« Le problème est que le mercredi sans classe est la seule contrepartie tangible pour les enseignants à la dégradation silencieuse de leurs conditions de travail. La société française a ainsi acheté par des « vacances » une relative paix sociale dans ses écoles élémentaires au fur et à mesure que les moyens de fonctionnement y étaient supprimés. La difficulté vient de ce que la réforme des rythmes scolaires retire aux professeurs des écoles cette compensation sans qu’une amélioration de leurs conditions de travail soit encore perceptible. » Frédéric Sève , secrétaire général du Sgen Cfdt, livre cette analyse du débat sur les rythmes.
Refus des 4 jours. Pour le Sgen il ne s’agit pas de rester à la semaine de 4 jours. Non seulement elle est épuisante pour les élèves et les enseignants, mais aussi elle » a fait perdre son sens à un métier qui repose fondamentalement sur le temps donné aux relations humaines, avec les élèves, les parents ou les collègues. »
Traiter les vrais problèmes. Aussi pour le Sgen la seule façon d’avancer c’est de traiter « les problèmes concrets ». » L’exemple le plus crucial est l’allongement de la pause méridienne souhaité par nombre de grandes villes », continue F Sève. « Cela revient à une augmentation du travail posté de nos collègues sans compensation, et souvent même sans possibilité d’utiliser ce temps pour leur travail personnel – les bureaux étant inexistants ou inappropriés, et les salles de classes occupées par les nouvelles activités. Les professeurs ne doivent pas payer d’une dégradation de leurs conditions de travail la rentabilisation de l’investissement municipal ».
Documents pour une mise en oeuvre
Le Sgen Midi Pyrénées propose des documents pratiques pour comprendre les nouveaux rythmes scolaires. Pas moins de 50 organisations différentes sont proposées en respectant les termes du décret.
F. Jarraud