Mi-CP, les écarts se creusent durablement
Depuis 2017, des évaluations standardisées sont mises en place en 6e et Seconde et depuis la rentrée 2024, du CP au CM2. Les garçons réussissent mieux que les filles en mathématiques quelles que soient les évaluations, leur nature et forme de passation. Si en début de CP, mes filles réussissent un peu mieux que les garçons, la situation s’inverse ensuite et les écarts se creusent à « chaque évaluation de début d’année : ils sont de 10 points de score standardisé à la mi-CP, de 19 points en CE1, et de 32 points en CM2. Dans le second degré, les écarts de scores sont toujours en faveur des garçons mais sont d’ampleur plus modérée (21 points en sixième et seconde, 18 points en quatrième) » selon la note de la Depp. Les écarts qui se creusent après le CP entre les filles et les garçons
« C’est en sixième que cet écart a le plus augmenté »
Entre 2020 et 2024, l’écart a un peu plus que doublé de points entre les filles et les garçons et est passé de 9 à 21 points. Entre mi-CP et le CE1, la hausse est de 4 points d’écart. La note de la Depp publiée le mardi 4 février 2025 précise que les résultats des évaluations nationales reflètent les résultats des évaluations internationales. L’enquête Timss menée auprès d’élèves de CM1 en 2023 montre un écart de 30 points entre les filles et les garçons. Cette enquête internationale révèle que la France a le record de l’écart entre les scores des filles et des garçons parmi le 29 pays de l’OCDE. L’écart augmente considérablement, de 8 points en 2015, et il a doublé en 2019, passant à 16 points d’écarts de score. L’écart de score a également augmenté entre 2019 et 2023 en CM1 comme en 4e.
La note précise que les évaluations Pisa révèlent également un écart entre les filles et les garçons, mais moindre. Pisa évalue les élèves de 15 ans, sur des capacités à mobiliser et appliquer des connaissances et compétences dans d’autres cadres que scolaires.
En résolution de problèmes, hausse des écarts en faveur des garçons du CP au CM2
« En résolution de problème, l’écart de score est très légèrement en faveur des filles en début d’année de CP et en faveur des garçons en milieu d’année. Il s’accentue » ensuite jusqu’à atteindre 23 points d’écart à la fin du CM2, écart qui se maintient en 6e et 4e . En début de CP, les résultats des filles sont équivalents à ceux des garçons pour positionner un nombre sur une ligne graduée. MI-CP, les garçons réussissent mieux et l’écart se creuse ensuite jusqu’à 36 points de score en faveur des garçons en CM1.
Les garçons réussissent mieux les exercices de vitesse
Les garçons réussissent mieux les exercices de vitesse et les filles un peu mieux les exercices de calcul posé et géométrie. La note de la Depp souligne que « les seules épreuves de vitesse aux évaluations nationales en français sont celles de fluence, au cours desquelles l’élève doit lire avec précision et le plus rapidement possible à voix haute des mots ou un texte pendant une minute. Parmi toutes les épreuves de français proposées du CP au CM2, elles sont également les seules à être mieux réussies par les garçons que par les filles à la mi- CP et en CE1. »
Les filles réussissent mieux les exercices de géométrie
« Les scores des filles sont toutefois très légèrement supérieurs à ceux des garçons dans toutes les compétences de géométrie : « identifier une forme par un assemblage » en début de CP, « reproduire un assemblage » en CE1 et « espace et géométrie » en sixième et quatrième. Ces exercices ont en commun de ne pratiquement pas nécessiter de faire appel à des nombres pour leur résolution. Les filles obtiennent également des résultats légèrement meilleurs à ceux des garçons dans la compétence « poser et calculer », du CE2 au CM2. » Sans contrainte temporelle, les filles réussissent mieux.
Djéhanne Gani
