Dans un communiqué, les organisations syndicales FSU, UNSA, FO, CFDT, CGT, SNALC, SUD, FCPE ont décidé jeudi 5 décembre de boycotter une instance de concertation pour signifier au ministère leurs désaccords sur la forme comme le fond sur les textes de cette réforme inégalitaire. Elles refusent le passage en force des groupes de niveau malgré la décision du 28 novembre du Conseil d’Etat qui avait donné raison aux organisations syndicales et à la FCPE qui contestent depuis un an maintenant avec une majorité de personnels et de parents d’élèves.
Le Conseil d’État avait tranché et rappelé que « la ministre de l’Éducation nationale n’avait pas compétence pour fixer ou modifier l’organisation des enseignements, qui relève des prérogatives du Premier ministre. Le ministère s’entête pourtant car quelques heures après la décision des juges, il a adressé aux membres de Conseil supérieur de l’Éducation, de nouveaux textes pour la séance des 11 et 12 décembre. Un décret, très court, du Premier ministre prévoit une délégation de compétences à la ministre pour organiser les enseignements. Un nouvel arrêté réaffirme les groupes de niveau en Sixième et Cinquième et fixe les modalités de leur extension en Quatrième et Troisième. »