Plusieurs organisations syndicales appellent à se mobiliser, aujourd’hui, le 3 octobre pour dénoncer des « mesures en trompe l’œil » pour les AESH.
« Cette nouvelle année scolaire n’augure aucune amélioration significative pour les AESH que l’on maintient dans la pauvreté sans tenir compte de la technicité du métier » écrivent les organisations syndicales qui estiment que ce n’est pas reconnaitre leur « valeur professionnelle » que de proposer l’accès au CDI au bout de trois ans. « Cela ne résout absolument pas l’absence d’attractivité du métier et laisse les AESH dans la précarité ».
Du côté de la rémunération, les organisations syndicales dénoncent « le pied de grille des salaires » qui est si bas que les augmentations automatiques et successives du SMIC « rendront le salaire de base très vite obsolète entraînant un effet de tassement sur les 10 premières années de la carrière ». « Les temps incomplets imposés et l’existence de contrats de travail de moins de 24 heures hebdomadaires maintiennent ces agents de la Fonction publique – majoritairement des femmes – dans des conditions de vie indignes, souvent sous le seuil de pauvreté ».
« Quant aux conséquences de la mise en place des PIAL sur les conditions de travail, elles sont toujours autant catastrophiques : emploi du temps éclaté et trop souvent modifié, affectations changeantes, remplacement au pied levé, augmentation du nombre d’élèves à accompagner avec des situations de handicap très variées et parfois complexes… »
« S’ajoute à cela depuis la rentrée, l’inquiétude de voir le métier des AESH fusionner avec celui des AED en un nouveau métier : celui des ARE. Cette fusion souhaitée par le ministère est justifiée pour soi- disant offrir un temps plein aux AESH. C’est surtout un moyen de rendre ces deux catégories d’agents beaucoup plus polyvalentes et multi-tâches. À terme, ce projet menace implicitement la spécificité des missions exercées par ces deux catégories de personnels, missions qui sont pourtant indispensables pour le bon fonctionnement de l’Institution ».