À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la DEPP, Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, publie comme chaque année son rapport sur l’égalité filles-garçons, de l’école à l’enseignement supérieur. Et si les filles s’en sortent toujours mieux scolairement, la rentabilité de cette réussite ne se traduit toujours pas sur le marché de l’emploi.
À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la Depp a sorti sa publication spécifique annuelle : « Filles et garçons sur le de chemin de l’égalité ». Alors qu’au début de leur scolarité à l’école élémentaire, les filles ont des résultats équivalents aux garçons en mathématiques, « elles ont des résultats inférieurs dès le CE1 ». En Français, elles ont et conservent une large avance à la sortie de l’école élémentaire. Elles sont aussi moins souvent en retard scolaire que les garçons.
90% des filles réussissent au Diplôme national du brevet, contre 85% des garçons. la aussi, elles ont de meilleurs résultats en Français mais légèrement inférieurs en mathématiques.
Après le collège, les filles s’orientent davantage en voie générale et technologique, les garçons sont plus nombreux à faire le choix de voie professionnelle et en apprentissage.
Ces constats sont loin d’être des spécificités française, selon le service statistique du ministère. Dans les autres pays européens, la plus grande réussite des filles en compréhension de l’écrit et en connaissances civiques et celles des garçons en mathématiques sont aussi constatées, tout comme leur moindre orientation dans la filière professionnelle.
En classe de terminale, la part des filles dans les spécialités « préfigurent leurs choix futurs dans l’enseignement supérieur ou de métiers« . Elles sont majoritaires dans les options non scientifiques et la préparation aux métiers de services.
Un ressenti et un vécu différents de leur sécurité
Pour ce qui est de leur vécu scolaire, les filles « se sentent aussi bien que les garçons dans les établissements et ont une perception plus positive des règles scolaires ». Néanmoins, elles ont plus nombreuses que les garçons à déclarer ne pas se sentir en sécurité dans les transports scolaires ou aux alentours du collège. Elles sont davantage victimes d’insultes sexistes et se sentent plus souvent mises à l’écart. Les garçons sont quant à eux plus souvent mêlés aux bagarres.
Par ailleurs, elles ont moins confiance en leur réussite scolaire, à niveau de maîtrise égal, et cela en sixième, en quatrième, en seconde générale ou professionnelle et en CAP. Pour autant, elles envisagent des orientations plus ambitieuses que leurs camarades masculins.
Aux examens, elles sont 84% contre 75% a être titulaire du baccalauréat au sein d’une génération. Elles ont des taux de réussite plus importants dans tous les baccalauréats, qu’ils soient généraux, technologiques ou professionnels et obtiennent nettement plus de mentions « bien » ou « très bien ». Quant au CAP, elle devance seulement d’un point les garçons.
Malgré ces réussites académiques, les inégalités perdurent au sein de la société. Des inégalités salariales, à l’embauche – alors qu’elles sont plus nombreuses à décrocher des diplômes de type Master ou Licence, elles ont moins nombreuses à être en CDI.
Lilia Ben Hamouda