« Un souffle nouveau pour le collège », c’est ce que l’enseignement catholique a voulu présenter le 6 mars en présence de son secrétaire général, Pascal Balmand, et de cadres des établissements catholiques. Avec ce nouvel ouvrage qui reprend de nombreuses réflexions pédagogiques, l’enseignement catholique donne une image pédagogique à un enseignement souvent caractérisé socialement.
« De nombreux établissements catholiques pourraient faire partie des Rep+ », a affirmé Pascal Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique, durant la présentation de l’ouvrage « Un souffle nouveau pour le collège », édité par le Sgec. Il a estimé que seule l’ancienneté de la carte des ZEP expliquait qu’aucun collège catholique ne figure dans la liste des Rep+. Il a laissé entendre qu’à l’issue de sa rencontre le 5 mars avec Vincent Peillon, le collège Mère Teresa de Villeurbanne pourrait y figurer prochainement.
Alors que les travaux de Pierre Merle, par exemple, montrent que les collèges catholiques sont caractérisés par la sélection sociale, le secrétariat général de l’enseignement catholique met en avant la réflexion pédagogique dans ses établissements.
En 160 pages, l’ouvrage donne la parole à 33 auteurs qui interviennent dans les collèges catholiques. Ils abordent de nombreux points et rpésentent des projets pédagogiques. Ainsi il est question de collèges sans notes, comme St Louis de la Guillotière à Lyon, de la liaison école collège (St Martin de Montsurs), du socle (Vitagliano à Marseille), de la liaison collège lycée (Ozanam à Lille) par exemple. L’ouvrage aborde la question de l’intelligence émotionnelle, du travail par compétences, de l’accompagnement à l’orientation, de la culture numérique, de l’accompagnement éducatif.
Pour l’enseignement catholique, le collège unique « est au coeur du malaise de l’école », il ne tient pas assez compte de l’hétérogénéité des élèves. Le Sgec invite à mieux former les enseignants à l’accompagnement des élèves, à travailler sur le cycle Cm1 – 6ème et à utiliser le numérique « pour sa contribution aux pédagogies collaboratives ».
« Qu’avons-nous fait du collège unique » interroge Benoit Skouratko, formateur au Sgec. « Il n’arrive pas à relever les défis car on a préféré jouer de l’égalité plutôt que de l’équité ». Sous l’impulsion de son nouveau secrétaire général, en mettant en avant ainsi la réflexion pédagogique de ses établissements, l’enseignement catholique invite à un intéressant dégel pédagogique dans ses établissements. A suivre…
François Jarraud
Un souffle nouveau pour le collège, SGEC, 2014.
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