« J’ai rendu un thème difficile plus facile à appréhender ». Professeure d’histoire-géographie au lycée Sainte Marie des Champs de Toulouse, Elodie Thédenat a réalisé un escape game sur un point de programme pas facile à enseigner : la construction de l’état moderne en seconde. Elle le partage avec nous.
Des élèves autonomes
A l’origine de ce jeu, un long parcours dans la pédagogie numérique. Elodie Thédenat est formatrice et enseigne dans un établissement richement doté en matériel. « Je suis en classe inversée et le numérique m’aide à développer cette pédagogie », nous dit-elle. Devant la difficulté à enseigner le chapitre sur la construction de l’état moderne, elle a réalisé un escape game sur Louis XIV et la guerre.
« L’idée c’est que les élèves soient autonomes », nous E Thédenat. « Ils travaillent seuls ou en binôme. Généralement j’individualise le plus possible le travail avec une feuille de route par élève et des ressources préparées en amont. Ici ils ont chacun une feuille de route et suivent le jeu.
Plus value documentaire
Dans cet escape game les élèves affrontent trois épreuves qui réutilisent des informations données dans des documents. « Le jeu est adapté pour être accessible à tous », précise E Thédenat. Ainsi la police de caractères utilisée est adaptée aux dys.
Mais pourquoi des documents inclus dans un jeu seraient plus accessibles aux élèves ? « La dynamique du jeu plait aux élèves car ils ont l’impression d’être en recherche », dit E Thédenat. « Il y a une plus value documentaire. Le jeu propose des ressources beaucoup plus variées qu’un dossier documentaire sur papier ». Il comprend 6 documents dont une image interactive et une vidéo. » Les élèves ont l’impression d’être immergés dans le temps ».
Prendre le temps de les regarder apprendre
Mais ça reste sérieux. Pendant le jeu les élèves prennent des notes en remplissant une fiche polycopiée. L’institutionnalisation a lieu après le jeu. »Il ya une remédiation collective en fin de séance pour vérifier que tous aient la même trace écrite », précise E Thédenat. Le jeu peut donner lieu a un exercice de rédaction en s’appuyant sur la motivation qu’il a éveillée.
« J’apprend au contact des élèves », nous confie E Thédenat. « Pendant la séance je suis moins présente que dans un cours habituel mais j’observe beaucoup. Je reste le maitre du jeu. Je prends cette posture. J’apprend à prendre le temps de les voir apprendre »…
François Jarraud