Dans un communiqué de presse, les enseignants et enseignantes mobilisés dénoncent la situation. « Pour la 5e année consécutive notre collège perd des heures d’enseignement alors que les effectifs ne font qu’augmenter. Nous assistons à une détérioration volontaire de l’enseignement en éducation prioritaire dans un établissement de plus en plus vétuste dont la capacité d’accueil est limitée .
Concrètement, ces baissent de moyens s’illustrent par :
« Des élèves qui ont vu disparaître :
- Une classe spécifique pour les grands décrocheurs,
- Les cours d’aide en co-enseignement en français et en mathématiques en 5e et 4e et une réduction de ces heures en 6e et 3e.
- Le co-enseignement en histoire-géographie et en anglais qui étaient proposés dans certains niveaux.
- Les demi-groupes en sciences et en technologie pour faire des expérimentations.
Du côté des conditions d’enseignement :
- L’augmentation du nombre d’élèves par classe dans un établissement où de nombreuses salles ne permettent pas de les accueillir dans des conditions décentes.
- La fermeture probable de deux classes l’an prochain montant les effectifs à 26 élèves sur certains niveaux contre 21/22 élèves par classe il y a encore cinq ans.
- Des postes d’enseignants titulaires supprimés depuis cinq ans : un en mathématiques, un poste à plein temps ainsi qu’un demi-poste en français, un demi-poste en anglais, un demi-poste en SVT, un demi-poste en physique chimie. Un titulaire en EPS voit son poste en danger pour la rentrée 2023 pour la deuxième année consécutive. Ces demi-postes impliquent la nécessité de recourir à des enseignants contractuels : postes précaires, instables pour la communauté pédagogique, à mi-temps ou avec des heures à effectuer dans d’autres établissements ne favorisant pas l’investissement dans le collège.
- Une remise en question chaque année du maintien des différents projets menés à destination des élèves pour leur ouverture culturelle, artistique et sportive : classes arts plastiques, classes musicales, options sportives, classes bilangues, classes hellénistes et latinistes.
Le collectif d’enseignants sera reçu en audience à la DSDEN de l’Essonne jeudi 2 février.
