A quelques semaines de la fin de l’année scolaire, Eduscol publie une directive sur la question de grammaire à l’épreuve anticipée orale de français : notions à éviter, formulation de la question, attentes. Sont proposés 5 exemples commentés sur les œuvres 2021-2022 : les candidat.es auront la mauvaise surprise de découvrir que dans le champ des questions posées ou réponses attendues figurent la subordonnée relative (au programme d’une année de 2nde 2020-2021 abîmée par la crise pandémique), « le sens de l’asyndète », une subordonnée « hypothétique » qui « renvoie à l’irréel », une « locution pronominale » … Questions : quelle est la valeur officielle de ces recommandations ? comment expliquer qu’elles soient à ce point tardives ? pourquoi une telle contradiction entre bienveillance affichée et technicisme jargonneux ? peut-on espérer que les programmes soient un jour soumis à l’« expérience utilisateur » (des élèves et des enseignant.es) plutôt que conçus dans l’entre soi des « experts » (lesquels ?) ? à quoi sert cette question de grammaire à l’EAF ? quelle est la finalité du français au lycée ?
