« Si des progrès ont pu avoir lieu dans la sensibilisation des personnels, dans l’accueil des élèves trans et si des programmes d’éducation à la sexualité vont très bientôt donner davantage de cadre au traitement des sujets d’orientation sexuelle et d’identité de genre dans les établissements scolaires, beaucoup de choses restent à faire et l’école continue à reproduire voire à accentuer les violences de genre dans un système patriarcal ancré jusque dans nos pédagogies », écrit le Collectif éducation contre les LGBTIphobies en milieu scolaire et universitaire. Un « constat amer » pour le Collectif qui fête ses vingt ans. « Ce n’est malheureusement pas le dépôt par des sénateurs et sénatrices de droite et d’extrême droite d’une proposition de loi transphobe visant à restreindre les possibilités de transition de genre pour les mineur·es qui va faire avancer les droits et l’intérêt supérieur des enfants. Si cette loi devait être adoptée elle mènerait, au contraire, à un renforcement des risques et des violences que peuvent encourir et vivre les jeunes trans.
Alors que le Collectif réunira ses membres les 16 et 17 mai, il profitera de la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie pour dénoncer le silence assourdissant du ministère de l’éducation nationale et du gouvernement face à cette montée de transphobie jusque dans nos écoles ».