Le café pédagogique vous informait hier, lundi 29 avril, que les HSE et IMP de la fin de l’année risquaient d’être compromises selon les informations que nous a fournies le SNUPDEN-FSU. Ce qui n’était qu’une « rumeur » devient réalité. Les quelques 692 millions que Bercy a demandé au ministère de l’Éducation nationale de rendre commencent à se faire sentir sur le terrain. C’est le cas dans les académies de Versailles, Créteil et Paris, où les services rectoraux ont d’ores-et-déjà informé les chefs d’établissement de leur territoire que « les dotations d’HSE qui ont été attribuées au titre de l’année 2023-2024 feront l’objet d’un ajustement ». Ajustement qui sera « notifié et retranscrit dans l’application ASIE, sans que soit remis en cause le principe de la rémunération des services faits », a précisé le rectorat de Créteil.
Des réunions prévues à Bordeaux, Grenoble et Toulouse laissent présager les mêmes annonces.
Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? Que tous les projets ou dispositifs payés par le biais des HSE et IMP risquent de ne plus être rémunérés à partir du 2 mai. Le dispositif Devoirs faits, par exemple, payés via le Pacte ou des HSE, risque d’être mis à mal. Pour rappel, toutes les briques de pacte non utilisées ont été récupérées par l’administration le mois dernier.
Marc* est principal d’un petit collège, les projets portés par les enseignant·es de son établissement sont en péril selon lui. « Je n’ai plus ni heures ni pactes à distribuer », explique-t-il. « Certains avaient anticipé les pactes jusqu’à la fin de l’année, ce n’est pas le choix que nous avions fait ».
Alors que les groupes de niveau/besoin font l’unanimité contre eux et que beaucoup s’interrogent sur la possibilité de les financer, ce nouveau coup de rabot risque d’attiser la colère – déjà vivace – des équipes éducatives.