Plus de 400 établissements scolaires portent son nom…poète, dramaturge, parolier, scénariste et dialoguiste, artiste aux multiples facettes…Jacques Prévert (1900- 1977) est à l’honneur, à l’occasion des célébrations du centenaire du mouvement surréaliste. Toute sa vie, Prévert a nourri d’intimes relations avec les plus grandes figures des avant-gardes, Yves Tanguy, Raymond Queneau, Louis Aragon Pablo Picasso, Marc Chagall, Georges Braque, Jean Miro…mais il a toujours revendiqué une liberté de parole indépendante. Lassé de l’autoritarisme d’André Breton, il prendra ses distances avec le mouvement surréaliste. .
Le musée de Montmartre s’est emparé de cette figure incontournable du 20ème siècle que l’on connaît surtout comme poète, et consacre une exposition à ses talents méconnus dans les arts visuels, collages, dessins, illustrations, planches de scénarios illustrées…plus de 150 objets de formats divers sont réunis jusqu’au 16 février 2025. L’exposition « Jacques Prévert, le rêveur d’image » est composée de quatre parties : Une vie arborescente, Jacques Prévert au pays des peintres, Collages, Le Manège des images. La dernière partie, Le temps des images titre d’un poème, présente une série des Ephémérides réalisées par l’artiste. Le parcours s’achève Chez Jacques Prévert, dans l’intimité de l’artiste avec la présentation de son bureau à la Cité Véron.
Le cinéma, un vrai métier
À la fin des années 1930, et jusqu’aux années 50, le cinéma devient l’activité principale de Jacques Prévert en tant que scénariste et dialoguiste. Sa première expérience cinématographique est Souvenir de Paris en 1928, réalisé par son frère Pierre. Le poète participe à une quarantaine de films dont certains sont devenus cultes, avec des répliques légendaires. Son inventivité, et sa poésie ont laissé une marque considérable sur le cinéma français et sur les œuvres de Jean Renoir(Le crime de monsieur Lange, 1935), Jean Grémillon (Remorques,1939), ou encore sur toutes les œuvres de Marcel Carné : Jenny (1936), Drôle de Drame (1937) Le Quai des Brumes (1938), Le Jour se lève (1939), Les visiteurs du soir (1942), Les enfants du Paradis (1943), Les Portes de la Nuit (1946)…
À l’occasion de l’exposition que le Musée de Montmartre lui dédie, la Cinémathèque française lui consacre, du 18 au 29 décembre 2024, une rétrospective en quinze titres emblématique.
L’exposition « Le rêveur d’images »
La rétrospective Jacques Prévert à la Cinémathèque française