Les élues et élus du Réseau français des villes éducatrices réagissent aux annonces du Premier ministre concernant la jeunesse, des annonces qui « font référence aux devoirs, aux obligations, à la punition ». « La mobilisation de ces concepts dessine l’idée d’une jeunesse dont on se méfie, qu’il faudrait contrôler. Pour nous, les besoins des enfants peuvent être en danger lorsque le seul horizon est la répression. L’éducation au cadre républicain est un élément central de nos politiques éducatives, elle doit se faire par l’éducation civique et citoyenne, par la participation à la vie de la cité et par l’apprentissage du vivre-ensemble. Cela concerne tous les enfants, sur tous les territoires, et la réponse de l’État ne peut pas se centrer uniquement sur les quartiers populaires », écrit l’association du Réseau Français des Villes Éducatrices.
Elle demande à l’État de « garantir les conditions de réussite pour tous les élèves en mettant un professeur devant chaque classe, en accompagnant correctement les enfants porteurs de handicap, et en soutenant les associations proposant des temps éducatifs autour de l’école (centres sociaux, associations d’éducation populaire) ». « Les moyens de l’éducation spécialisée et de la protection de l’enfance sont également insuffisants, affaiblissant l’accompagnement des parents en difficulté et des enfants en danger. Enfin, les structures de santé mentale sont submergées alors que les besoins augmentent. En somme, tous les acteurs éducatifs institutionnels ou associatifs, dont le maillage devrait permettre de faire tenir la jeunesse avec le reste de la société, et non pas contre, ont été délaissés par l’État depuis de nombreuses années ».