Les 410 000 élèves du secondaire vivant en ZUS continuent à vivre dans un univers scolaire très différent de celui de la majorité des jeunes Français, révèle le rapport 2012 sur les ZUS réalisé par le ministère de la Ville.
Ainsi « on compte parmi les collégiens résidant en Zus 64,6 % de jeunes issus de catégories sociales défavorisées quand cette part atteint seulement 34,9 % chez les collégiens résidant dans les autres quartiers » Cette situation impacte la vie scolaire et l’enseignement. « Les collégiens résidents de Zus sont en proportion deux fois moins nombreux à être inscrits comme demi-pensionnaires que leurs homologues résidents des autres quartiers ».
L’orientation est aussi impactée . « Deux ans après le collège, les élèves issus d’établissements en Zus s’orientent nettement plus fréquemment vers la filière professionnelle (27,3 % en 1re professionnelle, Terminale BEP ou 2e année de CAP) que ceux de collèges situés dans d’autres quartiers (19,7 %). À l’inverse, les cursus en filière générale sont moins répandus : 24,6 % pour les collégiens issus de d’établissements en Zus s’orientent vers une 1re S, L ou ES contre 37,4 % des élèves issus de collèges en dehors de ces quartiers ».
Ces inégalités contribuent à entretenir un sentiment de discrimination. « Ces traitements discriminatoires ressentis de façon plus importante par les immigrés et les descendants d’immigrés se retrouvent dans de nombreux espaces de la vie publique : accès aux lieux de loisirs, traitement dans les services publics et orientation scolaire notamment ».