« On craint que l’Ecole soit le prochain service public à s’effondrer« , estime Grégoire Ensel, président de la FCPE. « Quand on voit les suppressions de postes (1500 à la rentrée 2023 ndlr), les 15 millions d’heures de cours non faites, les millions rendus au budget de l’Etat, on demande quel est le projet de la société pour son école ? ». Analysant la situation dans 11 départements, la FCPE montre que les suppressions de postes prévues pour la rentrée 2023 vont au-delà de la baisse démographique. L’association interpelle le ministre sur l’inclusion scolaire. Le grignotage des moyens se traduit par un dégradation des conditions d’enseignement. En Loire Atlantique, C Chénédé constate que le taux d’encadrement s’améliore mais « avec l’hétérogénéité des publics se pose la question de l’école inclusive« . Dans deux écoles parisiennes du 19ème, selon S Baehrel, « l’accueil des enfants en situation de handicap et allophones sera de moins bonne qualité en raison de la fermeture d’une classe dans chacune de ces deux écoles. Les enfants des Ulis et des Up2a seront répartis dans un nombre moins importants de classes« . Le temps d’attente entre le Casnav et l’Up2A augmente. En Martinique 9 classes ouvrent mais 31 sont supprimées. 1501 heures d’enseignement sont supprimées dans le 2d degré. « Il va falloir définir ce qu’on veut faire de l’école et lui donner les moyens d’accomplir ses missions« , insiste G Ensel. La FCPE invite parents et enseignants à signer une pétition qui compte déjà plus de 22 000 signataires. Elle organisera fin mars un colloque sur le bien-être à l’Ecole.