« Entre 20 et 60 personnes par an font reconnaître une maladie professionnelle de l’amiante dans l’Éducation nationale » indique le syndicat SUD éducation dans le cadre de sa campagne contre l’amiante dans les écoles. Faisant référence à un documentaire diffusé sur la question hier, lundi 4 m ars, «Amiante : l’école malade », le syndicat dénonce une absence de « culture du risque amiante dans l’Éducation nationale » (dossiers techniques amiante (DTA) non réalisés ou incomplets, préconisations non respectées, repérages avant travaux non effectués…). « Pourtant, le ministère de l’Éducation est particulièrement concerné par cette problématique », rappelle SUD éducation. « En effet plus de 85 % des écoles et établissements scolaires ont été bâtis avant le 1er juillet 1997, date de l’interdiction de l’amiante en France et sont donc fortement susceptibles de contenir de l’amiante. Or, sur le plan national on estime à 30% le nombre d’écoles qui n’ont pas de dossier technique amiante (DTA) et à 40% celles dont le DTA n’est pas à jour. Pour les établissements dont le DTA a été réalisé, on constate que 80% des lycées professionnels, 77% des lycées généraux, 73% des collèges et 38% des écoles contiennent des matériaux amiantés.
Ce bilan n’est pas sans conséquence sur la santé des personnels et l’amiante, produit hautement cancérogène, provoque des dégâts. En effet, l’inhalation d’une seule fibre d’amiante peut suffire. Une enquête de l’agence Santé Publique France réalisée en 2019 indique qu’entre 20 et 60 personnes par an font reconnaître une maladie professionnelle de l’amiante dans l’Éducation nationale. Mais l’enquête souligne elle-même les limites de ses chiffres puisque l’Éducation nationale ne met en place pour ainsi dire aucune politique de suivi du risque amiante ».
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