Selon le projet de texte, consulté par le journal Wall street, la ministre de l’éducation, ancienne patronne de la principale entreprise de catch aux Etats-Unis, Linda McMahon devra « prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter la fermeture du ministère de l’Education » dans « la limite de ce qui est approprié et permis par la loi ».
Censure, mots bannis
Cette attaque serait inédite contre l’école publique. Elle s’inscrit dans un contexte idéologique conservateur et de censure. Depuis l’accès au pouvoir de Trump en janvier 2025, les mesures et nouvelles des Etats-Unis ont des airs de dystopie ou des airs de Fahrenheit 551. Dimanche 9 mars, on lit dans Le Monde « Encouragées par la Maison Blanche, les campagnes d’intimidation visant les librairies et les bibliothèques ont pris une nouvelle ampleur. Leur objectif, bannir des rayonnages les ouvrages sur la sexualité, l’identité de genre ou traitant de la lutte contre les discriminations. La crainte est forte que les éditeurs renoncent à publier certains auteurs. »
Une guerre idéologique contre la science
Des mots sont bannis, les financements coupés, l’ère Trump attaque la science. En février, le président Trump interdisait les mots « femme », « diversité, « changement climatique », dans les articles de recherche. Le Washington post publie la liste des mots interdits. La liberté académique est en danger alertent les scientifiques, réduits au silence.
Le 7 mars, les chercheurs et le monde du livre ont lutté contre la censure dans les sciences avec le mouvement « Stand up for sciences », soutenu par des chercheurs de différents pays. Pour l’économiste, enseignant-chercheur à l’université Lumière Lyon 2, et chercheur associé à Sciences Po, Michael Zemmour, « La mise en danger de la recherche scientifique affaiblit, voire rend très difficile le débat démocratique« .
Djéhanne Gani
Dans Le Café pédagogique
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