Présidentielle
Mélenchon : Une « autre » Ecole pour rompre avec 15 ans de politique éducative
« En avril, deux choix se présentent au pays. Celui de poursuivre la vieille politique des Sarkozy, Hollande et Macron ou celui de préparer notre avenir ». Dans sa « lettre aux enseignants », le candidat LFI promet une rupture complète avec les politiques éducatives menées depuis 15 ans. S’il cible particulièrement la politique portée par JM Blanquer, il critique aussi ce qui s’est fait entre 2012 et 2017. C’est toute la difficulté du programme de JL Mélenchon : revenir à une conception très étatiste et centralisée de l’éducation tout en promouvant l’émancipation et la coopération.
Sigrid Gérardin : « Macron organise le séparatisme entre les jeunesses lycéennes »
Pour Sigrid Gérardin, co secrétaire générale du Snuep Fsu, le projet électoral d’E Macron ramène la voie professionnelle des décennies en arrière. Il organise la fragmentation de la société entre une jeunesse qui aura accès aux études supérieures et les jeunes des familles populaires qui quitteront l’Ecole dès 16 ans pour être confiés aux entreprises. Son syndicat craint également le passage de la voie professionnelle au Ministère du Travail. C’est une rupture qui s’annonce.
Macron veut orienter dès la 5ème
En visite à Fouras (17) le 31 mars, E Macron a donné une précision sur la réforme de l’orientation qu’il veut mettre en place. En réponse à un restaurateur qui se plaignait de ne pas trouver d’employé, E Macron répond : « On a besoin de faire mieux connaitre ces métiers. Donc alternance, apprentissage et orientation dès la 5ème pour faire connaitre ces métiers ». Des propos qui rejoignent les craintes du Snuep FSU. « E Macron organise le séparatisme de la jeunesse lycéenne. Il y aura ceux qui poursuivront des études supérieures et ceux qui à 16 ans iront en entreprise. C’est un projet totalement réactionnaire qui annule des décennies de lutte », nous disait S Gérardin, co secrétaire générale du Snuep le 29 mars. Jean-Paul Delahaye, ex Dgesco, a réagi sur Twitter. « L’apprentissage junior déjà tenté en 2005 pour casser le collège unique et orienter précocement les enfants des milieux populaires a été un lamentable échec », rappelle t-il. « Ceux qui le proposent à nouveau savent que ça ne concernerait pas leurs enfants ».
Claude Lelièvre : Un seul mot vous manque et tout est dépeuplé : République
Sous le ministère de l’Education nationale dirigé par Jean-Michel Blanquer on s’était accoutumé à son expression favorite voire totem : « L’Ecole de la confiance ». Il en avait même fait le titre de la loi du 26 juillet 2019 « Pour une école de la confiance ». Et puis soudain, à la rentrée scolaire 2021, changement à vue. Le 27 août 2021, la ligne de communication dans le message ministériel est encore sous le label de »l’école de la confiance » ; le 3 septembre, la confiance est remplacée par »la République » ».
Présidentielle : Le Snes publie son manifeste
Après avoir écouté les représentants de 6 candidats à la présidentielle, le Snes Fsu publie un « manifeste pour le 2d degré » qui reprend ses attentes et ses revendications pour le futur président. « Pour relever le défi de la reconstruction de notre système éducatif, le SNES-FSU porte un projet construit autour de deux impératifs : la revalorisation des personnels et la démocratisation de notre système éducatif au service de l’émancipation de la jeunesse et de l’élévation de ses qualifications », note le Snes. Le sydnicat demande des aménagements des programmes pour la rentrée 2022 pour tenir compte du covid , undégel immédiat du point Fonction publique à hauteur de 5% et 70 points pour tous. Cela représenterait 300€ d’augmentation pour un certifié 6ème échelon. Cette augmentation doit être faite sans contreparties.Le Snes a encore d’autres exigences catégorielles ou pédagogiques. On notera l’abrogation de la loi Transformation de la fonction publique qui a réduit le role des commissions paritaires.
Présidentielle : Les Français ont le coeur à gauche mais votent à droite
La vague 8 de l’enquête du Cevipof (Sciences Po) sur l’élection présidentielle apporte son lot de découvertes. D’abord elle confirme que les préoccupations des français sont d’abord le pouvoir d’achat, ensuite le système de santé et l’environnement. L’immigration vient après et même après la guerre en Ukraine. Les Français plébiscitent aussi des valeurs d egauche : la solidarité, l’égalité, la laïcité, l’engagement sont avec la responsabilité au firmament des valeurs. Par contre 47% se disent de droite contre 28% de gauche. En ce qui concernent les intentions de vote 31% s’apprêtent à voter pour l’extrême droite, 12% pour la droite, 28% pour E Macron et 28% pour les candidats de gauche. Le sondage donne aussi des profils électoraux. Un trait dominant des électorats Macron et Pécresse c’est la domination des retraités et des personnes agées. Plus on est vieux plus on a de chance de voter pour ces deux candidats. Inversement les électorats Mélenchon et Zemmour sont plutôt jeunes. L’électorat de M Le Pen apparait surtout composé d’ouvriers et employés. Celui d’E Macron de cadres et retraités. Ca tombe bien pour lui. Ceux qui sont certains d’aller voter ce sont les personnes âgées , les électeurs de Macron et de l’extrême droite. L’électorat de gauche est démobilisé.
Mais pour qui voter le 10 avril ?
Vous ne savez pas encore pour qui voter le 10 avril ? Ou votre choix n’est pas définitif ? « La boussole présidentielle » peut vous aider à mieux connaitre les candidats et à affiner votre choix. Réalisé par le Cevipof (Sciences Po), Ouest France et 20 Minutes, ce programme teste votre opinion politique en une vingtaine de questions précises. Il place ensuite vos réponses par rapport aux différents candidats. Il y a peu de chances que vous vous retrouviez pile sur un candidat. Mais vos choix vous rapprochent de tel ou telle candidat.e . Et vous permettent de réfléchir sur vos choix politiques.
Travailler plus longtemps ou autrement ?
» Le candidat du PCF Fabien Roussel a proposé comme principale mesure pour l’Ecole l’allongement du temps passé en classe, étant entendu que les élèves quitteraient l’école tous devoirs faits. Une mesure qui serait effectivement plutôt bouleversifiante et qui appelle une mise en perspective historique pour être pleinement saisie », écrit Claude Lelièvre. » Un simple coup de projecteur dans le passé permet de prendre conscience d’un paradoxe qui devrait nous interpeller : la « massification » du secondaire s’est accompagnée de la quasi-disparition des études dirigées. Celles-ci constituaient pourtant un dispositif essentiel de l’enseignement secondaire sous les IIIe et IVe Républiques… Quel que soit le destin qui sera réservé dans l’avenir aux propositions de Fabien Roussel en la matière, elles ont au moins le mérite d’attirer l’attention sur un point quasi aveugle de notre système éducatif qui ne se préoccupe guère de penser le cadre et l’organisation du travail personnel de chaque élève et laisse pour l’essentiel l’encadrement de ce travail personnel aux aléas de familles socio-culturellement hétérogènes ».
Politique ministérielle
Le premier degré en rupture avec JM Blanquer
Ce n’est pas une découverte. Le sondage réalisé par le Snuipp Fsu auprès de 24 000 professeurs des écoles confirme ce que le Baromètre Unsa a déjà montré. Seulement 5% des enseignants du premier degré sont en accord avec la politique suivie par JM Blanquer. Au point qu’un enseignant sur deux envisage de quitter le métier, un taux jamais atteint. Et ce n’est pas qu’à cause de leur salaire, même si 77% demandent une revalorisation. 85% des enseignants du premier degré rejettent la loi Rilhac. Une majorité ne soutient pas la priorité aux fondamentaux. Seulement 3% sont satisfaits des guides ministériels. Le Snuipp Fsu va s’adresser maintenant aux candidats à la présidence de la République pour leur faire préciser leur programme pour l’école.
La transformation de la voie professionnelle recalée par les PLP
Un signe qui ne trompe pas : pour 79% des enseignants le comportement des élèves s’est dégradé ces 5 dernières années. C’est un des résultats du sondage Harris commandé par le Snuep Fsu qui est révélé ce matin lors des « Ateliers de la voie professionnelle » organisés par ce syndicat. Ce que les enseignants mettent en cause c’est la transformation de la voie professionnelle, lancée par JM Blanquer en mai 2018. Une majorité d’enseignants (59%) trouve moins de satisfaction dans son métier (contre 15% pour qui il y a amélioration). Pour 71% cette réforme est une mauvaise chose. Ils déplorent une réforme qui démobilise les élèves et les empêche d’obtenir la formation auxquels ils ont droit. Le développement de l’apprentissage est lui aussi jugé négativement par 53% des enseignants. Là aussi, JM Blanquer a aggravé la situation. Le Snuep Fsu entend mettre les candidats à l’élection présidentielle face à ces résultats.
Les PPPE ne font pas le plein
Mis en place à la rentrée 2021, les Parcours préparatoires au professorat des écoles devaient révolutionner la formation des professeurs des écoles en construisant une formation selon la volonté ministérielle, celle-ci se déroulant en grande partie en lycée. Un rapport de l’Inspection générale montre que les problèmes commencent à s’accumuler sur ce bébé Blanquer. Le taux d’abandon est important alors que les formations ne font pas le plein. L’idée de privilégier le français et les maths a du céder la place aux nécessités de validation universitaire. L’emploi du temps des lycéens – étudiants est trop chargé. L’idée d’une formation spécifique pour les enseignants du premier degré n’a pas fait ses preuves.
JM Blanquer se lâche sur Twitter
En fin de parcours ministériel, JM Blanquer semble oublier les obligations liées à sa fonction. Encore en exercice, le ministre utilise son compte Twitter officiel pour la propagande électorale d’E Macron. Pour l’occasion ce compte a été rebaptisé « compte personnel » dans un pied de nez au devoir de réserve. Du coup il affiche publiquement ses préférences en bloquant l’accès à son compte à la Fsu 93. C’est la première fois qu’un ministre de l’éducation nationale affiche, avec une certaine violence symbolique, son animosité envers le premier syndicat de son ministère. « C’est à l’image de l’attitude qu’il a eu pendant 5 ans face aux organisations syndicales », tâcle Guislaine David, co secrétaire générale du Snuipp Fsu.
La Fsu critique la réforme de la formation
» Les candidat.es qui se présentent cette année au CRPE, au CAPES, au CAPET, au CAPEPS, au CAPLP et aux concours CPE ont décidément bien du mérite. Mais combien sont ils et sont elles ? Alors qu’habituellement, leur nombre est publié par le Ministère de l’Éducation nationale au plus tard début décembre, cette année, il reste confidentiel. La baisse du nombre des inscriptions en serait elle la cause ? », demande Benoit Teste à F Vidal et JM Blanquer , dans un courrier du 24 mars. » Madame la Ministre, Monsieur le Ministre, votre réforme est mauvaise. Elle réduit la formation des enseignant es et des CPE, met en péril leur entrée dans le métier et dé stabilise un vivier de recrutement déjà fragilisé par des années de suppression de postes et d’absence de soutien aux étudiant es. Mais celles et ceux qui passent le concours cette année, malgré tous les obstacles, doivent d’urgence savoir ce qui les attend pour leur année de fonctionnaire stagiaire. Les futur.es lauréat.es du second degré ne connaissent toujours pas les conditions d’affectation dans une académie : seront ils et seront elles maintenu es dans leur académie de formation ? Affecté.es, et selon quel barème, dans une autre ? Ils et elles ne connaissent pas davantage le détail des conditions de leur formation pendant leur année de stage. Les lauréat.es titulaires d’un master MEEF doivent exercer à temps plein, selon un arrêté du 4 février 2022, ce qui est tout à fait inacceptable. Mais le même arrêté prévoit un « crédit de 10 à 20 jours de formation », qui doit donner « lieu à allègement du service d’enseignement du stagiaire ». Quelles dispositions prendrez vous pour rendre réel cet allégement, et pour que la formation ne s’ajoute pas au temps plein passé devant les élèves, comme ce fut le cas après la réforme de 2010, aux si funestes effets ? «
Les AESH en grève le 5 avril
« Ils contribuent pleinement par leur professionnalisme à la réussite de la scolarisation des élèves en situation de handicap. Pourtant, le ministère poursuit son attitude méprisante en leur imposant la précarité, un salaire insuffisant et des temps incomplets qui les contraignent au cumul d’emploi ; les PIAL qui dégradent leurs conditions de travail.. ;la perte de sens de leur métier, notamment par le saupoudrage de l’accompagnement des élèves; le manque de reconnaissance par l’institution ». Une intersyndicale (Cgt, Fsu, Snalc, Sncl, Sud) les appelle à la grève le mardi 5 avril » pour – augmenter les rémunérations de toutes et tous les AESH sur toute leur carrière ; leur garantir la possibilité de travailler à temps complet pour vivre dignement de leur travail ; abandonner les PIAL et la politique de mutualisation des moyens ».
Pas de vague : Victime d’homophobie, un professeur lâché par sa hiérarchie
« Après un rendez-vous de carrière, un inspecteur s’est permis de féminiser ma fonction dans son rapport : j’étais présenté comme une professeure ». Enseignant au lycéee J Lurçat de Perpignan, ce professeur se plaint de l’inaction de l’académie alors qu’il est victime de harcèlement homophobe. Ainsi une collègue qui l’avait publiquement insulté dans ses cours a été condamnée en justice mais le rectorat n’a pris aucune sanction administrative. Concrètement elle continue à travailler au lycée J Lurçat. Pour sa victime, cela crée un climat d’impunité qui explique les intimidations et les actes homophobes dont il se plaint. Pire, un inspecteur lui aurait reproché sa plainte en justice devant la direction de l’établissement. Selon France Bleu, qui rapporte cette affaire, le rectorat de Montpellier assure suivre avec attention cette situation. En 2018, JM Blanquer avait promis, devant 30 recteurs, son soutien aux enseignants.
Covid : ça redémarre !
Avec 81 424 élèves contaminés dans la semaine du 18 au 24 mars, selon les données du ministère de l’éducation nationale, on assiste à un quasi doublement des cas en une semaine (52 669 dans la semaine précédente). C’est le cas aussi pour les personnels qui passent de 6199 à 10201. Encore ces données sont-elle, comme d’habitude, en dessous de ce qu’indique Géodes, la base du ministère de la Santé. Elle compte 51 781 nouveaux cas de covid chez les jeunes d’âge scolaire (0-19 ans) pour la seule journée du 21 mars. Les taux d’incidence dépassent 1000 pour tous les niveaux scolaires. En école élémentaire on est à 1501 avec déjà plus de 3000 dans plusieurs départements (Finistère, Ardennes). Dans ces départements il y a en moyenne un malade par classe. Dans les autres départements on a de 50 à 80% de chance d’avoir un malade dans chaque classe. Au collège le taux d’incidence est à 1606 avec là aussi deux départements au dessus de 3000.Au lycée le taux d’incidence moyen est à 1296. Le masque, qui n’avait pas totalement disparu avec le nouveau protocole, revient dans les écoles et établissements. Les enseignants ont appris, grâce à sa gestion du covid, à limiter leur confiance même dans les instructions officielles.
Métier enseignant
Les prévisions d’effectifs jusqu’en 2026
« Le nombre d’élèves dans le premier degré s’établirait à 6 462 000 à la rentrée 2022, en baisse de 76 600 élèves après une diminution de 78 300 élèves observée entre les rentrées 2020 et 2021. Il poursuivrait sa baisse aux rentrées suivantes, passant de 6 370 800 élèves à la rentrée 2023 à 6 166 200 à la rentrée 2026. La baisse des effectifs se poursuivrait dans les années à venir à la fois dans le niveau préélémentaire et dans le niveau élémentaire », annonce la Depp. Cela correspond à la baisse des naissance passées de 825 000 en 2009 à 735 000 en 2020. Dans le second degré, « en 2022 et 2023, des variations minimes sont attendues. En revanche, à partir de 2024 une diminution sensible est attendue, de 23 000 élèves en 2024 puis 24 000 en 2025, en 2026 42 000 élèves de moins », note la Depp. Mais les effectifs en lycée général et technologique vont continuer à augmenter jusqu’en 2023.
Le calendrier des bacs au BO
Sans surprise le BO confirme le report des épreuves de spécialités. Elles auront lieu du 11 au 13 mai pour les bacs généraux et technologiques selon un ordre précis. A Mayotte ce sera du 18 au 20 mai. L’évaluation des compétences expérimentales du bac généralaura lieu du 31 mai au 3 juin. Le liste des situations sera connue le 11 avril. En STL elle aura lieu du 17 au 20 mai.
Concours internes des PE
Un arrêté publié au JO du 24 mars attribue 51 emplois aux premiers concours internes des professeurs des écoles (dont 30 pour Mayotte) et 799 pour les listes d’intégration des instituteurs dans le corps des PE (dont 150 pour Mayotte). Deux autres textes précisent leur répartition.
Les professeurs principaux de 4ème segpa toucheront une prime
» Le SNUEP-FSU n’a jamais capitulé mais il redit avec force qu’il est inadmissible qu’il faille recourir à la justice pour que les droits des personnels soient respectés. » Selon le Snuep Fsu, une procédure en justice pour faire bénéficier les professeurs principaux PLP de 4ème segpa de la prime de professeur principal n’est pas allée au bout que l’académie de Bordeaux annonce la payer.
Devoir de réserve : des circulaires abusives selon le Snalc
‘Via les recteurs, DASEN, IEN et chefs d’établissement des instructions arrivent dans les casiers et boites mail des collègues, générant un fort émoi. En effet, elles obligent «de s’abstenir de participer à toute manifestation publique susceptible de présenter un caractère pré-électoral » en raison « des discussions qui pourraient s’y engager » ou «de la personnalité des organisateurs ou de leurs invités » », rapporte le Snalc. « Ces circulaires dépassent largement le cadre de leurs attributions. Elles bafouent des droits constitutionnels, civiques et statutaires élémentaires comme les libertés de réunion, d’opinion, d’expression et oublient que le devoir de neutralité s’applique au cours de l’exercice des fonctions. Rien n’empêche donc à un enseignant de participer à un meeting politique, à des discussions ou de rencontrer qui il souhaite durant cette période. »
Répartition des postes aux concours de professeurs des écoles
Le Journal officiel du 1er avril publie la répartition des 8323 postes offerts ay concours externe des PE 2022, des 183 postes du concours externe spécial, des 930 postes du 3ème concours, des 424 postes du concours interne et des 28 postes du concours interne spécial. Un autre arrêté fixe la répartition des 777 postes du concours externe des PE du privé ainsi que les postes au concours spécial et au 3ème concours.
International
Etats-Unis : Les Républicains lancent les parents sur les écoles
« Nous continuerons à reconnaitre qu’en Floride les parents ont un role fondamental dans l’éducation de leurs enfants ». En signant le 28 mars une loi interdisant les cours et les livres sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans les écoles de son état, le gouverneur Ron DeSantis vise beaucoup plus loin que la mise à l’index de l’homosexualité. Toutes les écoles de Floride devront par exemple fournir aux parents la liste des livres proposés dans les CDI ou utilisés en cours. Les parents pourront poursuivre l’école s’ils estiment que celle ci contrevient à leur role fondamental dans l’instruction de leur enfant. Les écoles vont devenir un des enjeux de la prochaine élection présidentielle (où DeSantis pourrait être candidat). La droite américaine veut utiliser les parents pour imposer son ordre moral dans les écoles.
Que font les pays pour les élèves réfugiés ukrainiens ?
L’Unesco ouvre une page spéciale consacrée aux initiatives pour aider à scolariser les élèves ukrainiens réfugiés dans un autre pays. » En Pologne, par exemple, les autorités ont lancé la création de nouveaux centres éducatifs et de nouvelles garderies pour les enfants ukrainiens arrivant dans le pays. L’emploi des citoyens ukrainiens en tant qu’assistants pédadogique va également être facilité. En Roumanie, certaines écoles ont instauré une offre d’enseignement en ukrainien. En Lettonie, une nouvelle loi ouvre aux ukrainiens le droit de travailler en tant qu’enseignants pour faire cours aux élèves réfugiés de moins de 18 ans », souligne l’Unesco. La France a ouvert ses universités aux étudiants africains qui étudiaient en Ukraine. Paris offre la cantine aux élèves ukrainiens. Le ministère aurait ouvert une formation Magister pour l’accueil des élèves ukrainiens. Ceux ci auront accès aux classes pour allophones. Mais il ne semble pas que des moyens supplémentaires soient attribués.
La Belgique fait sa réforme des rythmes scolaires
Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a définitivement approuvé le 30 mars la réforme des rythmes scolaires. Elle entrera en application à la fin de cette année scolaire. Dorénavant les élèves de la Belgique francophone et de Bruxelles auront des congés d’été légèrement raccourcis pour offrir une alternance régulière 7 semaines de cours et 2 semaines de congé tout au long de l’année scolaire. La réforme a suscité des oppositions. D’abord parce que les vacances de la Belgique flamande et de la Belgique francophone ne seront plus strictement alignées. Le nouveau calendrier pourrait poser problème aux familles les plus favorisées de Bruxelles qui inscrivent des enfants dans des écoles flamandes de Bruxelles. Finalement la Belgique arrive à mettre en place un calendrier respectant les rythmes recommandés par les scientifiques. Ce que nous n’avons pas réussi à faire en raison des intérêts touristiques en hiver.