Encore un passage en force du gouvernement. Cette fois-ci, c’est l’École inclusive qui en fait les frais.
Dans un communiqué, les organisations représentatives des personnels – FSU, UNSA éducation, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SNALC et SUD Éducation – dénoncent le manque de dialogue et d’écoute du ministère.
Invitées à participer à un nouveau cycle de concertation sur l’École inclusive, les organisations syndicales représentatives des personnels « ont pointé l’extrême urgence de donner les moyens pour que l’école inclusive fonctionne : allègement des effectifs, moyens humains supplémentaires, reconstitution des réseaux d’aides, places en établissements spécialisés, véritable statut pour les AESH, formation, accompagnement des équipes … ».
« Faisant fi » de ces alertes, le ministère a annoncé mettre en œuvre les mesures actées lors de la Conférence Nationale du Handicap : mise en place du statut d’emploi des ARE et la transformation des PIAL en pôle d’appui à la scolarité. « Ces mesures ont été prises sans aucune concertation avec les organisations représentatives des personnels et ne répondent pas aux besoins des élèves et des personnels » accusent les syndicats qui disent avoir fait part des risques de rupture liés aux conditions actuelles de l’école inclusive. « Ces réponses ne sont pas à la hauteur des enjeux de l’inclusion ; elles sont un mépris pour les élèves et les personnels. Il est urgent de prendre la mesure de ce qui se passe actuellement dans nos écoles et dans nos établissements et d’écouter la profession qui est en demande forte sur ce sujet ».