Bioréacteur, table numérique de dissection et globe interactif étaient testables au salon de l’éducation à Paris du 15 au 17 novembre. Tour d’horizon des équipements qui permettent de nouvelles manipulations et d’autres qui laissent entrevoir l’avenir du labo de SVT.
Parmi la cinquantaine de start-up présentes, l’entreprise Futur en Herbe propose « une démarche innovante et ludique pour éveiller les enfants au développement durable et l’éco-citoyenneté ». Concrètement, il s’agit d’une ressource numérique expliquant de manière intéressante l’impact environnemental de la consommation de textile, l’alimentation et le logement et les déplacements. La ressource ressemble à un jeu vidéo éducatif. Par exemple, dans un décor virtuel, les lycéens peuvent explorer une chambre où se trouvent des vêtements. L’animation engage à prendre une décision d’un nouvel achat, d’une revente ou non. Des informations sont alors proposées sur l’origine, l’empreinte carbone ou encore l’impact environnemental du textile choisi. Conçue par une entreprise solidaire d’utilité sociale, la ressource est disponible avec le GAR.
Côté SVT, le vaste stand Biolab proposait un nombre important de matériel pédagogique. La console polyvalente nommée Einstein et ses multiples capteurs sont proposés avec un bioréacteur imprimé en 3D. L’ergonomie du bioréacteur donne un goût de modernité à ces séances de travaux pratiques souvent gâchées par des saturations à répétition des sondes. « Ce n’est pas le cas chez nous ! », assure un représentant de Biolab.
Un peu plus loin, une table de dissection de la taille humaine fera saliver tous les enseignants de biologie. La société Anatomage, venue de Californie, propose une visualisation très précise de l’anatomie humaine. Moyennant 90 000 euros, la table peut se lever à la verticale. Muscles, système sanguin mais aussi coupe cérébrale ou encore vue panoramique du cœur, l’entreprise annonce équiper actuellement les universités et hôpitaux. A quand les lycées ? Les applications dédiées à la table permettent de traiter de la chimie, de la physique mais aussi de générer un élevage de drosophiles avec des mutations…
A quelques mètres, la société Ora expose des sphères de 60 à 250 cm de diamètre où les vidéos et images sont projetées de l’intérieur. Météo, géologie et même des cours d’histoire sont réalisables avec une forte interaction. « Chaque utilisateur peut interagir avec la sphère, la faire tourner, zoomer ou obtenir des informations contextuelles », indique l’entreprise.
Chez Kubii, un kit de découverte Raspberry Pi permet la conception de 15 activités pédagogiques à réaliser sur l’interface dédiée de la plateforme de VittaScience. Le kit contient notamment un capteur de luminosité, un capteur de température et d’humidité et un capteur d’humidité du sol. Des graines de radis au codage, il n’y a qu’un pas !
Enfin, la société EduMédia donne un coup de jeune à son site et ses innombrables ressources scientifiques très efficaces et interactives. Accessible sous forme d’abonnement annuel, l’interface est simplifiée et permet aux enseignants de personnaliser des vidéos.
Julien Cabioch
Dans le Café
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