Laïcité
Jean-Louis Bianco : La laïcité est avant tout une liberté
» La conception d’une laïcité-liberté n’est pas utopique ou naïve, elle est réaliste. Elle sait se saisir des lois existantes pour protéger la République de ceux qui tenteraient de lui nuire ». Ancien président de l’Observatoire de la laïcité, supprimé par le gouvernement, Jean-Louis Bianco défend la laïcité avec les armes du droit et de l’histoire. A la veille de la Journée nationale de la laïcité, il revient sur ce qu’est la laïcité et sur l’évolution que certains veulent lui donner.
Laïcité : L’éducation nationale compte les signalements
Quand on parle laïcité, l’éducation nationale répond « signalements ». Le ministère publie les données relatives à ces signalements sur la période de septembre à novembre 2021 marquée par la commémoration de l’assassinat de S. Paty. Le ministère compte 614 signalements, concernant pour 83% des élèves mais aussi pour 5% des personnels E.N. Près de 80% ont eu lieu au collège ou à l’école. Pour un quart ce sont des « provocations verbales », pour 14% le port de signes et tenues, pour 11% des refus d’activité scolaire et 10% des contestations d’enseignement. 22% des signalements ne sont pas catégorisés. 219 signalements ont eu lieu au moment de la commémoration S Paty et 50% ont fait l’objet de signalements à la police ou à la justice. Rappelons que 80% d’entre eux concernent le collège ou l’école primaire. On peut craindre de voir des enfants très jeunes convoqués par la police dans une criminalisation croissante d’incidents relevant de la discipline scolaire. Comme au Mesnil Saint Debis (Yvelines). Une élève de 13 ans a dit en classe : » Ce n’est pas ma faute s’il est mort. C’est parce qu’il n’avait qu’à pas ouvrir sa bouche ». Le collège a prononcé son exclusion définitive et a signalé l’élève à la police. Elle passe en justice pour apologie du terrorisme le 10 janvier. Au final, pour cette journée de la laïcité le ministère communique sur la croissance des incidents. Récapitulons : 614 signalements pour 12 millions d’élèves et 24 millions de parents…
Laïcité : Un nouveau sondage pour rien
Irrécupérables les élèves musulmans ? Un sondage réalisé par l’IFOP pour la Licra prétend révéler « l’ampleur des atteintes à la laïcité à l’Ecole ». Le sondage est très alarmiste puisque selon lui la moitié des élèves auraient été exposés à ces atteintes et à des contestations de cours pour des motifs religieux. Problème : ce sondage semble bien peu étayé méthodologiquement. D’autres sondages, massifs , affirment le contraire. Tout comme la minceur des « incidents » remontés dans l’éducation nationale.
Claude Lelièvre : La laïcité n’est pas la neutralité politique
« Nous avons promis la neutralité religieuse ; nous n’avons pas promis la neutralité politique ». Claude Lelièvre revient sur ces paroles de Jules Ferry en 1883 pour mieux cerner ce qu’est la laïcité. Pour le père fondateur de l’école laïque, l’Ecole n’est pas politiquement neutre.
Covid
Covid : On ne change rien
» Nous allons rehausser au niveau 3 le protocole sanitaire s’appliquant aux écoles primaires », a annoncé le 6 décembre Jean Castex à l’issue d’un nouveau conseil de défense sanitaire. Mais le niveau 3 se distingue du 2 uniquement dans le second degré. Passer au niveau 3 dans le seul premier degré c’est décider de ne rien faire. Pourtant en école élémentaire le taux d’incidence est à 665, un taux supérieur au taux moyen national (411). Alors que l’épidémie passe par l’école pour toucher le reste de la société, des enfants vers les parents et grands parents, l’immobilisme gouvernemental ne coïncide pas avec la volonté de lutter contre la pandémie. Malheur aux non vaccinés ?
Covid : Des enseignants résignés face à des mesures jugées déraisonnables
« Une fois de plus ce n’est pas ça qui va changer la donne dans la contamination ». « Cela ne va pas changer grand chose ». Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp Fsu, nous dit la même chose que Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen Cfdt. Une directrice et un directeur, interrogés par le Café pédagogique, sont plus alarmants : « Ce n’est pas à la hauteur de la contamination ».
Covid : Le ministère maintient les réunions de fin de trimestre
L’épidémie a beau continuer son explosion dans le premier degré, le ministère n’en a cure. La mise à jour de la Foire aux questions, effectuée le 8 décembre, confirme la volonté de ne rien changer au protocole. Ainsi les réunions de parents et les conseils de classe sont maintenus en présentiel. L’épidémie va pouvoir continuer son expansion.
Covid : JF Delfraissy et JM Blanquer s’opposent sur le dépistage
Intervenant devant la Commission des affaires sociales du Sénat le 8 décembre, Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique Covid, a pris ses distances avec la gestion de la crise sanitaire par l’Education nationale. « On demande depuis longtemps un dépistage systématique des enfants », a t-il rappelé. « Pour l’instant l’éducation nationale souhaite rester à un dépistage sélectif », a t-il déclaré. Selon lui, la préconisation du conseil scientifique n’a pas été appliquée « pour des raisons propres à l’éducation nationale ». Alors que JM Blanquer adit le 7 décembre qu’il « ne devrait pas y avoir, pour la rentrée de janvier, de changement notable », JF Delfraissy estime qu’on « ira peut-être vers un dépistage systématique en janvier compte tenu de ce qui était prévisible, c’est à dire l’explosion de l’épidémie ». JF Delfraissy a fait le point sur la 5ème vague. « On va de nouveau souffrir » a t-il prévenu avec des situations difficiles dans certaines régions cet hiver. Derrière cette vague arrive une autre vague liée au variant Omicron. Selon JF Delfraissy le variant a un niveau de transmission plus élevé et touche davantage les enfants, ce qui pose en d’autres termes la question de leur vaccination. Le conseil scientifique souhaite qu’elle ne soit pas obligatoire et ne fasse pas l’objet d’un passe sanitaire enfant. Selon lui, il y aura une diminution de l’efficacité des vaccins avec Omicron de l’ordre de 30 à 50%. Des rappels réguliers pourraient devenir nécessaires.
Covid : Situation stabilisée selon JM Blanquer
« Il ne devrait pas y avoir, pour la rentrée de janvier, de changement notable par rapport à ce que nous avons indiqué », a déclaré JM Blanquer devant l’Assemblée nationale le 7 décembre. Interrogé sur une évolution éventuelle du protocole sanitaire, le ministre de l’éducation nationale justifie cette stabilité par une prévision. « La situation devrait désormais se stabiliser, sauf à devoir faire face à de nouvelles évolutions ». Sur RTL le ministre le même jour dément qu’il y ait une explosion de l’épidémie dans le premier degré. « Le mot est trop fort. Ce qui a explosé c’est le nombre de tests ». Pas ceux de l’éducation nationale en tous cas…
Covid : Les syndicats alertent le ministère
Pour le Snuipp Fsu et le Se Unsa les mesures gouvernementales sont insuffisantes. Les deux syndicats utilisent les institutions sociales pour peser sur le ministère.
Toulouse : Les enseignants de Rep en grève
Des enseignants des réseaux d el’éducation prioritaire de l’académie de Toulouse ont fait grève le 6 décembre et manifesté devant le rectorat à l’appel du Snuipp 31. Ils protestent contre la suspension du dispositif Rep+. Faute de remplaçants, le rectorat suspend le dispositif pour la seconde année consécutive.
Covid : Extrême tension selon le Se Unsa
« La mise en place, il y a une semaine, du nouveau protocole sanitaire impactant essentiellement le 1er degré – sans aider le 2d – a mis les écoles en situation de tension extrême », estime le Se Unsa qui a déposé une alerte au CHSCT. « La nouvelle règle de retour en classe sur présentation d’un résultat de test négatif et de fermeture si 3 cas s’avèrent positifs sur une durée de 7 jours conduit d’autant plus à une mise sous pression de l’École qu’aucun délai de précaution et de gestion dès la connaissance du premier cas n’est prévu. À ceci s’ajoutent les difficultés des familles à trouver des lieux de tests, leurs incompréhensions quand la classe ferme même si leur enfant est négatif et les pressions de certains employeurs qui s’en tiennent à la communication ministérielle au grand public. Pour compléter le tableau, le manque crucial de remplaçants disponibles pour pallier les absences des enseignants malades de la Covid et de tous les autres virus ayant fait leur retour à l’approche de l’hiver finit de tirer sur la corde déjà trop tendue… Le SE-Unsa demande à l’exécutif de revoir d’urgence ses consignes. »
Covid : Le Sgen Cfdt demande des masques FFP2
Le Sgen Cfdt demande que « les ministères fournissent enfin des masques chirurgicaux, FFP2 et inclusifs en nombre suffisant » et que « l’État se substitue en urgence aux collectivités locales pour réaliser les travaux d’amélioration de la qualité de l’air ». Le syndicat souhaite aussi que « les ministères suspendent la mise en œuvre de nouvelles réformes ou nouveaux dispositifs pour ne pas accroître la tension et la charge de travail des agents » et que « les programmes, les référentiels, les attendus en matière d’évaluation soient enfin adaptés pour que les élèves et étudiant.e.s ne pâtissent pas d’années scolaires et universitaires perturbées ».
Politique
Avenir lycéen : Un rapport qui ne répond pas sur le fond
JM Blanquer a-t-il manipulé des lycéens pour soutenir sa politique ? Le rapport de l’Inspection générale confirme les informations de Médiapart et de Libération sur une utilisation irrégulière de la subvention versée par le ministère de l’éduvation nationale. Mais il montre aussi des désordres dans la comptabilité d’autres organisations lycéennes et dans l’attribution de subventions sans contrôle par le ministère. La publication de ce rapport strictement financier confirme que l’enquête diligentée par l »Education nationale sur ses propres faiblesses financières est un écran de fumée. Elle cache l’essetiel :les liens très étroits entre Avenir lycéen et l’équipe de JM Blanquer. Sur ce point l’enquête en reste aux révélations de Libération.
Le Sénat rejette la proposition de loi sur le nouveau pacte de citoyenneté
Déposée par le groupe socialiste du Sénat sous la plume de Martine Filleul, la proposition de loi pour un nouveau pacte de citoyenneté avec la jeunesse vise à renforcer la participation politique des jeunes par deux moyens : d’une part en accordant le droit de vote à 16 ans, d’autre part en créant un enseignement d’initiation aux sciences politiques et à l’histoire de la vie politique française au collège. Sarah El Haïry s’est exprimée contre la proposition de loi : « Les conditions ne sont pas réunies pour soutenir cette proposition de loi. Le bon âge pour commencer à voter, c’est celui où l’on est prêt à le faire. Creuset républicain, le SNU sera un accélérateur d’entrée dans la vie citoyenne. Peut-être alors pourrons-nous nous reposer la question de l’âge de la majorité électorale ». « Je crains aussi un enseignement idéologique de la science politique au collège. N’en profitons pas pour embrigader les jeunes et en faire de nouveaux militants ! », explique le sénateur LR Paccaud. La proposition de loi est rejetée par 248 voix (LR, Centre, indépendants et PC) contre 76 (PS et écologistes).
E. Macron propose un service civique européen
« J’avais évoqué à la Sorbonne une généralisation du programme d’échange Erasmus à tous les jeunes Européens… Allons plus loin et réfléchissons à un service civique européen de 6 mois ouvert à tous les jeunes de moins de 25 ans pour un échange universitaire ou d’apprentissage, un stage ou une action associative. Ce service civique européen, c’est une proposition que nous ont fait les jeunes Européens et qui ont été remises aux ministres compétents. Je souhaite que nous puissions enclencher la mise en oeuvre concrète et véritable de cette initiative qui vient de notre jeunesse durant ce semestre qu’aura à présider la France ». Présentant les objectifs de la présidence française du Conseil de l’Union européenne le 9 décembre, E Macron à avancé cette idée de décliner le SNU à toute l’Europe.
Trois syndicats quittent les négociations salariales de la Fonction publique
» Nous récusons par avance l’idée que nous pratiquerions ainsi la politique de la chaise vide puisque pour l’instant, c’est le gouvernement qui pratique une telle politique s’agissant des négociations salariales ». La Fsu, la CGT et Solidaires ont quitté la table de négociations sur les salaires des fonctionnaires le 9 décembre. Ils accusent le gouvernement de faire la sourde oreille aux demandes des fonctionnaires. « De votre déclaration en ce début de réunion, il apparaît que vous n’avez entendu aucun des points (qui figuraient dans un courrier envoyé par les 3 syndicats) et que les agent-es publics ne verront donc pas collectivement leur situation s’améliorer avant la fin de ce quinquennat… Comme nous avons pu le dire, le cadre de ce que vous avez pompeusement nommé « conférence sur les perspectives salariales » et qui n’a selon vos propres propos pas vocation à aboutir à des mesures concrètes avant la fin du quinquennat, ne correspond en rien à nos attentes ni celles des agent-es publics que nous représentons ». Les 3 syndicats cessent leur participation à la conférence salariale « qui n’a de salariale que son titre ». Les 3 syndicats demandent, avec FO, une augmentation des salaires. Rappelons que pour les enseignants, 245 millions de prime annuelle d’attractivité sont prévus touchant 58% des enseignants, soit près d’un demi million de personnes.
Métier enseignant
Xavier Pons : Ce que la contractualisation fait aux enseignants
C’est un bel exemple de la « politique du puzzle ». Xavier Pons (Université Paris Est) revient dans la revue Mouvements des idées et des luttes (n°107) sur le développement de la contractualisation dans l’enseignement. Apparemment anodin, simple ajustement technique, il montre qu’en fait la croissance rapide de la contractualisation a un impact sur le métier enseignant. « La contractualisation enseignante a un potentiel de transformation structurelle important de la gestion des carrières enseignantes mais aussi du système scolaire dans son ensemble ».
La prime informatique étendue aux enseignants de l’AEFE
« Les dispositions du décret n° 2020-1524 du 5 décembre 2020 susvisé sont applicables à l’étranger pour les psychologues et les personnels enseignants en poste dans les établissements du premier et du second degré relevant de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, qui exercent des missions d’enseignement, à l’exception des professeurs de la discipline de documentation ». Le même irritante restriction s’applique dans les établissements français à l’étranger.
Gestionnaires : L’Unsa contre l’autorité fonctionnelle des collectivités locales
On en a beaucoup parlé de l’autorité fonctionnelle. Et il semble bien que ce soit vraiment de l’autorité. L’introduction dans le projet de loi 3DS d’un amendement gouvernemental accordant une autorité fonctionnelle des collectivités locales sur les gestionnaires d’établissement met le feu aux poudres dans les syndicats Unsa des personnels de direction et de gestionnaires.
Le Sgen Cfdt lance une alerte sociale
« Depuis plusieurs mois, dans le contexte pandémique, les personnels du premier degré sont soumis à une surcharge et à des conditions de travail qui ne sont plus soutenables », estime le Sgen Cfdt. Le 7 décembre, le syndicat a déposé une alerte sociale couvrant la période du 7 décembre au 7 juillet. Le syndicat souligne aussi « des lacunes dans la protection des personnels et des élèves face à la circulation du virus Sars-Cov2 : salles de classes difficiles voire impossibles à ventiler, masques fournis dont le nombre et la qualité ne sont pas adaptés aux réalités de travail et au contexte d’exercice ». Il demande que « le ministère prenne en compte l’impossibilité pour les enseignantes et enseignants d’assurer à la fois un enseignement en présentiel et un enseignement à distance et d’en avertir les familles, suspende la mise en œuvre de l’évaluation des écoles, sauf dans les écoles qui souhaitent poursuivre le processus déjà engagé…, l’État se substitue en urgence aux collectivités locales pour réaliser les travaux d’amélioration de la qualité de l’air ». L’alerte sociale précède le dépot éventuel d’un préavis de grève.
A Torcy, les professeurs accusent la gestion de V Pécresse
Les professeurs du lycée Jean Moulin de Torcy (77) ont fait grève le 6 décembre. Ils dénoncent l’insalubrité des locaux scolaires. Le bâtiment est rénové mais il y a de très nombreuses malfaçons. « Les problèmes techniques s’accumulent, et, associés à la vétusté de nos anciens bâtiments et de notre réseau, nous empêchent de dispenser un enseignement de qualité, digne du service public, et de vivre sereinement notre quotidien professionnel », dénoncent ils. Ils citent la connexion Internet en panne, des pannes de courant qui obligent à faire cours à la lumière des téléphones, des problèmes d’isolation et , surtout, des infiltrations d’eau. « Il vente et pleut dans certaines salles, parfois sur des gouttières électriques ». Ailleurs des salles refaites sont totalement moisies. « Si nous débrayons aujourd’hui, c’est que la région Île de France, responsable des travaux, s’est montrée bien en dessous de ses responsabilités et n’a pas fourni de réponse rapide et efficace à nos demandes répétées ».
Une ordonnance promulgue la loi de transformation de la Fonction publique
Une ordonnance publiée au JO du 5 décembre met en application la loi de transformation de la fonction publique adoptée en 2019. Cette loi ne fait pas que banaliser le recours aux contractuels y compris pour des emplois d’encadrement. Elle limite aussi les droits des représentants du personnel. Ainsi de nouveaux Comités sociaux d’administration vont remplacer les comités techniques et CHSCT, dont l’utilité en pleine crise sanitaire est démontrée. Il restera un CSA éducation nationale avec une formation spécialisée en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail.
Jean-Christophe Peton réintégré
« Mes vacances sont finies. Dans sa sagesse, @acbesancon a estimé qu’il n’y avait pas matière à me poursuivre et me réintègre donc dans ma fonction, et je l’en remercie ». Jean-Christophe Peton a annoncé sur Twitter sa réintégration. Professeur au lycée professionnel du bois de Mouchard, il était suspendu depuis le 22 octobre. Le rectorat lui reprochait d’avoir utilisé un outil professionnel (Pronote) pour un message personnel. « Il ne nous appartient pas de le commenter. L’ENT n’est pas fait pour faire de la propagande », nous avait dit la rectorat. C’est quand même la teneur du message, S Paty n’a pas été soutenu par la hiérarchie, qui semblait bien avoir entrainé ces poursuites. Le 2 décembre, JC Porte avait obtenu le soutien de la Cgt, du Snes Fsu, du Snuep Fsu, de Sud et du Snalc. Le rectorat a classé l’affaire.
Calendrier des dossiers de mobilité et d’avancement
Le BO du 9 décembre publie le calendrier des opérations de mobilité et d’avancement en 2022 pour les personnels du 2d degré. La Note rappelle les règles de constitution et d’examen des demandes.
Bac général et technologique : nouvelles « précisions » sur les évaluations ponctuelles
Le bac va t-il changer tous les jeudis au fil des B.O. ? Le BO du 2 décembre annonce de nouvelles « précisions » cette fois sur les évaluations ponctuelles. On note 4 changements importants. D’abord la définition des évaluations ponctuelles des spécialités innovation technologique (STI2D) et sciences de gestion et numérique (série STMG). Ensuite » Dans les quatre notes de service relatives aux évaluations ponctuelles en histoire-géographie, langues vivantes A et B, enseignement scientifique dans la voie générale et mathématiques dans la voie technologique, les dispositions de l’introduction relatives à la session 2022 sont remplacées par la phrase suivante : « Concernant la session 2022 de l’examen, les candidats individuels sont évalués à la fin de l’année 2021-2022 sur le programme du cycle terminal dans l’enseignement concerné ». Enfin dans la note de service relatives aux évaluations ponctuelles en enseignement scientifique, en première, un nouveau texte remplace l’ancien : « « En fin d’année de première, l’évaluation est constituée de trois exercices portant chacun sur un thème différent choisi parmi les quatre thèmes du programme. Le candidat choisit de traiter deux des trois exercices proposés. » La suite au prochain numéro…
Présidentielle
Ecole : La droite veut « la rupture »
« Le français, la morale, le calcul », tel était, pour Jules Ferry, le socle d’une école républicaine permettant à tous de s’élever par le travail, la motivation et le mérite. Le déclin de ces valeurs à partir des années 1960 ne pouvait qu’ébranler les fondements mêmes de notre école. Jean-Michel Blanquer a défendu une école qui apprend à « lire, écrire, compter » et renoué avec la pratique des circulaires. Pourtant, les résultats de nos élèves baissent inexorablement, même pour les meilleurs. Les comparaisons européennes et mondiales sont accablantes. La responsabilité est certes partagée, mais c’est M. Blanquer qui est aux responsabilités, et sur une durée sans précédent depuis Victor Duruy ». Soutien de Valérie Pécresse, Max Brisson a manifesté la volonté des Républicains de se démarquer de la politique de JM Blanquer, qu’ils ont pourtant beaucoup soutenu. Le 1er décembre, au Sénat, lors d’un débat sur l’école, il plaide pour « la rupture ». « Les demi-mesures sont insuffisantes pour soigner une école qui requiert une politique de franche rupture. Manque de moyens, une fois de plus ? J’ai l’intime conviction que seule la rupture avec une école qui a abaissé la parole du maître permettra de sortir de cette spirale infernale… Ils attendent d’être soutenus. Or quand leur autorité est contestée, on les enfonce. Pour une fois, faisons leur confiance : donnons des espaces de liberté aux praticiens de terrain que sont les professeurs, les principaux, les proviseurs ». La liberté des uns c’est celle des autres ?