En septembre 2023, près de 50 000 élèves en première année de CAP ont passé un test de positionnement en « littératie » et « numératie ». Ce test, crucial pour diagnostiquer les compétences des élèves, révèle des résultats préoccupants, notamment en littératie et numératie.
Une maîtrise de la littératie en berne
D’après les données publiées par la DEPP – Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, 16,4 % des élèves de première année de CAP ne maîtrisent pas les compétences élémentaires en littératie. Ces élèves éprouvent des difficultés notables en compréhension de l’écrit, en discrimination graphophonologique, et en connaissance lexicale. Notamment, trois élèves sur dix rencontrent des problèmes dans la compréhension de l’écrit ou la résolution de problèmes.
Les filles s’en sortent mieux en littératie que les garçons, avec une maîtrise supérieure en compréhension de l’écrit. En revanche, les élèves des spécialités des services présentent moins de difficultés par rapport à ceux des spécialités de production.
Des résultats mitigés en numératie
La situation n’est guère plus reluisante en numératie. Selon la note du service statistique du ministère, 20,3 % des élèves de première année de CAP n’ont pas les compétences élémentaires en mathématiques nécessaires. Les garçons, cependant, surpassent les filles en numératie. Par ailleurs, les élèves du secteur public semblent moins performants que ceux du secteur privé, une disparité qui à attribuer à des différences de profils sociaux entre les élèves des deux secteurs.
Le test de numératie, qui évalue les compétences en résolution de problèmes et en automatisation des calculs, montre que seulement 37,9 % des élèves parviennent à un niveau de maîtrise satisfaisant.
Nouvel indicateur, la fluence
Pour la première fois, un test de fluence de lecture a été proposé aux élèves. La moitié des participants ont atteint une vitesse de lecture jugée satisfaisante, correspondant aux attentes de fin de cycle primaire. Là encore, les résultats sont contrastés selon le sexe et le type d’établissement. 55,3 % des filles ont atteint les objectifs fixés contre 48,3 % des garçons, et là encore, les élèves du secteur privé ont surpassé ceux du secteur public.
Les résultats de ces tests de positionnement révèlent des disparités significatives en fonction des sexes, des secteurs de formation, et des types d’établissements. Les élèves des secteurs de production et ceux issus d’établissements publics sont proportionnellement plus nombreux à rencontrer des difficultés.
Lilia Ben Hamouda