Une vive tension règne entre les parents d’élèves et la DSDEN 93 (Direction des services départementaux de l’Éducation nationale) alors que des actions revendicatives sont prévues pour le mardi 23 mai. Des parents, soutenus par la FCPE, entendent occuper symboliquement les bureaux de direction pendant une heure afin de réclamer des moyens adéquats pour l’école publique. La Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale de Seine-Saint-Denis a réagi à cette annonce en incitant les directions d’école à prendre des mesures pour contrer cette action symbolique. Des consignes strictes ont été émises, allant jusqu’à envisager l’intervention de la police, la collecte des identités en vue de dépôts de plainte et la mise en œuvre d’un plan de sécurité en cas d’intrusion dangereuse ». « Après avoir détruit le dialogue social avec les organisations syndicales, l’institution compte-t-elle s’attaquer aussi au dialogue avec les parents représentants élus ? » a régit le SNUipp-FSU 93. « Ce message envoyé correspond bien à l’état d’esprit actuel du gouvernement qui tend à criminaliser toutes formes de contestation. Et qui incite les directions d’école à en être l’un des rouages sur le terrain au risque de fracturer le rapport équipe enseignante / parents élus ».
Pour le syndicat des enseignants du premier degré, les directeurs et directrices ne sont pas des « agents de police » et ne perçoivent pas les parents, en général, et ceux qui mènent ces actions symboliques, en particulier, comme des ennemis ou des dangers. Il demande que la DSDEN 93 revienne « à une communication apaisée et constructive afin que des actions de parents puissent se dérouler dans des conditions permettant de garantir la sécurité des élèves et des personnels ».