La semaine résumée en une seule page…
En une génération, le niveau de vie des professeurs des écoles a décliné
Alors que V. Peillon reçoit les syndicats d’enseignants le 4 février pour évoquer, entre autres, la revalorisation de leur rémunération, une étude de Bruno Suchaut (IREDU), que nous publions, met en évidence le déclin des revenus réels des enseignants du primaire sur une génération. Ce travail compare les revenus réels perçus par une institutrice qui aurait pris sa retraite en 2006 avec ceux d’une professeure des écoles entrée en IUFM en 1990. D’après le calcul de Bruno Suchaut, la professeure des écoles ne commence à gagner davantage que l’institutrice qu’à partir de 64 ans, c’est à dire bien tard. Par conséquent, la revalorisation des enseignants du primaire n’est pas justifiée que par rapport aux enseignants du secondaire. Elle l’est aussi par un réel déclassement d’une génération l’autre. Ce sentiment, déjà très présent chez les professeurs des écoles, est mis en évidence par Bruno Suchaut.
Rythmes scolaires : La circulaire d’application est publiée
Quel rôle pour les IEN et les DASEN dans la mise en place des nouveaux rythmes scolaires ? Quel équilibre entre l’action éducative des collectivités locales et les souhaits des conseils d’écoles ? La circulaire d’application du décret sur les rythmes scolaires publiée au B.O. du 7 février répond à ces questions. Elle fixe des règles d’harmonisation territoriales. Le texte définit les activités pédagogiques complémentaires (APC). Il organise également le temps des travaux écrits.
Rythmes scolaires : Le Sgen demande que l’on traite « les problèmes concrets »
« Le problème est que le mercredi sans classe est la seule contrepartie tangible pour les enseignants à la dégradation silencieuse de leurs conditions de travail. La société française a ainsi acheté par des « vacances » une relative paix sociale dans ses écoles élémentaires au fur et à mesure que les moyens de fonctionnement y étaient supprimés. La difficulté vient de ce que la réforme des rythmes scolaires retire aux professeurs des écoles cette compensation sans qu’une amélioration de leurs conditions de travail soit encore perceptible. » Frédéric Sève , secrétaire général du Sgen Cfdt, livre cette analyse du débat sur les rythmes.
Rythmes : Le lobby touristique veut un zonage des vacances d’été
Les défenseurs du « 7+2 », le rythme idéal selon les chronobiologistes d’alternance entre travail scolaire et vacances, ont de nouveaux alliés dans les organisations professionnelles du tourisme. Elles publient un communiqué commun où elles revendiquent le 7+2, c’est à dire le raccourcissement de deux semaines des vacances d’été.
Rythmes scolaires : JM Ayrault appelle à la concertation locale…
En pleine contestation de la réforme des rythmes scolaires, Jean-Marc Ayarult et Vincent Peillon ont visité le 1er février l’école élémentaire Les Coquibus à Evry. Dans la ville de Manuel Valls, qui appliquera la réforme dès septembre 2013, les ministres sont venus vanter un modèle de concertation. Une prise de position intéressante au moment où des syndicats demandent que les conseils d’école soient entendus sur les rythmes…
Rythmes scolaires : Pourquoi Grenoble opte pour 2013….
Membre du Réseau des villes éducatrices, la ville de Grenoble attend depuis plusieurs années de nouveaux rythmes scolaires. C’est donc en 2013 que les écoles grenobloises passeront à 9 demi journées nous assure Paul Bron, adjoint au maire de Grenoble chargé de l’éducation et de l’université. Mais le nouvel emploi du temps du périscolaire reste à décider. C’est que chaque formule a ses avantages et ses inconvénients. Et que le poids financier reste à définir.
Rythmes scolaires : Pourquoi Blois attendra 2014….
Déjà dotée d’un projet éducatif local, avec une municipalité de gauche, la ville de Blois optera très probablement pour l’attente. En novembre 2012, nous avions rencontré Yann Bourseguin, maire adjoint à l’éducation. Il attendait avec impatience les textes. Deux mois plus tard, après la publication du décret sur les rythmes, il oscille entre déception et irritation. Le doute s’est installé la faisabilité de la réforme des rythmes. Il soulève aussi la question des obligations légales pour les communes. Rien dans le décret ne semble obliger les villes à développer des activités périscolaires. Alors, à l’impossible nul n’est tenu ?
Rythmes scolaires : Le « Guide pratique » ministériel prêche la concertation
Vincent Peillon l’avait promis. Le « Guide pratique » sur la réforme des rythmes scolaires devrait parvenir à tous les maires de France avec l’objectif de les aider à la mise en place des nouveaux horaires scolaires et du périscolaire dans leur commune. Si un chapitre est consacré au report en 2014 de l’application du décret sur les rythmes, le Guide vise surtout à convaincre les maires de mettre en place la réforme dès 2013. Et il invite les municipalités et les conseils d’école à s’entendre.
Peillon veut étendre la réforme des rythmes au secondaire
« Il faudra qu’au collège aussi il y ait des emplois du temps équilibrés et une pause méridienne respectée » a déclaré Vincent Peillon lors du congrès de l’UNL le 3 février. Le ministre de l’éducation a annoncé que la réforme des rythmes toucherait aussi le lycée.
Le Snuipp appelle à manifester le 12 février
Le premier syndicat du primaire manifestera avec les organisations (Cgt , FO, Sud) qui refusent la loi d’orientation et la réforme des rythmes le 12 février. Même si le Snuipp assure défiler sur ses propres revendications, sa présence dans ce mouvement sera créditée aux organisateurs du « non ».
Accompagnement personnalisé : La « troisième révolution » de l’éducation nationale est toujours attendue…
Introduit en 2010 au lycée, l’accompagnement personnalisé devait permettre la réussite de tous en aidant chaque lycéen à construire son parcours et à remédier à ses difficultés. Pour Luc Chatel c’était « la troisième révolution de l’éducation nationale ». Avec Luc, aussi fort que Jules, on allait assister à une transformation totale du lycée et régler les problèmes de décrochage et d’échec scolaire. Deux années plus tard, les principaux intéressés « n’en perçoivent toujours pas la finalité » affirme un rapport de l’Inspection générale. Et ce n’est pas surprenant…
Des prix pour la science avec La main à la pâte
Créés en 2009, les prix de La main à la pâte récompensent des enseignants qui ont mené des projets pédagogiques remarqués à l’école ou au collège en faveur de l’enseignement des sciences ou de la technologie. Mardi 5 février, l’Académie des sciences et la Fondation de La main à la pâte distinguaient 11 enseignants ou équipes d’enseignants.
Pierre Léna : « Rendre le goût et la passion de la science à ceux qui l’enseignent »
Ouvertes à la rentrée 2012, les 4 « Maisons pour la science » inaugurent une nouvelle conception de la formation des enseignants en jetant des ponts entre les enseignants et les scientifiques. Président de La Main à la pâte, académicien des sciences, Pierre Léna croit dans la possibilité de changer le regard des jeunes sur la science.
Top départ pour le « Tour de France du Numérique pour l’éducation »
Le numérique peut-il changer l’école ? La question est posée au « Tour de France du numérique pour l’éducation » qui a démarré à Paris le 6 février. A l’appel du Café pédagogique et du Cndp, des enseignants innovants locaux présentent leurs projets aux acteurs de l’Ecole. Le Tour de France est l’occasion de se rencontrer, d’échanger et de découvrir les nouveautés dans le domaine des équipements et contenus numériques pour l’enseignement. Prochaine étape : Lille le 13 février. Vous pouvez dès maintenant vous inscrire ou exposer votre projet.
Ange Ansour : Les fourmis passent au tracking en CM2
Découvrir et pratiquer la recherche scientifique, en toute rigueur, dans une classe de CM1-CM2 de ZEP Éclair de banlieue, le pari peut sembler audacieux. Ajoutons que la recherche porte sur le traçage du déplacements de fourmis dans leur déplacement nourricier ; que des scientifiques de haut niveau, généticien, informaticien, physicien, dont certains interviennent directement dans la classe, sont associés au projet, et on aura un aperçu de la manière dont Ange Ansour, PE à Bagneux, mène sa pédagogie d’apprentissage des sciences. « Les processus mentaux sont les mêmes, du primaire au laboratoire, explique-t-elle simplement. Il faut donner aux enfants l’occasion d’exercer ces compétences pour qu’ils en aient conscience. »
Khaled Baloul : Le numérique pour apprivoiser les CAP chaudronnerie
« Les élèves ? On apprend à les apprivoiser et en retour eux aussi ils nous apprivoisent ». Khaled Baloul enseigne les maths et la physique-chimie au lycée professionnel parisien Chennevière-Malézieux à des CAP chaudronnerie. Et sa manière à lui d’amener ses élèves vers des disciplines exigeantes et des comportements citoyens c’est le numérique. Entre Khaled et ses élèves il y a Moodle.
Une prime pour les professeurs des écoles ?
« Je ne crois pas à la compensation. Mais je crois que les professeurs des écoles ont des conditions de ressources qui ne sont pas équilibrées avec ceux du secondaire « . Le 22 janvier, Vincent Peillon évoquait une nouvelle fois la revalorisation des enseignants du primaire. « Je suis prêt à discuter de mesures catégorielles avec les syndicats. »
Plus de maîtres que de classes, modes d’emploi
Réforme profonde de l’école élémentaire, le « plus de maîtres que de classes » doit apporter une réponse aux difficultés des élèves et à l’échec dans lequel s’enfonce une partie d’entre eux. Mais si tout le monde semble d’accord sur le principe, est-ce le cas quand il s’agit d’instituer le maître surnuméraire sur le terrain ? Le 6 février l’Observatoire des zones prioritaires a sollicité les trois premiers syndicats du primaire pour en discuter…
La maternelle au regard des experts et des praticiens
Quelle place et quel rôle pour l’école maternelle ? Presque 200 personnes d’horizons divers se sont réunies samedi 2 février à Paris pour participer aux 5èmes Rencontres nationales du Gfen. C’est qu’après le rapport de V Bouysse, conférencière de ces Rencontres, le recadrage de l’école maternelle est au programme. C’est aussi que l’école maternelle est le premier moment de la différenciation scolaire. C’est là que se construit l’inégalité scolaire, un fléau qui traverse l’école française. Le reportage du Café pédagogique rend compte des interventions de V Bouysse, du sociologue C Joigneaux et de plusieurs ateliers sur les apports de la didactique en maths, les histoires à l’école maternelle et les manipulations sensori-motrices.
Inégalités sociales : Il n’y a pas que l’Ecole…
Tout le monde connait la thèse de Bourdieu et Passeron : l’Ecole serait l’outil principal de la reproduction sociale. C4est elle qui ferait le tri entre les jeunes, réservant les filières « nobles » aux enfants des familles favorisées et aiguillant les enfants des familles populaires vers les filières de relégation. Et bien ce n’est pas aussi simple que cela, affirme la sociologue Marie Duru Bellat dans un article publié dans Education comparée. S’il y a bien reproduction sociale, l’Ecole n’y joue pas forcément la première place.
L’Ecole au défi de l’égalité filles – garçons
C’est un nouveau défi qui est adressé au système éducatif. Les ministres de l’éducation nationale, de l’agriculture, de l’enseignement supérieur et des droits des femmes ont signé le 7 février une convention interministérielle immédiatement publiée au B.O. Le texte vise à prendre en charge réellement la lutte contre les stéréotypes de genre dans l’enseignement et à s’engager pour la mixité dans les filières de formation. Cela devrait se traduire aussi bien dans l’offre de formation que le soutien à des projets éducatifs et l’intégration de cette problématique dans la formation des enseignants.
L’orientation passée au crible du genre
L’Onisep ouvre une nouvelle plateforme dédiée à la lutte contre les stéréotypes de genre dans le champ de l’éducation, des formations et des métiers. Il propose des informations sur l’orientation et l’emploi selon le genre et donne accès à des ressources géolocalisées.
L’institution scolaire et le numérique : Du fantasme aux réalités
Numérique : Et si on avait oublié l’établissement ?, interroge Bruno Devauchelle. Depuis des années l’Etat a impulsé des programmes d’équipement des établissements d’enseignement en multipliant des « plans numériques » souvent asthmatiques. » L’écart entre les promesses, les discours et les réalités de terrain est étonnant et même inquiétant ». Avec la décentralisation s’est ajouté un écart croissant entre le décideur et le financeur, avec toutes les dérives que cela entraîne. Aujourd’hui alors que le numérique s’est installé de façon stable dans la société, sa place reste à tous points de vue fragile dans le monde scolaire. Et s’il était trop tard ?
Sorties extérieures : Quelles responsabilités ?
C’est un des sujets abordés dans la rubrique juridique du Café mensuel. « Toute sortie scolaire doit être autorisée par le Chef de service ou le supérieur hiérarchique et, selon les cas, l’autorisation des parents est obligatoire ». Oui mais l’article va plus loin et donne des conseils précis sur ce qu’il faut faire et ne pas faire. Faut-il accepter d e gérer de l’argent ? Puis-je utiliser mon véhicule ? Puis je me faire rembourser mes frais de voyage ?
Étudier au Québec : une aventure pour grandir ?
Le Québec augmente ses effectifs d’étudiants français : déjà 10 000 d’entre eux ont tenté l’aventure, pour 280 000 étudiants en tout au Québec. Les portes s’ouvrent en grand, dans un souci de diversifier les profils et les compétences au sein des écoles : un bon dossier scolaire (12 de moyenne minimum), une forte motivation pour les études et le goût du travail, sont les seules conditions requises. Toutes les disciplines sont proposées, hormis le domaine médical qui est contingenté. Dès le lycée, les élèves peuvent intégrer les filières générales (pas de filières professionnelles, réservées aux formations collège).