En déplacement à l’école Anatole France du Plessis-Robinson, dans les Hauts-de-Seine, Nicole Belloubet a évoqué la question de l’école inclusive. « L’école doit accueillir tous les élèves, c’est l’école pour tous », a affirmé la ministre. « J’ai souhaité venir voir la manière dont on accueillait tous les élèves – porteurs de handicap, en difficulté d’apprentissage dans cette école qui est un modèle à partir duquel nous pourrions travailler ». Ce modèle ? Une école d’un peu moins de 500 élèves disposant d’une Ulis – « pour une prise en charge des élèves en situation de handicap », et d’un « nombre important d’AESH qui aident les élèves porteurs de handicap». « Tous forment une communauté éducative au service de leur accueil », a-t-elle expliqué.
La ministre qui reconnait que « beaucoup de progrès restent à accomplir » pour les 470 000 élèves porteurs de handicap accueillis dans les écoles françaises , s’est félicitée de l’embauche de quelques 3000 AESH de plus en septembre 2024. Quant aux progrès, Nicole Belloubet estime que « le lien avec les établissements de santé doit être renforcé » ainsi que celui avec les collectivités locales.
« Il nous faut travailler avec le ministère de la Santé pour une gradation de la réponse à apporter à chaque élève en fonction de ses besoins», a-t-elle assuré. « L’école a un rôle à jouer pour tous, mais de façon différenciée. L’école est prête à prendre toute sa part, mais les réponses doivent être adaptées à la spécificité des enfants ». « C’est la priorité », a-t-elle ajouté pour « assurer collectivement la prise en charge de ces enfants ».
Pour rappel, 70% des professeur·es des écoles alertent sur les conditions de l’inclusion selon une enquête de la FSU-SNUipp, syndicat majoritaire des enseignant·es du premier degré.
Si le discours semble ambitieux, le budget du MEN, et de la Santé, n’apporteront sans doute aucune éclaircie aux conditions d’accueil des élèves à besoins éducatifs particuliers.