L’APLV – Association des Professeurs de Langues Vivantes – interpelle le ministre de l’Éducation nationale et la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche sur le calendrier du baccalauréat et de Parcoursup. « Depuis 3 ans, la réforme du lycée et du baccalauréat, initiée en 2019 par Jean Michel Blanquer, modifie en profondeur les conditions d’apprentissage des élèves, et nous nous inquiétons de ses conséquences sur leur poursuite d’études dans l’enseignement supérieur.
En effet, depuis la réforme, il est prévu que les épreuves écrites de spécialité, comptant pour 32% de la note finale du baccalauréat, se déroulent en mars, et non plus à la mi-juin comme c’était le cas jusqu’ici… Le maintien de ce calendrier suscite l’opposition d’une très large part de la communauté éducative du secondaire (syndicats d’enseignants, d’inspecteurs, de personnels de direction, associations disciplinaires). Et pour cause : il modifie structurellement l’organisation de l’année scolaire et dégrade la formation intellectuelle des élèves de terminale. Les élèves disposent de moins de temps pour s’approprier les méthodes des épreuves écrites puisque leur préparation s’effectue seulement sur deux trimestres en classe terminale… La structure du nouveau lycée, qui met fin au groupe-classe (les cours de spécialités regroupent des élèves venant de classes différentes) empêche également la réalisation de devoirs longs, de plus de 2 heures. Par ailleurs, cela signifie également sacrifier des pans entiers des programmes. Chaque année, vont arriver dans l’enseignement supérieur des élèves qui maîtriseront moins les contenus et les méthodes et dont les notes aux épreuves de baccalauréat ne reflèteront qu’imparfaitement les aptitudes réelles. Ces notes ont par ailleurs été massivement remontées l’année dernière sans la consultation des correcteurs, ce qui, pour les établissements d’enseignement supérieur, pose la question de l’adéquation entre l’évaluation chiffrée et le niveau effectif des élèves. Sur l’ensemble de ces points, nous, associations de linguistes du secondaire et du supérieur, considérons que la formation intellectuelle et la préparation des élèves s’est retrouvée fragilisée par la réforme du baccalauréat et du lycée ».
L’association demande donc de « repenser le calendrier de l’année de terminale afin de garantir aux élèves, futurs étudiants, une année pleine et entière de formation ».
Pour plus d’informations, c’est ici