Par François Jarraud
L’Ecole bloquée par ses clivages selon F. Dubet
« Tout se passe comme si nous préférions ne rien dire, comme si nous considérions que l’école n’appartient plus à la nation et qu’il est même trop risqué d’en parler puisque, sur cette question, droite et gauche explosent ». Le sociologue François Dubet analyse les clivages qui traversent l’Ecole.Le blogEnseignants et politiques : rien ne va plus ?
Dans la plupart des cours d’école ou les salles des maîtres, les conversations se ressemblent. Pas un candidat-e qui fasse consensus : il fait peur, elle agace, il ne sert à rien, elle ne sera jamais élue, il joue la division, elle refuse de prendre ses responsabilités, il n’est pas crédible avec son passé… Et bien souvent, des mauvaises pensées surgissent : que peut-on attendre de concret, qui diminue la difficulté du quotidien du métier…Dans son Dossier mensuel n°80, le Café ne vous propose pas les discours des candidats mais les analyses des spécialistes de l’Ecole sur son avenir.http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/default.aspxEnseignants : Royal ou Bayrou ?
Selon une enquête menée pour le Monde de l’Education et LCI, 800 enseignants interrogés sur leurs intentions de vote indiquent qu’ils feront davantage leur choix en fonction des choix de société affichés par les candidats (78%) que pour leurs propositions sur l’Ecole (22%), même si les jeunes (28%) ou les sympathisants FSU (30%) sont plus nombreux à mettre en avant ce dernier choix. Interrogés sur leur choix au premier tour, 12% choisissent la gauche radicale (Besancenot 4%, Buffet 4%, Bové 3%, Laguiller 1%), 5% Voynet, 31% Royal, 19% Sarkozy, 3% Le Pen. Avec 27% annoncés, Bayrou explose le plafond, davantage dans le second degré (31%) que dans le 1er (22%).
Selon une enquête menée pour le Monde de l’Education et LCI, 800 enseignants interrogés sur leurs intentions de vote indiquent qu’ils feront davantage leur choix en fonction des choix de société affichés par les candidats (78%) que pour leurs propositions sur l’Ecole (22%), même si les jeunes (28%) ou les sympathisants FSU (30%) sont plus nombreux à mettre en avant ce dernier choix.
Interrogés sur leur choix au premier tour, 12% choisissent la gauche radicale (Besancenot 4%, Buffet 4%, Bové 3%, Laguiller 1%), 5% Voynet, 31% Royal, 19% Sarkozy, 3% Le Pen. Avec 27% annoncés, Bayrou explose le plafond, davantage dans le second degré (31%) que dans le 1er (22%). Côté sympathies syndicales, les proches de l’UNSA y seraient prêts à 34%, ceux du SGEN à 30% et ceux de la FSU à 23%. Plus étonnant, 23% des sympathisants socialistes sont prêts à céder aux sirènes du consensus, alors que 7% seulement des proches de l’UMP se laisseraient tenter.
Les propositions concernant l’Ecole
Interrogés sur leur opinion concernant les changements à faire dans l’Ecole, plus de 3 sur 4 sont favorables à la mise en place d’un soutien scolaire assuré par des enseignants rémunérés (80% chez les enseignants des écoles). C’est la seule proposition qui recueille un avis favorable. Une éventuelle « autonomie accrue » des établissements partage les avis (51% pour, 48% contre), la présence d’un second adulte dans la classe n’est pas une solution pour deux tiers des répondants (mais 54% des enseignants du primaire y sont favorables, contre 23% du second degré), la mise en place de la bivalence, le recrutement des enseignants par le chef d’établissement, la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans ou la présence des enseignants 35 heures par semaine dans les établissements sont repoussées par trois quart des réponses.
Enfin, l’évocation de la modification de la carte scolaire ne donne pas de réponse facile : 37% souhaitent la maintenir en l’état (les enseignants proches de la FSU le souhaitent à 57%), 55% l’assouplir (62% pour les proches du SGEN), et 8% la supprimer.
Sans étonnement, Gilles de Robien obtient une des moins bonnes notes des ministres (7/20, presque à égalité avec Fillon et Xavier Darcos), derrière Allègre et Royal (8,3 et 8,4/20). Seuls Bayrou et Lang obtiennent la moyenne, avec respectivement 10,4 et 11/20. Peut mieux faire ?
http://www.ifop.com/europe/sondages/opinionf/enseignants_presidentielle.aspLes enseignants appellent à soutenir S. Royal
« Parce que « L’éducation, l’enseignement et la formation sont la base de tout l’édifice « . Nous appelons à voter pour Ségolène Royal dès le premier tour de l’élection présidentielle ». Lancé sur un blog dédié à l’Ecole, cet appel recueille des signatures d’enseignants.
Le blogRoyal confirme l’annulation des décrets Robien
« Le rétablissement des emplois qui ont été supprimés dans l’éducation nationale permettra de diminuer le nombre d’élèves par classes et d’autoriser des expérimentations pédagogiques pour prendre en charge les élèves les plus difficiles. La culture fera une entrée massive à l’école. Sur tout cela, l’organisation d’Etats généraux en définira les contours avec les enseignants, auxquels je garantirai la reconnaissance de la Nation ». Dans un entretien accordé au Monde, Ségolène Royal promet de rétablir le budget de l’éducation nationale en cas de victoire aux élections.
ArticleRoyal supprimera l’apprentissage à 14 ans« Avez-vous dans votre famille -moi c’est mon cas- un enfant de 14 ans ? Est-ce qu’un enfant de 14 ans, on va le mettre en apprentissage ? Non. Je ne pense pas que ce soit une bonne mesure ». Sur TF1, Ségolène Royal a annoncé son intention de supprimer l’apprentissage à 14 ans créé par le gouvernement. Ce dispositif, qui a mis fin à la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans, n’arrive pas à se mettre en place. On ne compte que 2 000 apprentis juniors sur les 32 000 annoncés.Dépêche
Bayrou veut un nouveau contrat avec l’Ecole
« Je ferai de l’Education nationale la priorité absolue de toutes les priorités que je défendrai pendant cette campagne électorale ». Le candidat UDF promet de garantir des moyens suffisants durant 5 ans pour l’éducation.
Royal veut gommer Robien
» Il est insupportable qu’alors qu’il y a encore tant d’échec scolaire, tant de jeunes mal formés, tant de jeunes qui sortent du système scolaire sans qualification, le gouvernement actuel réduise les moyens donnés à l’Education nationale… Ces moyens seront rétablis dans leur totalité, car ils sont nécessaires ». Selon l’AFP, la candidate socialiste a promis de rétablir les crédits supprimés à la prochaine rentrée (par exemple les décharges) et le budget de l’éducation nationale et d’augmenter le recrutement.Dans un discours prononcé à Dunkerque, S. Royal a longuement promis soutien aux enseignants. « Je ne veux plus entendre ces discours qui contestent l’engagement et la valeur des enseignants ». Elle promet de rétablir leur pouvoir d’achat. Le parti socialiste a également condamné les décrets Robien.Dépêche
Dépêche
CommuniquéRoyal souhaite intégrer le privé à la carte scolaire.
« Il va falloir trouver une solution pour intégrer le privé à la réflexion sur la lutte contre l’échec scolaire. (…) Sinon, nous assisterons à des phénomènes de contournement. C’est un engrenage vécu comme très injuste par le secteur public ». La candidate socialiste évoque cette demande dans un entretien accordé au Monde de l’éducation. L’enseignement privé sous contrat échappe totalement aux exigences de la carte scolaire.Article du MondeL’éducation au coeur des législatives au Québec
Faire du renforcement de l’éducation supérieure le coeur de notre stratégie de création de richesse et donner à nos jeunes les outils pour prendre leur place dans un monde nouveau, tout en maîtrisant mieux notre langue commune ». Pour le Parti libéral québécois (PLQ), comme pour les autres, l’éducation est au coeur des programmes électoraux alors qu’approchent les élections législatives fixées au 26 mars. Tous croient en l’importance d’une élévation du niveau scolaire de la population.Quels éléments alimentent le débat électoral sur l’Ecole ? Quels projets les partis québécois font-ils pour leur système éducatif ? Curieusement, alors que le pays est engagé dans une réforme pédagogique ambitieuse, celle-ci apparaîtpeu dans le débat électoral. Un seul parti, l’Action démocratique québécoise (ADQ) se prononce contre certains points de la réforme. Il demande l’autonomie des établissements et des enseignants et le rétablissement de bulletins chiffrés , alors que la réforme introduit une évaluation par compétences.Les deux principaux partis, le PLQ etle Parti québécois se différencient peu sur ce terrain éducatif. Le PLQ actuellement au pouvoir vise la baisse des effectifs de fonctionnaires. Par conséquent il promet d’embaucher seulement unmillier de professeurs pour aider les enfants en difficultés, là où le PQ en promet 1 500. PLQ et PQ veulent étendre l’accompagnement scolaire. Le PQ veut également diminuer de 10% le nombre d’élèves en fin de primaire.Pour y voir plus clair et mieux saisir les propositions québécoises,Le Café interroge Mario Asselin, québécois; ancien chef d’établissement et toujours grand spécialiste de lintégration des tice à l’école.Article Mario Asselin