Pour le Snep-Unsa, les déboires de la ministre Amélie Oudéa-Castéar sont presque une bonne nouvelle. « En une dizaine de jours, madame la ministre de l’Éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des Jeux olympiques et paralympiques et monsieur le directeur de collège-lycée Stanislas, ont placé sur la scène publique le fonctionnement réel du Service public de l’éducation » écrit le syndicat des enseignant·es et personnels de l’enseignement privé . « Ensemble, via des médias, ils ont : relancé le débat public-privé, mis en évidence la ségrégation sociale et scolaire, placé dans la lumière des dérives dans un établissement, Stanislas, et remis en question « ParcourSup » », ironise-t-il. « Officiellement représentant de la République auprès des enseignants, agents publics de l’État, la position du directeur illustre l’application circonstancielle du principe de laïcité, puisqu’il affirme aussi porter le discours de l’Église. Recevoir des fonds publics, bénéficier de l’engagement et du travail des enseignants, agents publics, Oui. Choisir les éléments du programme officiel, Oui aussi visiblement. Faire intervenir une association, comme celle signalée dans le rapport d’inspection, Com’ je t’aime, afin de promouvoir une éducation à la sexualité selon les attentes de l’Église uniquement, Oui aussi visiblement ». Et si tout cela est possible, tempère le Snep-Unsa, c’est surtout parce que l’État n’applique que très partiellement ses propres règles, dont le contrôle des établissements privés sous contrat.
« Il y a du travail, et un véritable chantier à conduire. Non pas pour le redressement, mais pour l’aplanissement des injustices et la fin du détournement de l’argent public et de la mission de service public de tous les agents » conclut le syndicat.