Pédagogie
Ghislain Leroy : Sociologie des pédagogies alternatives
Et si on s’intéressait aux liens entre pédagogie et domination sociale ? C’est l’angle pris par Ghislain Leroy, maitre de conférences à Rennes 2. Dans un petit ouvrage (Sociologie des pédagogies alternatives, La Découverte), il étudie les pédagogie alternatives au regard de leur capacité d’émancipation. Cela l’amène à définir une « pédagogie néolibérale » et une « pédagogie rationnelle », cette dernière étant capable d’aider les enfants de milieu populaire à apprendre. Entre les deux, il étudie la vaste gamme des pédagogies alternatives (Montessori, Freinet, Neill etc.) au regard des pressions sociales et de leurs effets sociaux.
Le plan québécois pour mettre fin à la ségrégation scolaire
On peut vaincre la ségrégation scolaire et les inégalités en éducation. Le message nous vient du Québec où un collectif de parents, bien appuyé par des spécialistes de l’éducation, propose un véritable plan en 6 ans pour rendre l’école égalitaire. Le collectif « Ecole ensemble » présente un plan très concret pour mettre fin à ces inégalités. Pour réussir, il faudra peu de ressources financières mais beaucoup de volonté politique…
Bruno Devauchelle : Numérique et culture à l’école
Les arts, tous les arts, sont de plus en plus concernés par le développement du numérique. Comment s’établit cette rencontre qui est aussi celle de deux ministères ? Quelle place pour le numérique dans les arts ? Et quelle place pour les arts numériques à l’Ecole ?
Ces élèves qui nous élèvent : Abécédaire
Vingt-six lettres, vingt-six mots, vingt-six témoignages soumis au jugement aiguisé des lecteurs pour les faire entrer dans les coulisses d’un métier enraciné dans le vivant : Avec, Bonheur d’apprendre, Co-naissances, Devenir, Ethique, Groupe classe, Inclure… Les textes s’appellent et se répondent, faisant écho à d’autres textes écrits par des philosophes, des écrivains ou des spécialistes qui permettront aux lecteurs, nous l’espérons, de faire leur « propre miel ». L’ouvrage est réalisé par l’équipe de » Ces élèves qui nous élèvent », un dispositif académique à portée nationale et internationale dont l’objectif est de recueillir, de diffuser et d’étudier des témoignages d’éducateurs et de pédagogues, façonnés non seulement par leur formation et leur expérience, mais aussi par les élèves ou les étudiants qu’ils ont pu côtoyer.
La richesse, héritage et diplômes…
« Les enfants de familles aisées ont trois fois plus de chances d’être parmi les 20 % les plus aisés que ceux issus de familles modestes », affirme l’Insee avec la publication d’une enquête mesurant la mobilité intergénérationnelle. » Les inégalités se reproduisent donc en partie d’une génération à l’autre. Cependant, pour un même niveau de revenu des parents, les revenus des enfants varient fortement. En 2018, parmi les jeunes issus des familles les 20 % les plus modestes, 12 % sont parmi les 20 % les plus aisés de leur classe d’âge. Toutes choses égales par ailleurs, la mobilité ascendante est d’autant plus forte que les parents ont des revenus du capital élevés, sont diplômés du supérieur, sont immigrés, ont été mobiles géographiquement, ou que les enfants résident en Île-de-France à leur majorité ». Le role du diplôme reste important. « La mobilité varie beaucoup selon le diplôme du parent ayant le plus haut revenu : la mobilité ascendante est de 17 % pour les enfants de diplômés de l’enseignement supérieur et les titulaires du baccalauréat, contre 11 % pour ceux de parents titulaires de diplômes inférieurs au baccalauréat et 10 % pour ceux de parents non diplômés. La mobilité ascendante est encore plus élevée pour les enfants d’immigrés diplômés : elle est de 20 %, contre 9 % pour les immigrés non ou peu diplômés. Toutes choses égales par ailleurs, les enfants de parents diplômés du baccalauréat ou du supérieur ont significativement plus de chances de faire une mobilité ascendante élargie (1,3 à 1,4 fois). »
Homophobie, transphobie : École, encore un effort !
A l’occasion de la journée mondiale du 17 mai, l’association SOS Homophobie publie son rapport sur les discriminations, qui continuent à détruire des personnes jusqu’au sein de l’Ecole. Témoignages et analyses éclairent les violences et les résistances. « Des avancées sont à noter de la part de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur dans la lutte contre les LGBTIphobies : la circulaire sur l’accueil des enfants transgenres à l’école est un premier pas vers plus de reconnaissance de la part de l’institution, tout en oubliant les élèves mineur?es trans puisqu’elle est conditionnée à l’accord parental et va à l’encontre du principe même d’autodétermination. De plus, cette année encore, SOS homophobie reçoit des témoignages évoquant une hostilité de la part des directions ou des professeur?es. Il est aujourd’hui crucial de proposer des formations adaptées au corps professoral, afin de l’éduquer mais également de lui donner les réflexes et ressources nécessaires pour accueillir les élèves LGBTI avec bienveillance. »
Dialogue : Cultiver l’à venir
Avec ce numéro de Dialogue (n°184), le GFEN clôt la réflexion sur les 100 ans de l’Education nouvelle. En pleine crise sociale, politique et internationale , le numéro interroge le rôle de l’éducation dans l’à venir de la planète. La réflexion se déroule en passant par les disciplines (la géographie, l’histoire, la philosophie…) mais aussi par des contributions militantes. Le GFEN sème ainsi ses graines d’espoir dans les valeurs qu’il porte comme le « tous capables ».
Dialogue, n°194
Bruno Devauchelle : Vers l’Équipement Individuel Mobile ?
S’il suffisait d’équiper en matériel et logiciel pour que le numérique ait une place dans le système scolaire, cela se saurait. Depuis cinquante années, l’équipement a été au premier rang des préoccupations des décideurs. Or la place du numérique en éducation reste encore trop inégale, imprécise et hésitante et surtout manque d’une vision plus globale de la place à donner au numérique dans les enseignements. Car dans les domaines organisationnels et administratifs, le système scolaire ne manque pas de moyens ni de pratiques quotidiennes, les imposant même de plus en plus aux familles, aux élèves. De l’inscription aux bourses, de l’orientation à la vie scolaire, les établissements scolaires ne manquent pas de « services en ligne » qui, depuis de nombreuses années, ont informatisé la gestion des établissements. Par contre, du côté des enseignements, les équipements sont très inégaux d’un lieu à l’autre, d’un niveau scolaire à l’autre. Malgré les discours récurrents sur le sujet, malgré les récents projets des Territoires Numériques Éducatifs ou encore de Socle Numérique des Établissements d’Enseignement (SNEE), ou même encore la place présentée pour le numérique dans les documents de la cellule « bâti scolaire » de la DGESCO, on est encore très loin d’une banalisation de l’informatique et du numérique dans le quotidien de l’enseignement.
Parcoursup : Un collectif enquête auprès des enseignants
Créé par des fonctionnaires, le collectif « Nos services publics » lance une grande enquête auprès des professeurs des lycées sur Parcoursup. » Dans cette grande enquête à destination des enseignant.e.s de lycée, le collectif Nos services publics cherche à évaluer l’impact réel de Parcoursup sur les élèves, l’enseignement et la société. Elle est composée de trois parties : une première sur l’accompagnement des élèves et la charge de travail associée, et deux parties plus courtes, sur les ressources à votre disposition et sur votre compréhension du système. Elle dure en moyenne 10mn, et vise l’ensemble des enseignant.e.s de lycée ».
L’HEBDO PREMIER DEGRE
Maxime Becquet : Du numérique pour l’école avec La classe du Lama
Mais qui se cache derrière le site de la classe de Serge le Lama et ses nombreuses applications gratuites et sans pub ? Un professeur des écoles passionné qui ne compte pas ses heures ! Maxime Becquet est tombé dans la marmite du numérique très tôt ! En 2002, il passait le concours et présentait déjà un dossier sur l’apport du numérique dans les apprentissages lors de son oral – à l’époque l’une des épreuves orales se basait sur un dossier. En 2002, peu d’enseignants et enseignantes misaient sur les outils numériques pour accompagner leurs élèves. « J’ai toujours eu une forte appétence pour l’informatique, persuadé que le numérique pouvait aider aux apprentissages » explique Maxime qui occupe aujourd’hui un poste d’ERUN.
L’encyclopédie clownesque des savoirs
» Nous, les clowns, on s’est dit que nous avions certainement notre mot à dire sur le savoir scolaire. Que ce n’était réservé ni aux savants, ni aux sachants, ni aux savons, liquides ou pas liquides. Nous avons mis dans nos poches des provisions d’imaginaire, nous avons préparé nos pas-de-côté dont nous ne sommes pas peu fiers, nous n’avons pas oublié les émotions – surtout pas ! – et nous nous nous sommes échauffés dans les coulisses ». Daniel Gostain et sa bande de clowns proposent L’encyclopédie clownesque des savoirs. Pas d’erreur : c’est très sérieux ! Voilà une approche des disciplines pour dédramatiser et faire réflechir et comprendre les écoliers.
26ème Salon Freinet à Nantes
Le 26ème Salon de l’Icem Freinet aura lieu à Nantes le 21 mai. Au programme des ateliers sur le texte libre, le journal, le calcul, les plans de travail, la classe dehors et le conseil.
Maternelle : Chroniques littéraires en cycle 1
Des enseignantes de la Vienne alimentent une chronique littéraire. Cinq albums sont présentés avec des pistes pédagogiques pour les exploiter en classe.
Le 35ème congrès de la Fnaren
» Dans le contexte d’une école inclusive qui a pour mission d’accueillir tous les enfants et de répondre à leurs besoins particuliers, il nous apparaît primordial de (re)penser ensemble l’accompagnement des enfants aux histoires singulières et aux parcours parfois « chahutés » ». La Fnaren réunit des enseignants spécialisés des Rased, les rééducateurs. Elle organise du 1er au 4 juin son congrès national à Blois. « Ces quatre jours de rencontres et de partages, de réflexions, de formations, permettent de réaffirmer la pertinence des actions de l’aide à dominante relationnelle-rééducative au sein du service public de l’Education Nationale. C’est un temps fort d’ouvertures aux savoirs et savoir-faire qui n’ont de cesse d’évoluer dans une école inclusive en profonde mutation ».
DOCUMENTATION
EMI : Les Carnets de l’EHESS contre l’ère du soupçon
« Cette nouvelle série des Carnets de l’EHESS part de l’observation courante de sociétés contemporaines en proie à la rumeur, à la « fausse nouvelle », aurait dit Marc Bloch, et, finalement, à la défiance généralisée qui mine le lien social. On accuse, non sans quelque fondement, les « réseaux sociaux » d’être à l’origine de cette nouvelle configuration où le soupçon semble s’être installé au cœur de nos relations sociales. Comment penser qu’ils puissent être les seules causes de l’épuisement de la confiance sociale ? Le diagnostic général est cependant le bon. Loin d’apporter les bienfaits d’un « esprit critique » tempéré par un bon usage de la raison, le relativisme radical contemporain, produit par cette ère du soupçon, fragilise de plus en plus nos sociétés en les rendant plus que jamais éruptives », écrit Christophe Prochasson dans la présentation des Carnets de l’EHESS. Le Carnet de l’EHESS a pour vocation d’oeuvrer à la compréhension de grandes questions mises en lumière par l’actualité sociale et politique en mobilisant les outils que nous offrent les sciences sociales. Les premières contributions mobilisent une linguiste et une sociologue.
L’HEBDO LETTRES
Benjamin Aubry : Des revues numériques de presse au collège
Retisser les liens entre les élèves et les médias traditionnels : un objectif citoyen que l’Ecole doit se donner et que le numérique peut favoriser ? Professeur de français au collège André Boulloche à Bart dans le Doubs, Benjamin Aubry agit en ce sens avec ses 4èmes. Les élèves découvrent le genre journalistique qu’est la revue de presse, s’emparent ensuite de journaux divers pour réaliser les leurs, en créent enfin des versions vidéos sur tablettes numériques. Bien des compétences sont ainsi travaillées : s’informer de manière autonome, sélectionner, croiser les sources pour vérifier, hiérarchiser, confronter les points de vue pour construire sa propre opinion … Les tablettes permettent alors d’outiller les élèves dans leur relation au monde pour apprendre à construire une pensée composite et nuancée.
EAF : Boire le calice de la grammaire jusqu’à la lie
A quelques semaines de la fin de l’année scolaire, Eduscol publie une directive sur la question de grammaire à l’épreuve anticipée orale de français : notions à éviter, formulation de la question, attentes. Sont proposés 5 exemples commentés sur les œuvres 2021-2022 : les candidat.es auront la mauvaise surprise de découvrir que dans le champ des questions posées ou réponses attendues figurent la subordonnée relative (au programme d’une année de 2nde 2020-2021 abîmée par la crise pandémique), « le sens de l’asyndète », une subordonnée « hypothétique » qui « renvoie à l’irréel », une « locution pronominale » … Questions : quelle est la valeur officielle de ces recommandations ? comment expliquer qu’elles soient à ce point tardives ? pourquoi une telle contradiction entre bienveillance affichée et technicisme jargonneux ? peut-on espérer que les programmes soient un jour soumis à l’« expérience utilisateur » (des élèves et des enseignant.es) plutôt que conçus dans l’entre soi des « experts » (lesquels ?) ? à quoi sert cette question de grammaire à l’EAF ? quelle est la finalité du français au lycée ?
Quand des 2ndes écrivent des poèmes pour l’Ukraine
« Dès l’aube, à l’horizon, c’est là qu’ils retentissent / Les échos des mitrailles, poussant les cris perçants / De la mère aux larmes d’acier, tenant sur ses cuisses / Son fils ensanglanté, pillé, aux doigts tremblants. » A Margency dans le Val d’Oise, Joseph Saladin a conduit ses 2ndes à écrire des poèmes pour l’Ukraine : 14 vers minimum avec choix personnel de la versification, du thème (le malheur des familles, la grandeur d’une ville qui résiste, l’injustice de la guerre …), du registre (pathétique, polémique …), de la mise en valeur visuelle. Les élèves se sont inspiré.es de poèmes de Rimbaud ou d’Agrippa d’Aubigné abordés dans une séquence sur « Poésie et Guerre ». Les productions sont ensuite exposées au CDI. Le travail sur la poésie engagée vient ici joliment favoriser l’engagement des élèves eux-mêmes : dans l’écriture et dans le monde.
Quelle place pour la théorie du récit en cours de français ?
Focalisation, analepse, sommaire … : peut-on revitaliser les notions et outils d’analyse de la narratologie, longtemps centrale dans l’enseignement du français ? Une équipe de l’Université de Lausanne veut interroger les enseignant•es sur leurs représentations et pratiques. Le constat est sévère : les enseignant•es soit « continuent de recycler des outils datés, souvent mal définis ou dont la valeur interprétative est discutable », soit « tournent le dos à l’outillage théorique au profit d’un rapport plus intuitif aux œuvres et l’on passe alors des dérives de l’applicationnisme aux dangers d’une approche purement empirique ». L’enquête nourrira une recherche susceptible de réconcilier narratologie et didactique : il s’agira de « montrer qu’aucune des notions aujourd’hui enseignées ne fait l’objet d’un consensus critique et que des alternatives ou des compléments existent pour chacune d’entre elles » ; il s’agira aussi « de faire évoluer l’outillage narratologique en le pensant au plus près des usages scolaires et des finalités actuelles des études littéraires », en particulier pour « mieux articuler l’analyse textuelle avec les expériences éthiques et esthétiques des lecteurs ou des lectrices ».
L’HEBDO SCIENCES
Plan maths : Un programme politique menacé d’enlisement…
» Les objectifs du plan, très ambitieux, ne sont pas encore atteints. La proportion de professeurs des écoles formés est, dans la plupart des académies, en deçà des attentes initiales ; l’impact sur les pratiques d’enseignement, sur le travail collectif des enseignants, et, en fin de compte, sur les apprentissages des élèves, est encore modeste ». Le rapport des inspecteurs généraux Ghislaine Desbuissons et Oilivier Sidokpohou montre comment le plan maths s’enlise dans les réalités de l’éducation nationale. Alors que JM Blanquer quitte l’éducation nationale, les objectifs sont loin d’être atteints. Et l’avenir du plan maths loin d’être assuré.
Physique – Chimie : Une discipline en difficulté
« Les objectifs de formation sont de plus en plus ambitieux dans un cadre horaire de plus en plus contraint, en particulier dans les séries S et STI2D – où les pertes horaires sont très marquées entre 1997 et 2019 pratiquement l’équivalent d’une année de formation –, ces séries ayant paradoxalement comme mission première de former des scientifiques ». Réalisé en juin 2021, le rapport très complet des inspecteurs généraux Dominique Obert et Laurent Mayet, qui sort seulement, montre un enseignement en difficulté du primaire au lycée, avec des résultats en chute. Pour autant, les solutions proposées, notamment l’enseignement intégré, sont elles à la hauteur des enjeux ?
Loïc Perrin : les TP de SVT avec Twitter
Comment garder trace des activités réalisées au sein de la classe ? Fort de plusieurs années d’expérience avec Twitter, Loïc Perrin, enseignant de SVT au collège Jacqueline de Romilly de Magny-le-Hongre (77) donne ses conseils pour utiliser le réseau social Tweeter de façon pédagogique. En favorisant l’interaction avec la classe et en relayant ses idées créatives, son compte, « La boîte à outils de SVT », est particulièrement riche en situations expérimentales. Source de motivation et de valorisation du travail des élèves, ses tweets SVT contribuent aussi au partage du travail fait en classe vers la maison. L’enseignant a aussi mis en place un concours intercollège de modélisation cellulaire.
Claire Lommé : « J’ai pas compris »
» J’ai le cœur gros et je bloque sur sa copie. Je regarde son message. D’accord, tu n’as pas compris. Tu me l’écris ; pourquoi ? Tu appelles à l’aides ? Tu es désolé ? Tu réalises aujourd’hui que tu n’as pas suivi ? Que puis-je te répondre ? » Claire Lommé éclaire un cas particulier que les enseignants connaissent bien. Que faire face à l’élève qui n’a pas compris ?
Maths : Le programme de 1ère générale publié
JM Blanquer avait annoncé que les maths entreraient dans le tronc commun dès la rentrée 2022. C’est en train de se faire. Le conseil supérieur des programmes publie le programme de première « d’enseignement scientifique et mathématique ». Selon l’Apmep, association des professeurs de maths, » il ne correspond à aucune réalité du lycée général aujourd’hui : ni du côté des élèves de 2de qui pensaient ne plus faire de maths, ni avec l’horaire prévu (pas de nouvelle d’ailleurs) ». Le Snpden, premier syndicat de personnels de direction, juge « navrante » l’annonce de JM BLanquer. « Cette annonce bien trop tardive révèle un manque de respect envers les élèves, les familles, les cadres académiques et les personnels de direction en charge de la mise en oeuvre de cette décision… Aucune information préalable n’a été donnée ni aux élèves ni aux familles alors qu’ils sont en train de choisir, ou ont déjà choisi, leurs futurs enseignements de spécialité pour l’an prochain… Quid des ressources humaines en mathématiques, vu la pénurie des effectifs au sein de cette discipline ? Rien ni personne n’est prêt pour la rentrée 2022. Une fois de plus, le politique l’emporte sur la raison et le bon sens ! »
Maths : Le programme de 1ère générale rejeté par l’APMEP
» Le ministère, sous pression, propose en urgence un aménagement inadapté sur une structure que nous dénonçons depuis le début avec force et sans relâche », déclare l’APMEP. » Le projet de programme, aux allures de catalogue, renforce l’instrumentalisation des mathématiques sans leur donner de perspective culturelle et sociétale, ni les considérer comme objet d’étude. Or, le tronc commun doit contribuer à diffuser et à partager une culture commune. L’horaire annoncé (une heure et demie par semaine) ne permet pas la formation de l’ensemble des élèves à l’activité mathématique et le traitement de la totalité des contenus… . L’articulation avec l’option mathématiques complémentaires n’est pas pertinente ; le risque perdure d’une aggravation de la désaffection des filles pour la spécialité de mathématiques ». A ce sujet, le groupe Femmes & Maths de l’APMEP a relevé de beaux stéréotypes sexistes dans le programme. » Une formulation différente, détachée d’un certain type d’activités ou de notions du programme, et incitant les enseignants à être vigilants quant à la place des filles dans la classe de mathématiques, par exemple en ce qui concerne les prises de paroles, serait probablement plus efficace pour avancer sur le chemin de l’égalité »…
SVT : Un chatbot pour apprendre le microscope
» Comment le numérique peut-il contribuer au développement des compétences ciblées, renforcer le suivi des apprentissages, permettre de renforcer les mises en œuvre pratiques en classe et d’assurer une complémentarité entre des activités réalisées en synchrone et en asynchrone dans la classe et à distance ? » Sylvain Tissier montre comment l’utilisation d’un chatbot peut aider les élèves à maitriser le microscope.
Physique : La science des bulles…
Allez à la découverte de l’effet Marangoni de façon scientifique (plusieurs laboratoires universitaires ont réalisé le site) et agréable grâce à de remarquables animations. Un bel exercice de vulgarisation.
La science en question
L’Union des Professeurs de Physiologie, Biochimie et Microbiologie (UPBM) actualise son fascicule « La Science en Question ». Il permet de découvrir des chercheurs célèbres qui ont contribué à l’histoire des sciences et de la biologie médicale : Jean Dausset, François Jacob, Jacques Monod, Louis Pasteur etc. La médecine et l’anatomie n’ont pas été oubliées: l’histoire de la médecine au Moyen Age et en Egypte Antique vous révélera sans doute des surprises. Plusieurs rubriques de la Science en Question sont consacrées a? l’histoire des maladies infectieuses. D’autres articles sont consacrés à l’évolution de la technologie et des biotechnologies. Les nouvelles techniques de biologie moléculaire, la thérapie génique, sont aussi abordées.
L’APBG en congrès à Nice
L’APBG réunit les professeurs de SVT. Elle organise du 10 au 17 juillet son congrès annuel à Nice. Pourquoi autant de temps ? Parce que les enseignants partent en de nombreuses excursions dans des centres de recherche ou des site sintéressants. Ainsi la visite des laboratoires de Valrose voisine avec la découverte de la biodiversité au Plan des Noves ou l’étude de la géologie de l’arrière pays niçois. Découvrez le programme !
Maths : Consultation pour le nouveau programme de première
Les enseignants n’auront que quelques jours pour faire connaitre leurs remarques sur le nouveau programme de maths de 1ère de l’enseignement scientifique. Publié le 12 mai, la consultation est ouverte du 13 au 26 mai. Elle se déroule alors que les conditions matérielles de la mise en place du programme, notamment la détermination des élèves qui le suivront, ne sont pas clairement indiquées. Déjà des critiques se font entendre. Le Snes Fus déplore le guidage pédagogique très serré des enseignants qui montre le peu de cas qui est fait à la liberté pédagogique. Le programme semble fait uniquement pour les élèves ne suivant pas l’enseignement de spécilaité. Il est très proche du programme de 1ère technologique. « Il n’est pas du tout certain qu’un tel programme fasse un pont efficace vers l’option Mathématiques Complémentaires de Terminale et certainement pas vers des poursuites d’études réussies, surtout en 1h30 : il en aborde certains points, mais le volume horaire et les modalités d’enseignement – à géométrie variable – rendent difficile une maîtrise suffisante des notions abordées en Première pour assurer un raccord réussi avec l’option de Terminale », écrit le Snes. « Ce programme constitue une rustine de plus dans une réforme qui n’est toujours pas stabilisée, et ne répond pas aux problèmes de fond de la réforme que sont sa logique de renoncement à suivre des enseignements ; la fragmentation permanente des parcours des élèves ; l’insuffisance des moyens mis en œuvre et le renoncement à investir dans une culture commune ». Quant à l’APMEP, association des professeurs d emaths, elle estime le programme « ne correspond à aucune réalité du lycée général : ni du coté des élèves de 2de qui pensaient ne plus faire de maths, ni avec l’horaire prévu ». Cette publication en catastrophe, alors que le ministère avait annoncé que le nouveau ministre prendrait la décision d’introduire ou pas cet enseignement à la rentrée, ressemble fortement à un coup de pied del’âne d’un ministre sur le départ…
L’HEBDO SCIENCES HUMAINES
Julien Ravenel : Jouer pour comprendre la Révolution
Comment traiter une période aussi complexe que la Révolution française où les élèves doivent retenir de nombreux événements et surtout comprendre des évolutions politiques profondes ? Julien Ravenel, professeur d’histoire-géographie dans l’Orne, utilise le jeu. Il explique pourquoi.
Fabien Meynier : Le prix lycéen du livre de SES a 20 ans
Jeudi 19 mai, 150 lycéens recevaient Capucine Cousin, autrice de « Netfilx & Cie », et Denis Colombi, auteur de « Où va l’argent des pauvres ? », prix 2020 et 2021 du Prix lycéen du livre de sciences économiques et sociales. En 20 ans, des milliers de lycéens ont fait un voyage dans l’enseignement supérieur en se frottant, avec ce prix, avec la culture savante. Fabien Meynier, animateur, avec Frédéric Desmedt, de ce prix explique pourquoi ce prix est indispensable.
Géo : Les ports dans Numalille
Ce nouveau numéro de la revue académique de Lille propose une séquence de4ème clé en mains sur le trafic maritime de Shanghai à Rotterdam. Il présente aussi des outils nuémriques pour travailler le thème des ports. Il montre aussi une séquence sur l’histoire des ports. Un nuémro parfaitement réussi.
EMC :Les enfants ont-ils les mêmes droits ?
« Les changements climatiques constituent LA plus grande menace pour les enfants et les jeunes aujourd’hui. […]. Selon, l’indice des risques climatiques pour les enfants (IRCE) publié par l’UNICEF, un milliard d’enfants, soit près de la moitié des enfants de la planète, sont exposés à un risque climatique extrêmement élevé. Les enfants sont les plus durement touchés par les changements climatiques. Non seulement ils sont plus vulnérables que les adultes face aux évènements météorologiques extrêmes, à la pollution toxique et aux maladies causés par les changements climatiques, mais la planète est également en train de devenir un endroit de plus en plus hostile », déclar el’Unicef. Cette séquence permet de découvrir les droits des enfants dans le monde et comment agir pour défendre les droits des enfants.
Géo : Enseigner le changement global en 5ème
Proposée par Richard Cartigny, cette séquence de 5ème veut expliquer ce qu’est le changement global et comment on doit s’y adapter. « Pour cette séquence, plusieurs partis pris ont été choisis : travail en îlot, tâches complexes permettant la différenciation. Des pistes sont données pour essayer de mettre les élèves en réussite au maximum dans les « missions » proposées. On rappellera que la tâche complexe a pour ambition de proposer aux élèves de réaliser une production (texte, affiche, schéma, tableau, etc.) en empruntant différents parcours intellectuels en fonction du niveau de chacun (utilisation ou non des « coups de pouce »). Il est cependant tout à fait possible d’utiliser la proposition pédagogique autrement ».
Géo : Les images satellitales en classe
Gwenaël Régnier propose un travail très abouti sur la déforestation au Brésilà partir d’images satellitales. Elle utilise par exemple les bandes complémentaires (infrarouges) des images. On trouvera sur son site d’autres séquences pour une utilisation pédagogique de ces images.
Les cafés virtuels de l’APHG
Déjà signalés dans votre Expresso, les cafés virtuels organisés par l’APHG sont d’une grande richesse. Sur cette seconde moitié de mai, vous pourrez rencontrer B Lethenet à propos des « espions au moyen age », N Grande et M Da Vinha sur Mme de Maintenon, I Poutrin et E Lusset sur Le dictionnaire du fouet et de la fessée, D Garcia, T Renon et E Mesnard à propos de l’esclavage colonial, A Metzger pour une histoire du climat, CF Mathis sur « la civilisation du charbon » etc.
Journées européennes de l’archéologie
La 13e édition des Journées européennes de l’archéologie, pilotées par l’Inrap, se dérouleront les 17, 18 et 19 juin 2022. Lors de ces journées, tous les acteurs en lien avec l’archéologie se mobilisent afin de faire découvrir au public les trésors du patrimoine et les dessous de la discipline. Opérateurs de fouilles, organismes de recherche, universités, musées et sites archéologiques, laboratoires, associations, centres d’archives et collectivités territoriales sont encouragés à organiser des activités innovantes, originales et interactives pour le grand public. D enombreux sites et musées s’ouvrent aux scolaires.
Le concours vidéo de l’Apses
Le concours vidéo de l’Apses, l’association des professeurs de SES, invite élèves et enseignants à faire vivre les SES. Ils doivent transcrire en vidéo les notions du programme de SES ou d’EMC dans un format court (3 minutes) et dans une forme totalement libre. Les résultats du concours 2022 sont connues. Le premier prix va au lycée Notre Dame des Victoires de Voiron pour une vidéo sur « les mystères de la socialisation ».
L’HEBDO LANGUES
Anglais : The Queen’s platinum Jubilee
Elisa Gy propose une sélection de ressources pour faire travailler les élèves sur le jubilé d’Elizabeth II. Il y a des exercices pour les plus jeunes, de nombreux articles, des extrats sonores etc.
L’allemand, pourquoi pas ?
Sur le site de Versailles, Lisa Trebess propose une belle animation Genially pour faire la promotion de l’allemand en présentiel ou à distance. Elle s’attaque aux stéréotypes sur l’allemand. Sans oublier l’intérêt de l’allemand pour son orientation.
Espagnol : Une séquence avec l’assistant de langue
Sur le thème du muralisme mexicain, une séquence réalisée par Dina Ramos er Carmen Pérez du lycée M Yourcenar de Morangis (91). Des extraits vidéos, des exercices permettent une découverte interactive de l’art mexicain.