Dans une note d’information, l’APSES – Association des Professeurs de Sciences Économiques et Sociales – dresse un premier bilan de l’épreuve de spécialité SES en mars.
L’association se base sur une enquête menée sur internet du 4 au 15 avril dernier. 10% des correcteurs de l’épreuves, soit 466 correcteurs et correctrices, y ont répondu.
L’association note une disparité du nombre de copies à corriger selon les académies. Si dans certaines, les enseignants et enseignantes ont reçu entre 31 et 35 copies, dans d’autres, c’était entre 38 et 40.
Concernant les attendus de corrections, la majorité des sondés indique que les exigences de maîtrise des connaissances leur sont apparues d’un niveau similaire aux années précédentes mais 42% estiment ces exigences moins élevées. Même constat en ce qui concerne les savoir-faire. Du côté méthodologie des épreuves, pour une majorité des correcteurs, les exigences sont là aussi moins élevées. Pour l’Apses, l’un des effets des épreuves en mars est que les attendus sont « adaptés pour pallier les insuffisances nées de la réforme du lycée et du baccalauréat ».
Cette année, l’épreuve de SES était sur deux jours avec deux sujets différents. 60% des élèves ont passé l’épreuve le jour 1 et 40% le jour 2 indique l’association. « Si 30% des candidats ont choisi de composer la dissertation le jour 1, cette proportion varie selon le jour de l’épreuve… Cette différence s’explique probablement par le niveau de difficulté différent perçu par les candidats et pose la question de l’égalité des conditions de passation entre les deux jours ».
« Ces éléments d’analyse plaident de nouveau en faveur d’une remise en cause de l’organisation du nouveau baccalauréat qui apparaît comme problématique, que ce soit au niveau des acquis et des attendus de formation que de l’égalité des candidats » conclut l’Apses.