« Les organisations syndicales de l’Éducation nationale n’acceptent pas la réforme des retraites, les personnels de l’Éducation nationale dénoncent les annonces du président Macron et du ministre Ndiaye » indique l’intersyndicale éducation. Selon elle, la revalorisation annoncée est loin d’être suffisante.
« Le « socle avec le doublement de ISOE/ISAE, est une revalorisation insuffisante au regard de la perte de pouvoir d’achat accumulée depuis plusieurs décennies. Les mesures à moyen et long termes sur l’accélération du déroulement de carrière étaient indispensables. Pour une majorité de professeurs, CPE et PsyEN, les mesures à court terme ne vont même pas permettre de compenser l’inflation sur un an. Par ailleurs, les projets concernant les AED et AESH sont très largement insuffisants et continueraient de les maintenir dans une précarité inacceptable » indiquent -elles dans un communiqué. Quant au « pacte enseignant », il « va considérablement dégrader le fonctionnement des écoles et des EPLE et fragiliser les collectifs de travail par une mise en concurrence des personnels. Nos organisations contestent le choix du déploiement des réformes à coup de pactes au risque de traitements inéquitables des élèves dans le service public d’éducation. Cette stratégie est démultipliée pour la voie professionnelle. Nos organisations refusent le Pacte et réclament dans l’immédiat le basculement de l’enveloppe du Pacte dans celle prévue pour le Socle ».
Pour toutes ces raisons, les « organisations syndicales revendiquent une véritable revalorisation des salaires au moins à hauteur de l’inflation pour tous les personnels de l’éducation nationale sans contrepartie avec un effort supplémentaire pour les plus faibles rémunérations et particulièrement les AED et les AESH, les personnels de catégories B et C ! Cela suppose des mesures fortes et pluriannuelles ». Elles appellent « les personnels à multiplier les réunions syndicales pour réaffirmer les revendications et décider des moyens efficaces de faire reculer le gouvernement, y compris par la grève » et « à être massivement en grève mardi 6 juin pour exiger l’abrogation de la loi sur les retraites ».