Retrouvez sur cette page une sélection de 10 articles sur l’actualité de l’éducation publiés cette semaine.
Motion de censure : vers le ou la 6ème ministre de l’Education nationale en deux ans
Moins de trois mois après sa difficile formation, le gouvernement est déjà tombé. Le Premier ministre a déclenché lundi 2 décembre le 49.3 sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui permet de faire adopter un texte sans vote de l’Assemblée nationale, en engageant la responsabilité du gouvernement. La motion de censure a été votée mercredi 4 décembre par 331 députés. Quels dossiers laissera l’éphémère ministre Anne Genetet en attente ?
Postes au concours : vers plus de professeurs vacataires
Le ministère a attendu son dernier jour pour publier au Journal officiel la ventilation des postes au concours de recrutement des enseignants. Et on comprend pourquoi ! En 2025, les concours du recrutement du CAPES externe perdent 232 postes par rapport à 2024. Ainsi le nombre de postes en 2025 baisse pour atteindre 4890.
Une grève réussie : « La colère est grande dans l’Éducation nationale »
Jeudi 5 septembre 2025, la grève a été massive : 55% de grévistes dans les collèges et lycées selon le syndicat majoritaire du Second degré et 65% dans le 1er degré. Cette mobilisation traduit à la fois une grande colère et un profond malaise de la profession. L’ensemble de la communauté éducative s’est largement mobilisée contre les réformes, les suppressions de postes, et plus largement contre une politique du mépris, du « moins » pour l’Ecole et du « toujours plus » pour les personnels. Tous les manifestants expriment un énorme ras-le-bol dans les cortèges partout en France.
Ce que nous dit le 5 décembre, jour de grèves et de manifestations dans la fonction publique
« Il y a un ras-le-bol de la manière dont nous sommes traité.es, du mépris auquel nous devons faire face. Le métier s’est durci, la pression hiérarchique est plus forte, la relation avec les parents est plus complexe qu’auparavant, nous aurions besoin d’être soutenu.es » (Sylvie, professeure des Écoles à Marseille). La période ouverte par la chute du gouvernement Barnier n’a pas empêché le succès de la grève de la fonction publique, à l’appel de la majorité des organisations syndicales, bien au contraire.
Timss 2023 : des résultats alarmants en maths qui alertent aussi sur le décrochage des filles en CM1
L’étude internationale TIMSS vient d’être dévoilée, elle concerne les sciences et les mathématiques en CM1 et 4ème. Selon le score de référence, 15% des élèves français ne maitrisent pas le niveau élémentaire en maths. En sciences au cycle 3, 12% sont au plus bas contre 7% en moyenne. « En mathématiques, la France fait partie des pays les plus inégalitaires socialement » souligne même la DEPP qui relate l’étude TIMSS 2023. Des inégalités marquées en CM1 par un décrochage des résultats entre les filles et garçons entre 2019 et 2023. Les résultats sont toujours déterminés par les milieux sociaux. L’écart entre les filles et les garçons se creuse au détriment des filles et d’autre part, entre les élèves issus de familles favorisées et défavorisées.
Maths : les écarts se creusent entre les collégiens (TIMSS 2023)
17% des collégiens français n’ont pas le niveau de base en maths ! L’enquête internationale TIMSS relate le niveau des élèves de 4ème évalués l’an dernier en maths. Avec un score de 479, les collégiens français sont encore largement sous la moyenne des pays participants (507 points pour les pays de l’OCDE et UE). L’Italie est à 501 points et la Suède 517. Seuls 3% de nos élèves ont un niveau avancé. Le niveau des élèves très faibles est passé de 3% en 1995 à 12% en 2019 pour atteindre aujourd’hui 17%.
TIMSS 2023 : pas de progrès en sciences au collège en 4 ans
Pour la 3ème fois depuis 1995, l’enquête TIMSS peut évaluer le niveau des collégiens de 4ème en sciences. Il y a 4 ans, l’étude révélait des résultats sous la moyenne des pays de l’OCDE et de l’UA. Côté score, de 489 il y a 4 ans, la note passe à 486. On peut dire que les élèves français sont stables dans leurs faiblesses. La moyenne des pays comparables à la France est de 509 points. Sur le podium : le Japon, la Corée du sud et l’Angleterre. La proportion des élèves qui n’ont pas le niveau augmente en 4 ans pour atteindre 15%.
Education à la sexualité : quelles sont les modifications du ministère ?
Avec une mise en page plus dense et un jargon plus conséquent, les différences ne sautent pas tout de suite aux yeux dans cette nouvelle mouture du programme d’éducation à la sexualité. Le projet rendu public par le CSP en mars dernier a été remanié ces jours-ci suite aux consultations du ministère de l’Education nationale. Cette version de travail que s’est procurée le Café pédagogique devrait être débattue le 12 décembre prochain au CSE.
Essonne : la « maltraitance institutionnelle » d’une inclusion sans moyen
Les personnels, les parents d’élèves et les élus se sont mobilisés jeudi dernier à Brétigny-sur-Orge (91) dans différentes écoles pour alerter sur la situation d’une école en souffrance. Ils dénoncent l’absence de moyen pour l’inclusion et la souffrance pour toutes et tous, adultes et enfants. Deux professeures sont en arrêt maladie dans une école. Et ce n’est pas un cas isolé. La situation décrite est celle qui est racontée dans beaucoup d’écoles. Les professeurs et les représentants des parents d’élèves alertent : l’inclusion sans moyen génère des souffrances à tous les étages.
« Le néolibéralisme a besoin d’un marché scolaire élitiste qui verrouille les portes aux classes moyennes et populaires »
« On refuse, on riposte, on réfléchit, on propose. » Dominique Bucheton expose dans cette tribune les raisons de sa mobilisation demain jeudi 5 décembre pour défendre l’Ecole. La professeure honoraire des Universités décrypte « l’offensive tous azimuts » du tri organisé des élèves : « le néolibéralisme a besoin d’un marché scolaire élitiste qui verrouille les portes aux classes moyennes et populaires et développe un nouveau prolétariat à la ville comme à la campagne ». Elle écrit que « le mouvement de grève et les manifestations lancées ce jeudi 5 décembre sont une réponse à ces attaques, anciennes, organisées, finalisées de destruction progressive sur système éducatif français, de ses valeurs républicaines ». Dominique Bucheton lance un appel pour l’Ecole, à rejoindre les syndicats, associations et collectifs pour « réinventer l’école de demain ».
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