Le redoublement est-il seulement fonction du niveau scolaire ? Une étude réalisée par Nicolas Miconnet dans l’académie de Clermont-Ferrand, publiée par Education et Formations, une revue ministérielle, montre que l’âge et la catégorie sociale influent sur les décisions de redoublement dans le secondaire. L’étude montre aussi qu’il influe sur le choix des enseignements d’exploration de seconde.
L’étude a beau affirmer qu’elle ne cherche pas à connaître l’utilité du redoublement, elle apporte de nouveaux arguments contre une pratique très répandue (un élève sur trois en terminale a redoublé) dans un niveau d’enseignement, le secondaire, où elles sont plus rares.
L’étude montre que les redoublants « sont plus souvent des garçons, leur origine sociale est généralement défavorisée ». Mais elel révèle surtout l’influence de l’âge dans les décisions de redoublement. « Pour un même niveau au contrôle continu et à l’écrit les élèves ayant du retard ont un avantage pour le passage en seconde. Une partie des élèves à l’heure est jugée avant tout sur son âge et non ses résultats ». Les conseils de classe opteront facilement pour un redoublement pour un jeune sans retard scolaire alors qu’elles orienteront en seconde technologique ou professionnelle un élève en retard.
L’enquête met aussi en rapport l’âge des élèves avec l’enseignement d’exploration de seconde. Les élèves en retard optent plutot pour PFEG et santé social. MPS, sciences de l’ingénieur et langues anciennes sont plutot pris par des élèves à l’heure. En première le redoublement sert généralement une réorientation souvent au bénéfice de STG.