Les longs weekends, c’est pour se reposer, profiter de la famille, faire la fête, se balader, et voir les amis. Pour cette vingtaine d’enseignants et enseignantes, se retrouver pour parler de pédagogie après avoir fait des heures et d’heures de route, c’est un mélange de tout ça. Voir des amis, partager, échanger, faire la fête tout en parlant pédagogie, c’était le pari de l’Auberge Espagnole Pédagogique. La première édition de cet évènement, qui ne manquera pas de se répéter, est l’occasion pour le Café pédagogique d’innover en vous proposant un nouveau format d’article : de l’écrit mixé à de courtes interviews audio.
Si Romain Bourdel-Chapuzot est arrivé un peu fourbu après neuf heures de route en voiture, Coumba D Reginenci a mis près de vingt-quatre pour rejoindre l’auberge espagnole. C’est que la jeune femme a fait le déplacement depuis Toronto, un voyage qui aurait pu durer un peu moins de quatorze heures, mais qui a subi les aléas des transports aériens – Narjiss Aoukach a eu moins de chance, son vol depuis Montréal a tout simplement été annulé. Pour autant, aucun des participants et participantes, arrivant des quatre coins de la France, ne regrette le déplacement.
Marie Soulié, à l’origine de l’idée de l’Auberge Espagnole Pédagogique avec Romain Bourdel, Simon Tournerie, Aurore Coustalat et Claire Dreyfus, a lancé les trois jours d’échanges avec Hélène Paumier, élue à l’éducation de la ville de Poitiers qui accueille l’évènement. « L’auberge espagnole pédagogique au départ, c’est une idée que l’on a eue entre copains », raconte Marie Soulié. « L’objectif c’était surtout de recréer un évènement convivial. C’était le premier désir de tout le groupe. On voulait aussi proposer une autre forme de formation, une formation basée sur le partage. Chacun amène sa petite contribution et on construit ensuite ensemble. On a donc décidé de se de former ce petit collectif et on a appelé ça l’Auberge Espagnole Pédagogique parce que, pour le coup, c’est vraiment l’esprit de ce que l’on voulait créer ». Pour Hélène Paumier, accueillir l’événement allait de soi. Elle rappelle que Jean-Michel Blanquer avait baptisé Poitiers ‘’Capitale de l’éducation’’. « Une coquille vide à nos yeux, loin des valeurs que nous portons, nous Poitevins. Quand Blanquer parlait de capitale de l’éducation, il faisait référence aux opérateurs nationaux Cned, Canopé, l’IH2F… qui au moment de la décentralisation se sont installés sur la technopole du Futuroscope. Nous nous sommes emparés de cette appellation pour l’incarner. Notre équipe est à l’image de ce projet éducatif : nous avons plusieurs élus dédiés à l’éducation – bâti scolaire, éducation école publique, biodiversité éducation nature, numérique responsable… Et nous sommes repérés dans le paysage éducatif, car nous avons accueilli les premières rencontres internationales de la classe dehors, le Forum des Enseignants Innovants, les rencontres nationales de l’éducation populaire et aujourd’hui la première édition de l’Auberge Espagnole Pédagogique… »
Marie Soulié raconte l’avènement de l’Auberge Espagnole Pédagogique :
Ahmed El Nahtawy explique ce qui a motivé sa participation
Marie Soulié présente son atelier de pelotes de laine
C’est une salade de fruits que propose Aurore Coustalat dans son atelier.
Coumba D Reginenci évoque l’enquête, forme d’évaluation diagnostique pour « activer les connaissances antérieures de l’élève »
Lilia Ben Hamouda