Décidément le très prestigieux établissement Stanislas ne cesse de faire parler de lui. Sous le feux des projecteurs après la déclaration de la ministre quelques heures à peine après son installation rue de Grenelle, le collège-lycée privé aurait sans doute préféré ne pas faire l’objet de tant d’attention. Après la divulgation par Médiapart d’un rapport qui met à mal son adéquation avec les règles de conventionnement des établissements privés sous contrat, c’est aujourd’hui son financement qui fait l’objet de positionnement – pour le coup, très politiques…
Dès le 17 janvier, au lendemain de la publication du rapport, Anne Hidalgo, maire de Paris, suspendait les financements – obligatoires – qu’elle reverse à l’établissement (1 373 905 euros pour 2022-2023).
La région Ile de France, qui est aussi est tenue de verser au lycée Stanislas une prise en charge des frais d’internat des lycéens, a quant à elle décidé de maintenir son financement. Mais Valérie Pécresse, la présidente, va plus loin. Pour 2023, la région qui doit reverser 1 300 000 euros au titre du forfait obligatoire à l’établissement, s’est engagée à remettre 487 028 euros de plus. Ce sont 8 millions de subventions facultatives en tout que Valérie Pécresse offrira aux établissements privés sous contrat en 2024 selon un article de Libération. 8 000 000 d’euros directement puisés dans la poche du contribuable francilien…
Et si Amélie Oudéa-Castéra avait relancé la guerre scolaire tant redoutée ?