Après une mobilisation réussie le 1er février, les organisations FSU, UNSA éducation, SGEN-CFDT, CGT Éducation et SUD Éducation appellent à une semaine de mobilisation et pour certains, à une seconde journée de grève le 6 février. Le organisations lancent aussi une pétition intersyndicale pour demander l’abandon des mesures « choc des savoirs » et s’engagent « dans la préparation d’un rebond fort et durable de l’action en mars pour le service public d’éducation et ses personnels« .
La FSU-SNUipp, syndicat principal des enseignants du premier degré qui doivent se déclarer grévistes 48h avant le jour de grève, appelle à inscrire dans la durée le mouvement, « il est nécessaire d’entretenir la mobilisation durant les zones de congés en tenant compte des réalités locales : rassemblements le mercredi, le soir ou pour les instances carte scolaire, grèves départementales… autant d’initiatives à encourager partout où c’est possible ». Mais au niveau local, certaines sections départementales appellent aussi à se mobiliser par la grève, à l’image de la FSU-SNUipp Paris ou Loire-Atlantique. « Cette journée intersyndicale de grève a été réussie tant en pourcentage de grévistes qu’en nombre de manifestant·es. Dans notre département se sont mobilisé·es près de 4000 manifestant·es : 3000 à Nantes, plus de 500 à St-Nazaire, plus de 100 à Clisson et 200 à Ancenis. La reconduction de la grève a été votée très largement l’AG de Nantes (+250 personnes) à partir du mardi 6 février (jour du CSA D second degré, instance sur la carte scolaire) » .
«Le SNES-FSU propose de poursuivre avec une nouvelle journée de grève dans le second degré mardi 6 février dans le cadre d’une semaine de mobilisation », écrit quant à lui le Snes-FSU. « Des actions diversifiées seront en outre proposées le reste de la semaine pour faire entendre les revendications des personnels pour l’école publique, laïque et obligatoire et l’augmentation des salaires : interpellation des élu.es, réunions avec les parents, AG d’établissement, installation de banderoles, communiqué à la presse locale… Chaque initiative doit contribuer à faire entendre la colère dans les collèges, les lycées et CIO. Le SNES-FSU appelle les personnels à se réunir dans les établissements pour mettre en débat et décider collectivement les actions à mener la semaine prochaine en plus de la grève mardi. Pour le SNES-FSU, face au point de bascule qui menace notre École publique du fait du projet conservateur macroniste, il est indispensable d’inscrire l’action dans la durée ».
Chez Sud Éducation aussi on appelle à la grève mardi 6 février et on réfléchit déjà à la reconduction. « Les personnels se sont massivement réunis en Assemblée Générale pour débattre des revendications et de la poursuite de la mobilisation. Dans certains départements, les personnels ont décidé de reconduire la grève dès la semaine prochaine. SUD éducation appelle les personnels à se mettre en grève le mardi 6 février et à débattre dès aujourd’hui de la reconduction ».
« D’ores et déjà la CGT Éduc’action, en intersyndicale, appelle les personnels à faire de la semaine du 5 février une semaine d’action dans l’Éducation et à faire grève le 6 février 2024 », écrit la CGT Éducation dans un communiqué. « Elle soutient toutes les mobilisations locales décidées par les personnels durant les semaines suivantes et appellent les personnels à participer massivement à la grève et manifestations féministes du 8 mars ».
Le syndicat FNEC FP-FO, qui n’est pas signataire du communiqué intersyndical, appelle « les personnels à se réunir dès lundi sur leur lieu de travail pour établir les cahiers de revendications et décider de l’action efficace pour les faire aboutir. Comme sa Fédération de fonctionnaires, la FNEC FP-FO a déposé un préavis de grève jusqu’au mois de mars ». Le syndicat indique également soutenir « toutes les initiatives prises pour la satisfaction des revendications (reconduction de la grève, blocage d’écoles, rassemblements, délégations pour porter les revendications…) ».