Nicole Geneix, ancienne secrétaire générale du SNUipp, nous a quittés le 29 octobre dernier. Ses funérailles, qui ont lieu aujourd’hui, sont l’occasion de lui rendre un dernier hommage.
Triste nouvelle : Nicole Geneix est décédée. À la création du SNUipp en 1992 elle est secrétaire générale adjointe du syndicat e en devient la secrétaire générale de 1998 à 2004. Elle est donc au premier plan de la construction et de la progression inédite du SNUipp qui devient rapidement le premier syndicat des enseignants des écoles et des PEGC.
Enseignante passionnée, elle ne lâchait rien lorsqu’il s’agissait de promouvoir l’école et ses élèves et de porter une vision positive des Professeurs d’école. L’originalité du SNUipp, son développement fulgurant et son côté « contestataire et pro-réforme » lui doivent beaucoup. Syndicaliste tenace et femme de caractère, elle fut capable d’occuper la bibliothèque du ministère sous Jack Lang pour obtenir les 2 heures de concertation pour les SEGPA comme de créer l’Université d’Automne, cette rencontre unique entre chercheurs et Professeurs des écoles. Une Rencontre qu’un journaliste du Monde, Luc Cedelle, appela « le Davos du premier degré » et qui fut l’une de ses grandes fiertés syndicales.
Syndicaliste de talent elle trouvait les leviers pour faire évoluer le point de vue de ses interlocuteurs, qu’ils soient ministériels ou syndicaux. Des discussions sur les programmes aux Rendez-vous de la Petite Enfance qu’elle anima ensuite, elle batailla sans relâche pour donner des outils de formation et de recherche aux maîtresses, aux maîtres et aux personnels de la petite enfance et améliorer ainsi leurs pratiques. Directrice de l’Education des villes de Montreuil puis d’Istres, elle y mena encore un travail de fond en faveur des écoles. Elle fut également une farouche militante pour l’engagement et la place des femmes dans le syndicalisme.
Militante convaincante de l’importance déterminante du primaire dans la scolarité, elle n’eut de cesse de promouvoir l’école et ses enseignants auprès du grand public. Ce qui l’amena à la rédaction d’un livre intitulé « Et si l’on aimait enfin l’école ! » avec Philippe Frémeaux, directeur de la revue Alternatives économiques et … à recevoir la légion d’honneur de la part du ministre de l’Education Nationale !
Marianne Baby, Gilles Moindrot et Sébastien Sihr