La session de juin 2024 confirme la hausse du taux de réussite observée depuis une dizaine d’années. Selon les chiffres annoncés par la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) dans une note d’information de juillet, le taux de réussite du baccalauréat atteint en juin 91,4%.
Le taux de réussite du baccalauréat 2024 est de 91,1% et 91,4% après rattrapage, « soit en hausse de 0,4 points par rapport à celui de la session 2023 » selon le Ministère de l’Éducation nationale. Au total, 684 200 candidats sur 748 600 ont été admis. La DEPP précise que plus de la moitié des candidats obtiennent une mention (58,4%).
Un taux de réussite à la hausse du baccalauréat dans l’ensemble des voies
Cette année encore, la tendance à la hausse se confirme pour les candidats des trois voies, générales, technologiques et professionnelles, avec une hausse plus modérée dans la voie professionnelle. Le taux de réussite est de 96,1% dans la voie générale, 90,3% de réussite pour les bacheliers de la voie technologique et de 83,4% pour les bacheliers de la voie professionnelle.
42,9% de la génération 2024 obtient le baccalauréat général.
Des taux de réussite en hausse et des disparités selon les académies
Depuis 40 ans, le taux de réussite du baccalauréat augmente de manière continue, en 1980 il était de 64%, 85% en 2005 et depuis les années 2010, les chiffres se maintiennent au-dessus de 90%. Les taux de réussite ont des divergences selon les voies et les académies. En 2024, l’académie de Rennes détient le meilleur taux de réussite dans les trois voies avec une moyenne de 95%, le taux de réussite est de 74,6% en Guyane.
Cette hausse du taux de réussite s’inscrit dans un contexte de réforme du lycée. Désormais, depuis 2018, avec l’algorithme de Parcoursup, le baccalauréat conditionne l’admission dans le supérieur, mais il n’est plus le sésame d’entrée dans l’université.
Baisse au DNB
Contrairement au baccalauréat, avec 85,6% de réussite, le DNB connait cette année une baisse de 3,5 points par rapport à 2023. La réforme du choc des savoirs voulue par Gabriel Attal ferait du brevet une condition du passage en lycée en 2025. Le DNB deviendrait alors un examen d’entrée au lycée. Les élèves qui n’auraient pas obtenu le DNB seraient orientés vers une « prépa seconde ». Cette réforme du collège dépasse les enjeux du collège : n’inaugurerait-elle pas une réforme du système éducatif ?
Djéhanne Gani