Retrouvez sur cette page une sélection de 10 articles sur l’actualité de l’éducation publiés cette semaine.
Débunkage : derrière le prétendu « absentéisme » des fonctionnaires, une énième attaque contre les services publics
Faut-il parler d’« absence », d’« absentéisme » des professeur.es ou plutôt d’une pénurie de professeur.es ? Les mots ont un sens et véhiculent des idées, des clichés. Le mot « absentéisme » a une connotation négative, signifiant une absence non justifiée. Dans le langage scolaire, il renvoie non aux professeurs, mais à des élèves qui « sèchent » les cours, les élèves qui sont absents avec une raison d’ordre médical, sont absents car malades. On voit là un curieux renversement qui dénote une vision infantilisante des agents, voire paternaliste.
Nouveaux programmes en mathématiques et français pour les cycles 1 et 2. Les textes sont parus, et on n’est pas déçu…
Le 31 octobre 2024, le BO publie un étrange objet : la refonte des composantes « français » et « mathématiques » des programmes de cycle 1 (école maternelle) et 2 (CP au CE2) de l’école primaire, qui a vocation à « remplacer les parties relatives à l’enseignement du langage et des outils mathématiques de l’annexe de l’arrêté du 18 février 2015 ».
Stanislas : le préfet de région saisit le Rectorat de Paris
Une trentaine d’élus ont demandé au Préfet d’Île-de-France le 14 octobre 2024 de réunir la commission de concertation permettant la rupture du contrat d’association entre l’État et le collège Stanislas. Cette demande fait suite aux révélations de l’émission de France 2 « Complément d’enquête ». Le député LFI Paul Vannier fait savoir sur le réseau X ce lundi 3 novembre que « le préfet de région annonce saisir le Rectorat. Une démarche qui n’est absolument pas prévue par l’article 442-10 du Code de l’éducation. Est-ce un renvoi de « patate chaude » ? », questionne-t-il. « Nous serons quoi qu’il en soit très attentifs aux suites annoncées par le préfet ».
Toulouse : quand une école se mobilise pour les élèves sans toit
A Toulouse, comme à Lyon ou Paris, des écoles se mobilisent chaque année pour des élèves sans toit. Les équipes et des collectifs « Jamais sans toit » cherchent des solutions. Deux familles d’élèves de l’école Georges Bastide ont été hébergées mi-octobre dans l’école pour mettre les enfants à l’abri. Grâce à la cagnotte solidaire mise en place, les familles ont pu se loger à l’hôtel pendant les vacances. Où dormiront ces élèves dans un mois, dans un an ?
Conférence de consensus du Cnesco : les nouveaux savoirs et les nouvelles compétences des jeunes
Comment l’école peut ou doit-elle prendre en compte les nouvelles pratiques et compétences des jeunes dans leur vie quotidienne ? Pour répondre aux questions que posent à l’école les évolutions qui touchent les jeunes, le Cnesco organise aujourd’hui et demain les 5 et 6 novembre 2024, sa 8e conférence de consensus consacrée aux nouveaux savoirs et aux nouvelles compétences des jeunes, leur construction dans et hors de l’école. A l’occasion de la conférence du Cnesco, nous avons interrogé les co-présidents de la conférence Anne Cordier (Université de Lorraine) et Cédric Fluckiger (Université de Lille) avec André Tricot, co-responsable du Cnesco.
Evaluations nationales du 1er degré : ces résultats contrastés méritent-ils un satisfecit général du ministère ?
En septembre, tous les élèves du 1er degré, du CP au CM2, ont passé des évaluations nationales pour la première fois. 4 millions d’élèves ont donc été évalués en français et en mathématiques. Les résultats ont été publiés le 31 octobre. Invitée sur France Info, la ministre de l’Éducation nationale Anne Genetet déclare que « pour la première fois depuis cinq ans, on voit des résultats extrêmement encourageants sur ces savoirs fondamentaux, lire, écrire, compter », ajoutant « tout progresse nettement ». Pourtant les résultats révèlent que les écarts persistent entre les élèves scolarisés en éducation prioritaire et hors éducation prioritaire.
Harcèlement : des dispositifs qui ont fait leurs preuves
Depuis les tragédies qui ont mené au suicide des adolescents, la prévention et la lutte contre le phénomène de harcèlement ont fait leur entrée dans les établissements scolaires. Plusieurs dispositifs sont mis en œuvre pour désamorcer, prévenir les situations de violence de l’école maternelle au lycée. La question du phénomène de groupe et de ses dynamiques est souvent placée au cœur des dispositifs qui impliquent toute la communauté éducative.
Harcèlement scolaire : une communication gouvernementale qui alimente une panique parentale
« Plutôt qu’adopter une vision manichéenne du harcèlement scolaire, ne vaudrait-il pas mieux accepter la complexité de la psyché humaine, reconnaître que chacun d’entre nous peut devenir agresseur et apprendre en conséquence à contrôler nos pulsions agressives, à refuser la tentation de chercher un bouc émissaire à nos maux ? » demande Bruno Voirnesson. Bruno Voirnesson est Conseiller Principal d’Education (CPE) en Vendée et sociologue de l’éducation. Il est l’auteur d’une thèse sur les violences à l’école. Il analyse dans cet article les mesures et la communication gouvernementales de lutte contre le harcèlement à l’école qu’il juge et génératrices d’anxiété pour les familles, et contre-productives.
Liban : la continuité pédagogique dans un pays en guerre
Vivre sa jeunesse dans une région soumise à la guerre est particulièrement difficile. Le système scolaire qui peut s’effondrer tente toutefois de survivre et de proposer aux élèves les moyens de poursuivre, au moins partiellement, leur scolarité. Au Liban, les équipes éducatives et leurs responsables témoignent ici de leur engagement auprès des jeunes.
Projet de loi de finances 2025 : pour l’éducation, c’est la double peine
« Au final ce gouvernement entérine et assume la dégradation de notre système d’enseignement public » écrit Yannick Trigance. Dans cette tribune, l’élu dénonce le projet de loi de finances 2025. Pour l’éducation, il parle de « double peine », avec d’une part l’annonce de la suppression de 4000 postes et d’autre part, celle des 5 milliards d’économies imposées aux collectivités, en charge des écoles, collèges ou lycées… Ces coupes budgétaires auront des effets sur les dotations des établissements scolaires.
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