Par François Jarraud
Si les oppositions perdurent, la réforme du lycée professionnel poursuit sa route.
Le Snuep Fsu contre le rattrapage au bac pro
« Favorable à la mise en place d’une épreuve de rattrapage, Le SNUEP-FSU dénonce néanmoins fermement les conditions dans lesquelles le ministère veut l’organiser ». Le syndicat Fsu de l’enseignement professionnel estime que l’épreuve, un oral de 20 minutes basé sur les stages en entreprise, « brade et dévalorise un peu plus le diplôme national du bac pro ». Le Snuep reproche à cette épreuve notamment qu’elle « néglige, voire ignore, les enseignements généraux, ce qui aura de graves répercussions sur la motivation des élèves ».
Communiqué
http://www.snuep.fr/circulaire/infos_114/
L’enseignement professionnel proteste contre les réductions de moyens
» Il est encore temps de stopper une machine qui risque de broyer les plus fragiles ! » proteste le Se-Unsa dans un communiqué le 23 mars. Avec le Sgen-Cfdt, le Se-Unsa dénonce les réductions horaires : « de nombreux recteurs n’ont pas respecté les nouvelles règles de calcul de la dotation horaire globale (DHG), compromettant la mise en place des dispositifs d’accompagnement des élèves les plus fragiles » écrit le Se-Unsa. » Alors que des sections de CAP devraient s’ouvrir pour accueillir les élèves les plus en difficulté dans chaque bassin de formation, le Sgen-CFDT constate que ces ouvertures sont très insuffisantes. Alors que les nouvelles grilles horaires de bac pro augmentent sensiblement la dotation horaire professeurs à la rentrée 2009, notamment pour les travaux de groupe, le Sgen-CFDT constate que ces avancées sont effacées par le dogme budgétaire de la réduction d’emplois : des sections sont supprimées ou fortement réduites, entraînant des suppressions de postes ».
La question du bac pro en 3 ans et des nouvelle sinégalités qu’il entraîne dans les parcours est mise en avant par les syndicats. « Les syndicats SE-UNSA et SEA de l’UNSA Éducation condamnent la suppression de toute possibilité de préparation spécifique au BEP/BEPA qui ne devient qu’une « certification intermédiaire ». Le parcours en 4 ans se réduit à un parcours CAP/CAPA suivi d’une classe de première professionnelle. Compte tenu du fait que les deux certifications, CAP/CAPA d’une part, Baccalauréat professionnel d’autre part, ont des finalités très éloignées, l’accès à une qualification de niveau IV sera rendue plus difficile pour les élèves ayant opté pour la préparation d’un diplôme de niveau V à l’issue de la classe de troisième, ce qui est à l’opposé de l’objectif affiché par la réforme ».
Une intersyndicale FERC-CGT – CGT Educ’action – SNUEP-FSU – SNEP-FSU SUD Education – SNCL-FAEN entend aller plus loin. Elle appelle les enseignants à faire grève et manifester le 24 mars.
L’enseignement professionnel en mutation
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/lesysteme/Pages/1[…]
Enseignement professionnel : échanges entre la France et l’Allemagne
« Sont concernés, du côté français, les établissements relevant du ministère de l’Éducation nationale et qui préparent aux diplômes suivants : certificat d’aptitude professionnelle ; brevet d’études professionnelles ; baccalauréat professionnel et tout diplôme professionnel de niveau IV ; brevet de technicien supérieur et diplôme des métiers d’art. ». Le BO du 26 mars publie une note précisant les conditions de séjour en Allemagne.
Au B.O.