sur « Petit Pays » de Gaël Faye, l’un à la moitié de l’œuvre, l’autre à la fin, pour percevoir l’évolution de la perception. Les journaux de lecture servent en classe comme supports de cercles de lecture : « Qu’avez-vous pensé de la fin du roman ? Citez un passage qui vous a marqué et expliquez pourquoi. Avez-vous trouvé un passage beau ?… » Un travail d’écriture vient clore le processus. Bilan : les élèves ont construit « une réflexion nuancée », « donné assez spontanément des exemples de passages du livre pour justifier leur sentiment », « se sont appuyés sur les choix narratifs de l’auteur. »
Français : « Je ne suivrai pas de programme »
« J’annonce sur Twitter qu’avec ma classe de 3e je ne suivrai pas de programme… Cela signifie que je ne vais pas commencer cette nouvelle année 2020-2021 en créant une séquence pédagogique, quelle que différenciée qu’elle puisse se révéler. Je souhaite suivre et développer ce que vont me montrer et ce dont vont me parler mes élèves. Cela ne signifie pas que je n’ai pas envie de préparer de cours, que je vais tranquillement les écouter, les évaluer, et rentrer chez moi mettre les pieds sous la table. Vous pensez. Mon idée, c’est que je vais commencer par les mettre face à tout un tas de questionnements, sur ce qu’ils aiment, ce qu’ils n’aiment pas, ce qu’ils voudraient être, ce qu’ils voudraient faire, ce qu’ils ressentent au collège, ce qu’ils aimeraient réaliser, etc. Et c’est à partir de cette matière que je vais les accompagner à observer ce qu’ils expriment et à créer ». Pour donner du sens à son enseignement, Cyril Mistrorigo aligne sa progression sur le vécu de ses élèves.
Grammaire : Le ministère passe en force au CSE
Les lycéens seront bien interrogés à l’EAF sur le programme de grammaire de 1ère et de 2de. Le projet d’arrêté modifiant le programme de français en élargissant la mention des deux niveaux, 2nde et 1ère, à l’ensemble des objets grammaticaux figurant au programme a été présenté au CSE du 17 septembre. L’ensemble des syndicats enseignants était contre le texte mais l’administration ira contre cet avis.
Afef : Pour une école de la compréhension
A quoi devrait ressembler l’école d’après ? » A travers les difficultés et les surprises qui l’ont marquée, la période de travail à distance a révélé une double nécessité. D’une part, être conscient de « l’immensité du monde » où s’inscrivent les apprentissages, qu’il s’agisse pour leurs acteurs d’un monde extérieur ou d’un monde intérieur. D’autre part, dans la mise en œuvre des apprentissages, faire toute leur place – et dans toute leur diversité – aux différentes données qui y jouent un rôle. Deux nécessités qui, au fond, se résument en un verbe : comprendre… Ainsi peut-on se sentir invité à penser « l’école d’après » comme une « école de la compréhension » » Cet objectif est décliné par l’AFEF en pistes concrètes où on trouve » Assumer une démarche d’acculturation aux « postures » scolaires », » Inviter davantage les élèves à « monter dans la cabine de pilotage » ou encore » Penser explicitement les apprentissages comme ayant pour enjeu d’ « apprendre à vivre »
L’HEBDO SCIENCES
SVT : Yaëlle Melki : L’étude du climat passe par les pôles
Baptisé l’appel des pôles, un projet mené dans l’académie de Rennes mobilise une vingtaine d’établissement sur un travail autour des régions polaires. Les classes engagées dans le projet ont notamment conçu un abécédaire sur les problématiques climatiques aux pôles. Les élèves ont participé également à un congrès virtuel pour échanger sur leur production collaborative. Cet appel des pôles aboutit enfin à emmener prochainement deux lycéens en croisière scientifique en Antarctique. « Ces témoins privilégiés de la splendeur et la fragilité des zones polaires » seront à leur retour chargés d’animer des conférences. Yaëlle Melki, enseignante de SVT au lycée Renan de Saint-Brieuc (22) porte cette initiative bretonne en lien avec l’association Le Cercle Polaire et nous la présente.
Maths : Le Petit Vert 143
Couverture flash et contenu toujours aussi ouvert pour la revue de la régionale lorraine de l’APMEP. Parmi les bonnes pages, de nouveaux jeux mathematiques comme le heu de l’oie de l’ineq-oie-tion ou le calendrier de l’avent mathématique. Un article fait aussi revivre le curieux alphabet plastique d’Auguste Herbin (1882-1960) qui constitue une initiation à la cryptographie. Le Petit Vert relève aussi la présence des maths dans les médias et même la publicité pour des brosses à dent. Les maths sont partout !
Sciences : Une santé de fer à l’ESPGG
Durant la Fête de la science, du 7 au 9 octobre, l’ESPGG propose une balade gratuite, réservée aux collégiens et lycéens, à travers plusieurs institutions scientifique du quartier latin en line avec la thématique de la « santé de fer ». « Notre objectif est de présenter les travaux des scientifiques, mais aussi de montrer aux jeunes les établissements où la science concrètement se fait, pour leur indiquer des possibles parcours d’études. »
Enseignement scientifique : Nouvelles ressources
Eduscol propose de nouvelles ressources pédagogiques pour la classe de terminale d’enseignement scientifique : thème science climat et société, thème des énergies, thème sur l’histoire du vivant.
L’HEBDO SCIENCES HUMAINES
Olivier Godard : Concours Carto a 10 ans
« Travailler avec des collègues dans un projet fou comme celui-ci est génial et compliqué. Mais c’est surtout génial ». Il y a 10 ans, Olivier Godard lançait avec une collègue le Concours Carto entre quelques établissements du Maine et Loire. Aujourd’hui les Concours Carto se sont multipliés, ils vont du CM1 à la classe préparatoire et aux adultes. Et ils partagent la passion de la géographie avec 3000 personnes, massivement des élèves.
Un Escape Game pour l’EMI
» Au collège Molière de l’Aigle dans l’Orne l’éducation aux médias est une affaire sérieuse. Tellement sérieuse que pour accueillir leur classe média, Aline Boucher (professeure d’Histoire-géographie) et Charline Huon (professeure de Lettres classiques) ont créé un escape game. Au travers des énigmes, les élèves découvrent en collaborant différents médias, les réseaux sociaux, la presse écrite… », écrit Denis Sestier sur son blog Ludus. U esacpe game à visiter.
Histoire : Les ressources de l’Inrap
» L’Inrap offre aux enseignants un accès à l’état actuel de la recherche archéologique par le biais de ressources indexées et d’activités pédagogiques, régulièrement mises en ligne, pour enrichir, principalement, les programmes d’histoire, langues et cultures de l’Antiquité et arts plastiques ». Un moteur de recherche permet d’accéder à des ressources pédagogiques surtout pour les écoliers et collégiens de 6ème.
Géo : Le programme du FIG de Sant Die
Le pré programme du Festival international de géographie de SaintDié est en ligne. Le festival accueille des tables rondes dans le cadre du plan de formation : sur la géographie de la pandémie et le développement durable. Changement climatique et Covid 19 s’invitent largement tout au long du festival.
Gilles Fumey : Feu sur le breakfast !
« Le breakfast peut être vu comme une machine diabolique, dessinant ce que pourrait être une civilisation où les humains auraient délégué leur alimentation à l’industrie. Il dénature notre rapport au monde. » Professeur de géographie à la Sorbonne, spécialiste de la géographie de l’alimentation, Gilles Fumey publie un petit ouvrage qui déclare la guerre au petit déjeuner. Il en explique les raisons en mêlant géographie et histoire. Parce que la nutrition a son histoire. Histoire des horaires où l’on déjeune qui varient selon les époques. Elle a aussi sa géographie : celle des groupes industriels qui agissent sur nos modes alimentaires. Celle aussi des sociétés humaines qui développent des cuisines maintenant pourchassées par une mondialisation alimentaire en marche. Celle aussi des écoles qui prescrivent des modes alimentaires. En 8 questions, Gilles Fumey partage sa vision du monde.
SES : Bilan de rentrée
« Cette rentrée signe aussi la mise en œuvre pleine et entière de la réforme du lycée et du baccalauréat. En matière de santé comme de pédagogie, le Ministère n’a pas pris la mesure des défis qui se posent à l’École, et continue d’appliquer ses projets à marche forcée, au détriment des élèves et des personnels », écrit l’Apses, association des professeurs de SES. L’Apses déplore que le ministère n’ait tenu aucun compte des propositions pour adapter la rentrée à la situation exceptionnelle des élèves dont l’enseignement a été perturbé par le confinement. Au lie de cela le ministère applique la réforme du lycée. « Cette réforme dégrade les conditions de travail des enseignant.e.s et par ricochet les conditions d’apprentissage des élèves : plus d’élèves à suivre, moins d’heures à effectifs réduits, moins d’accompagnement personnalisé », écrit l’Apses. « De même, la nouvelle organisation du cycle terminal implique un brassage accru des élèves, avec l’éclatement des classes en spécialités. Ce brassage, déjà peu optimal pédagogiquement – les élèves ne se connaissent pas bien et ne peuvent pas compter sur le « groupe classe » -, est encore plus problématique en situation de circulation active d’un virus… » Enfin les épreuves d’E3C sont maintenues dans un contexte déjà très difficile. « L’APSES demande un aménagement d’urgence des programmes de SES et des attendus aux épreuves du baccalauréat. ».
Géo : Des ressources pour la spécialité LCCER monde contemporain
Nouvelle spécialité mise en place à la rentrée, l’enseignement LCCER anglais monde contemporain a une ouverture sur la géographie. Géoconfluences regroupe de nombreuses ressources sur les 3 thèmes « faire société », « environnements en mutation » et « relation au monde ».
Un prix lycéen du livre de géographie
« Le but de ce prix est de faire découvrir et aimer la géographie à des lycéens et des étudiants, de leur faire lire des ouvrages montrant la diversité des écrits géographiques, des terrains de recherche, des formes littéraires et scientifiques associées ; de les initier à la recherche scientifique, tout en créant des partenariats entre lycées et CPGE. » Lancé par la société de géographie, ce prix s’adresse à des lycéens et étudiants volontaires de CPGE.
Histoire : Napoléon en débat
Napoléon continuateur ou assassin de la Révolution française ? Comment amener les élèves de 4ème à débattre ? Jean-Benoit Chardron propose une séquence qui invite les élèves à construire leurs arguments , à les exprimer puis à rédiger un bilan du débat. » Dans cette activité, on différencie le contenu, c’est-à-dire que tous les élèves n’auront pas la même partie du travail à effectuer ou/et ne travailleront pas sur les mêmes documents ».
L’HEBDO LANGUES
Jean-Paul Alexandre : Découvrir le Berlin des années folles avec une série
Comment amener les élèves à s’exprimer oralement tout en leur transmettant des éléments de la culture allemande ? Au lycée Mézeray Gabriel d’Argentan (Orne), Jean-Paul Alexandre se sert de la série Babylone Berlin pour faire travailler ses terminales.
Anglais : Fiches pédagogiques sur deux films
« 12 Angry Men » et « Emma » font l’objet de fiches pédagogiques sur le site de Nantes. Fiona Ratkoff, IPR, anime un webinaire sur l’exploitation pédagogique de 12 Angry Men de Sidney Lumet. Pour Emma le site renvoie vers Speakeasy.
Cinéallemand dans 50 villes
Le Goethe Institut propose 4 films de septembre à juin 2021. Ils sont projetés lors de séances scolaires. Ce festival va parcourir une cinquantaine de villes françaises toute l’année. Les films projetés sont : « Fritzi, histoire d’une révolution », sur l’histoire de la RDA, « Zu weit weg » , sur la rencontre entre un enfant migrant et un enfant allemenad, « Cléo » et « 303 ».
Allemand : Des sujets zéro pour les épreuves communes
Le sujet zéro des premières E3C porte sur Art et pouvoir avec le thème » Dadaismus, eine Antwort auf den Krieg ». Découvrez ce sujet et celui des 2des E3C sur le site d’Aix Marseille.