Le Snes-FSU, SUD éducation, la Fnec FP FO et la CGT Éduc’Action appellent à une journée de grève le 2 avril prochain. « La mobilisation du 1er février a permis de faire reculer le ministère sur l’usage du terme de « niveau » pour constituer les groupes, enfonçons le clou le 2 avril avec une journée de grève massive pour l’abandon du Choc des savoirs et pour de vrais moyens pour l’école publique », écrit SUD éducation dans un communiqué. Pour le syndicat, la « mainmise de Matignon pose un problème démocratique » avec une interlocutrice, la ministre de l’Éducation nationale, « désavouée par le Premier ministre ». « L’école n’est pas le jouet de Gabriel Attal » s’agace SUD Éducation.
« En trois mois, nous avons mené avec force et détermination la bataille des idées sur les groupes de niveau, rassemblant une partie de la profession et des parents d’élèves dans la mobilisation. Nous avons mis en avant l’état de délabrement du système éducatif : manque de personnels, classes surchargées, crise du recrutement, etc. Amplifions la mobilisation pour gagner, pour nos salaires, nos métiers et l’École publique, laïque, émancipatrice et inclusive » écrit pour sa part le Snes-FSU.
« Après avoir décidé de tailler à la hache dans les budgets publics – 10 milliards de coupes – le gouvernement a publié les textes sur le « choc des savoirs » le 17 mars. Ce nouveau coup de force ne passe pas ! Il passe d’autant moins que ce gouvernement est isolé. Comme avec la réforme des retraites, il s’acharne à imposer ses décisions envers et contre tous« , s’exaspère la Fnec FP FO. Dans un communiqué, la fédération fait référence au mouvement initié le 26 février dernier en Seine-Saint-Denis. « Par leur mobilisation s’appuyant sur les AG d’établissements, de secteurs, de villes, les AG départementales réunissant les délégués pour organiser la grève, par les tournées d’écoles et d’établissements, par l’action commune avec les parents, les personnels de Seine-Saint-Denis ont apporté une première réponse à la question : « comment gagner ? Comment les arrêter ? » ». Le syndicat « appelle les personnels à poursuivre partout la réunion des assemblées générales dans les écoles, les établissements et les services » et à faire massivement grève le 2 avril.
Les trois syndicats – qui laissent sous-entendre que d’autres devraient rejoindre leur appel – appellent à inscrire le mouvement dans la durée et à reconduire la grève, « là où c’est possible », précise le Snes-FSU qui invite « les personnels à occuper le temps des vacances zonées par des actions diversifiées dans les zones qui ne seront pas en congé (rassemblements, récréations revendicatives, grèves, banderoles devant les établissements, tractages, etc) et à s’inscrire dans la journée du 1er mai ».