Avec 79% d’une génération reçue au bac, la session 2016 du bac atteint un nouveau sommet. C’est un point de plus qu’en 2015, annonce la Depp. Ce taux moyen cache de fortes disparités. Selon les académies on a plus ou moins de chances de l’obtenir. Surtout selon les séries : entre d’un coté le bac général et de l’autre le bac professionnel , les taux de réussite s’éloignent.
Record battu. Selon la Depp, qui publie les taux définitifs de réussite au bac 2016, 79% d’une génération a obtenu le bac, soit 1% de plus qu’en 2015. Une hausse qui s’explique par l’augmentation du nombre de candidats en série générale (+ 11 000). Au final, 92% des candidats dans cette série a eu le bac.
Un écart croissant entre les séries
C’est qu’on observe un fort écart selon les séries. En 2000 les trois voies du bac avaient exactement le même taux de réussite (79%). Depuis un écart s’est creusé entre elles. D’un coté la série générale a gagné une douzaine de points quand la série professionnelle fait du sur place. La série technologique s’aligne de plus en plus sur le bac général au fur et à mesure des réformes qui « déprofessionnalisent » le diplôme. L’évolution de la série STI est emblématique sur ce point.
On a maintenant 10% de chances en moins d’avoir le bac professionnel que le général. L’écart est encore plus grand quand on regarde les mentions.
La différence est dans le règlement d’examen. Alors que la série générale permet d’empiler les options et d’accéder facilement au rattrapage, le bac professionnel est beaucoup plus ramassé. Il n’offre pas toute la gamme d’options du bac général. L’accès au rattrapage est limité et celui ci a moins d’effet qu’au bac général.
Inégalités en cascade
Cette situation crée d’autres inégalités en cascade. D’abord géographiques. On observe de fortes différences dans l’accès au bac selon les académies. D’un coté Ile de France, Rennes, Toulouse, Nancy-Metz se détachent. De l’autre la Picardie ou la moitié est du pays. D’un coté la France du bac général. De l’autre celle du bac pro.
Inégalité aussi selon l’origine sociale et ethnique. Cela se lit dans les prénoms des reçus.
D’après Le Parisien, dans les trois voies, ce sont les prénoms européens qui emportent les mentions très bien. Cette année, Marie, Camille, Antoine et Thomas sont au top en série générale, Thomas, Nicolas, Sarah et Audrey dans la voie professionnelle.
François Jarraud