« Le fait que le ministre Pap Ndiaye ait identifié la mixité comme une priorité de son ordre du jour a suscité beaucoup d’espoir pour les élues et élus du Réseau, comme pour tous les acteurs de terrain qui se sont beaucoup exprimés dans la période récente » écrit le Réseau français des villes éducatrices dans un communiqué. Le RFVE qui était « dans l’attente d’annonces qui puissent permettre d’imaginer un avenir meilleur pour les enfants des établissements ségrégués » se dit déçu mais pas surpris. « Nous ne pouvons aujourd’hui que constater l’immense gâchis et les espoirs brisés. Les « annonces » faites presque en cachette se résument à une injonction floue faite aux recteurs et ne constituent en aucun cas une politique publique. En tout état de cause, elles sont bien loin de l’ambition qu’il aurait fallu déployer ».
Selon les membres du RFVE, « le sujet de la mixité sociale en éducation ne peut se contenter de petites mesures ou d’incitations… Elle a besoin de plus de moyens, de manière urgente, condition indispensable d’amélioration de la confiance que lui portent les familles. Il faut en accueillir correctement les enfants en situation de handicap, remplacer toutes les absences de professeurs, proposer des parcours culturels et sportifs à tous les enfants, libérer du temps pour les échanges professionnels et pédagogiques. Ce sont des moyens au service des élèves qui pourraient rendre l’école de la République attractive pour toutes les familles ». « Les collectivités territoriales, à tous les niveaux, ont leur rôle à jouer, et beaucoup ont déjà largement commencé à investir pour la mixité sociale à l’école. Mais comment continuer à avancer si aucun objectif clair n’est identifié au niveau de l’État et de l’Éducation nationale ? Si aucun moyen n’est alloué, aucun interlocuteur clairement identifié ? » interrogent-ils. « Nous redisons notre sentiment d’urgence à ce que la question de la mixité sociale à l’école soit identifiée comme un enjeu prioritaire de notre République ». |