Loi Rilhac
La loi Rilhac adoptée par l’Assemblée
Les débats devaient durer deux journées. Il aura suffi de l’après-midi du 29 septembre pour que la majorité adopte la loi Rilhac. Celle-ci fait entrer les directeurs d’école dans la chaine hiérarchique sans leur donner aucun moyen supplémentaire pour exercer leur mission. Le texte doit maintenant être voté par le Sénat pour entrer en application.
Cécile Roaux : La direction d’école à l’heure du management
« Si la loi Rihlac a le mérite de remettre sur le devant de la scène la question du pilotage de l’école primaire, il est à craindre qu’elle ne modifie pas réellement le quotidien des directions d’école et leur pouvoir d’action… Même avec une autorité fonctionnelle, le directeur devra se débrouiller avec ce dont il dispose, c’est-à-dire pas grand-chose « . Alors que la loi Rilhac est discutée à l’Assemblée le 29 septembre, Cécile Rouaux, docteure en sciences de l’éducation (Cerlis université de Paris), publie « La direction d’école à l’heure du management. Une sociologie du pouvoir » (PUF). Forte de son expérience de professeure des écoles et de directrice, son travail de recherche donne un éclairage nouveau, tout autant scientifique que de terrain, de ce qu’est la réalité d’une école primaire et du rôle primordial des directeurs et directrices d’école. Un livre qui tombe à pic avec le vote à l’assemblée du projet de loi Rihlac. Il en éclaire les enjeux, met en évidence les limites de la proposition de loi et permet de comprendre un peu mieux le fonctionnement si particulier des écoles françaises du premier degré.
Guislaine David : Le travail collégial va être mis à mal par la loi Rilhac
Si la question des directeurs d’école divise les syndicats enseignants, le premier syndicat des professeurs des écoles, le Snuipp Fsu, a bataillé contre la loi Rilhac. Après son adoption par l’Assemblée, quels consignes le syndicat va t-il donner ? Comment explique t-il la mobilisation insuffisante des enseignants qui avaient pourtant obtenu le retrait du projet Rilhac en 2019 et 2020 ? Guislaine David, co-secrétaire générale du Snuipp Fsu fait le point.
Pour le Se-Unsa la loi Rilhac est « globalement positive »
» La proposition de Loi Rilhac donne une impulsion positive pour obtenir les moyens d’assurer la fonction de directrice ou directeur au bénéfice de toute l‘école. Néanmoins, c’est dans les textes réglementaires à suivre et le budget que cette volonté peut se traduire concrètement. Le SE-Unsa continuera d’agir pour que l’impulsion politique de cette loi soit bien suivie d’effets sans être déformée », écrit le Se Unsa. Le syndicat estime positif la reconnaissance d’une autorité fonctionnelle et el fait que » le directeur est reconnu comme pilote pédagogique de l’équipe ». » La proposition de loi Rilhac créant la fonction de directrice ou de directeur d’école a le mérite de mieux reconnaître cette mission et de vouloir donner les moyens de l’exercer. Elle permet certaines avancées qui pourront faciliter le quotidien des directrices et directeurs : PPMS, élections des représentants des parents d’élèves, référents direction, formation, avancement accéléré… Elle reconnaît le directeur comme pilote pédagogique d’une équipe et ne fait pas de lui un supérieur hiérarchique…. Les directrices et directeurs attendent que leurs attributions soient mieux affirmées et d’avoir les moyens de les exercer. Ils ont besoin de temps et d’un secrétariat pour le faire ».
Loi Rilhac : Des chefs d’établissements demandent aussi le vote électronique
« Si l’article 5 (de la loi Rilhac) est maintenu dans la version définitive de la loi en autorisant le vote électronique pour les élections de parents d’élèves au primaire, il deviendrait incompréhensible que cette mesure de simplification ne s’applique pas dans le secondaire ». Le Snpden Normandie , un syndicat de personnels de direction, demande dès maintenant l’extension au 2d degré d’une mesure de la loi Rilhac : faire voter els parents par vote électronique. Cela simplifierait bien les choses. Mais la situation est très différente dans le 2d degré où il y a le plus souvent plusieurs listes ce qui n’est aps le cas dans le 1er degré. D’autre part, lors du débat à l’Assemblée, M Larive (LFI) a rappelé que 15% des parents n’utilisent pas Internet. Ils seraient donc exclus de la vie scolaire alors que ce sont souvent ceux que l’on a du mal à faire venir dans les écoles et établissements.
ICEM : Nous avons déjà suffisamment expérimenté !
« Nous affirmons que nous avons déjà suffisamment expérimenté. Nous avons déjà suffisamment expérimenté et… nous savons ce qui fonctionne ! », écrit l’Icem Freinet en réponse au discours d’E Macron à Marseille le 2 septembre. « Lorsqu’en 2001 l’école Hélène Boucher de Mons-En-Baroeul, classée en ZEP et dont les résultats étaient catastrophiques et le niveau de violence élevé, a été choisie pour permettre à des militantes et militants de la pédagogie Freinet d’y mener une expérimentation en appui sur les principes qui fondent cette pédagogie, là aussi le résultat fut sans appel. Travail d’équipe, absence de hiérarchie entre les enseignants, coopération entre enfants et entre adultes, travail authentique et personnalisé, coformation, voilà ce qui a permis à cette école, suivie pendant plusieurs années par une équipe pluridisciplinaire de chercheurs et chercheuses, de restaurer un bon climat scolaire et d’obtenir des résultats équivalents aux meilleures écoles de centre-ville… Cessons les expérimentations dont nous connaissons les résultats, mais offrons à nos enfants, à nos familles, à nos éducateurs et éducatrices les moyens de faire exister une école de la coopération, de la citoyenneté, de l’émancipation, une école qui ne confond pas liberté et libéralisme ».
Loi Rilhac : Des amendements pour la libéralisation intégrale de l’Ecole
Que restera t-il des relations professeurs – directeurs d’école mercredi soir ? Alors que la loi Rilhac arrive en 2de lecture à l’Assemblée le 29 septembre, on connait déjà les amendements qui seront examinés. Sous l’impulsion du discours d’Emmanuel Macron à Marseille, plusieurs invitent à donner le pouvoir de recrutement aux directeurs d’école partout et dès maintenant. Certains vont encore plus loin en lui reconnaissant aussi le droit de fixer les rythmes, les récréations et même « la façon d’enseigner ». Après Marseille, la loi Rilhac est dépassée par l’élan libéral lancé par le président de la République dans une surenchère dévastatrice.
Inspection générale
Le gouvernement va supprimer l’Inspection générale
Le gouvernement juge t-il utile d’avoir une structure capable d’évaluer ses politiques ? On pouvait en douter après la suppression du Cnesco avec la loi Blanquer. Une nouvelle étape s’ouvre depuis l’envoi le 25 septembre au soir, d’un mail de la cheffe de l’inspection générale, que le Café pédagogique s’est procuré. Caroline Pascal annonce la suppression de l’Inspection générale en 2023. Le ministère de l’éducation nationale se prive d’un corps d’experts qui était capable de signaler les erreurs et les dysfonctionnement et de conseiller le ministre. Venue de l’Elysée, cette mesure reflète une nouvelle conception de la gestion de l’Etat par un pouvoir exécutif dont l’autorité doit s’exercer sans limite. Prévue pour 2023, cette réforme fait partie du nouvel Etat qu’Emmanuel Macron va proposer aux Français lors de l’élection présidentielle.
Claude Lelièvre : Une décision bonapartiste
Comment comprendre l’annonce de la suppression de l’Inspection générale ? Historien de l’Ecole, Claude Lelièvre remet cette décision dans la longue histoire de l’Inspection et analyse ce qu’elle implique comme conception de l’Etat. Pour lui, cela renvoie au bonapartisme.
Politique ministérielle
Classes dédoublées : Un bilan très décevant
Lancée en 2017, la politique de dédoublement des classes de CP et CE1 de l’éducation prioritaire est régulièrement mise en avant par JM Blanquer. C’est aussi la vitrine sociale du gouvernement qui y a consacré des moyens importants : près de 11 000 classes ont été créées depuis 2017. Le bilan que vient de publier la Depp montre pourtant peu de progrès dans les résultats. Si les élèves des classes dédoublées font de véritables progrès en CP et en CE1, ceux ci ne se détachent pas vraiment entre classes dédoublées et classes à composition identiques mais non dédoublées. L’écart entre l’éducation prioritaire et les écoles hors éducation prioritaire ne s’est pas réduit. Compte tenu de son coût, une autre politique éducative s’impose.
L’enseignement catholique entre dans l’éducation prioritaire
JM Blanquer l’avait promis. Il l’a fait. Six établissements catholiques sous contrat avec l’Etat bénéficient de la nouvelle éducation prioritaire a annoncé le 23 septembre le secrétaire général de l’enseignement catholique, Philippe Delorme. Cette avancée était attendue depuis la rentrée 2020 et elle ouvre un champ nouveau à l’enseignement catholique en même temps qu’elle renforce sa légitimité. L’enseignement catholique tient portant à marquer sa singularité en ce qui concerne la laïcité. Il ouvre d’autres chantiers : les aides sociales pour ses élèves, leur orientation dans Parcoursup par exemple.
Le Cnal fustige l’ouverture de l’éducation prioritaire à l’enseignement catholique
» La célérité du ministère à voler au secours d’établissements privés dans le cadre des CLA, contraste avec son inaction à contrecarrer les effets délétères de l’effet d’aspiration des élèves issus de familles favorisées, par des écoles et collèges privés sous-contrat, dans chaque petite, moyenne et grande ville », écrit le Cnal. « Alors que l’intérêt général devrait pousser le gouvernement à faire le choix du rassemblement de la jeunesse de notre pays, la logique clientéliste a une fois encore pris le dessus à l’occasion de la réforme de l’Education prioritaire. En effet, des établissements privés sont intégrés à l’expérimentation des CLA (contrats locaux d’accompagnement) dans les trois académies (Aix-Marseille, Lille, Nantes) où l’expérimentation est menée. A ce titre, ils recevront des moyens spécifiques, qui étaient jusqu’à présent réservés à l’enseignement public ». Le Cnal décoche la flèche : « Les organisations du CNAL observent le décalage entre le discours du ministère de l’Education nationale concernant la défense de la laïcité, avec la réalité des faits ».
Les TER étendus à 37 territoires
Selon Localtis, les Territoires éducatifs ruraux sont étendus à 7 autres académies : Dijon, Limoges, Besançon, Clermont, Toulouse, Rennes et Bordeaux. 37 nouveaux territoires sont concernés. » Le programme Territoires éducatifs ruraux vise à renforcer les prises en charge pédagogiques et éducatives des enfants et des jeunes, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire. Il s’agit de trouver pour chacun des solutions appuyées sur une stratégie adaptée aux territoires », dit le ministère de l’Éducation nationale.
Budget : « Le gouvernement passe à coté », juge le Se-Unsa
Réagissant à la publication, le 22, du budget de l’Education nationale, le Se-unsa évoque « des mesures salariales limitées ». « Des mesures de ce budget sont positives (augmentations de la prime d’attractivité, nouvelle grille de rémunération pour les AESH, financement de 15 € pour la complémentaire santé)… Faute de loi de programmation, elles ne sont qu’un début de réponse, très partiel, à la question salariale à l’Éducation nationale ». C’est surtout la non création de postes qui est critiquée. « Le gouvernement s’appuie sur la diminution prévue de 81 000 élèves pour poursuivre le dédoublement des grandes sections sans créer aucun emploi » juge le Se Unsa qui estime qu’il en faudra pour « le plan d’amélioration des décharges de direction » ou « augmenter les postes de remplaçants ». Dans le 2d degré c’est pire. » Alors que le second degré accueillera l’an prochain près de 25 000 élèves supplémentaires, le ministère fait le choix de supprimer 350 postes d’enseignants. Le ministère ignore la réalité de classes surchargées, de conditions d’enseignement dégradées pour les élèves et les enseignants avec la multiplication des heures supplémentaires et des services partagés sur 2 ou 3 établissements… Le projet de budget 2022 passe à côté des défis que le système éducatif doit relever ».
Une intersyndicale défend un enseignant sanctionné à Rennes
Professeur de lycée à Rennes et militant syndical, Edouard Descottes a été déplace d’office. Le rectorat lui reproche des manquements à son « obligation de neutralité et loyauté » durant les actions contre la réforme du lycée. L’intersyndicale Se-Unsa, Cgt, Snes Fsu, Sud, FO, Sgen Cfdt et CNT appelle à un rassemblement le 6 octobre.
Cités éducatives : Un rapport souligne les problèmes de pilotage
« Le temps n’est en effet pas venu d’une appréciation portée sur les résultats des actions, tant dans le domaine scolaire que périscolaire », disent d’emblée F Scarbonchi (IGA), L Mayet et JM Panazol (IGESR) dans leur rapport sur les cités éducatives. Lancées en 2019 , les cités éducatives ont prospéré : 80 au départ, 126 aujourd’hui, bientot 200. L’idée c’est d’associer les acteurs pour traiter les questions scolaires et éducatives sur des territoires précis. A la tête de chaque cité une troika et un duo. La troika c’est le préfet, le recteur et le maire ou le représentant de l’EPCI. Sur le terrain le duo c’est un principal de collège, chef de file de la cité éducative, et un chef de projet opérationnel.
Covid
Nouveau protocole allégé lundi
Le ministère a communiqué officiellement ses décisions concernant l’allègement du protocole. A partir du 4 octobre, dans 47 départements en vert, les écoles et établissements passent au niveau 1. Concrètement cela se traduit par le retrait du masque pour les écoliers. Le port du masque reste obligatoire en intérieur pour les adultes ainsi que pour les collégiens et lycéens. Des recommandations plus précises sont données pour le brassage des élèves et l’EPS. Cette évolution suscite des inquiétude et aussi engendre une nouvelle instabilité, le ministère annonçant des mises à jour qui pourraient être hebdomadaires.
JM Blanquer expérimente la fin des classes fermées dès le 1er cas de covid
C’est par France info que la nouvelle arrive dans les écoles. Officiellement il s’agit de suivre l’avis du Conseil scientifique Covid du 13 septembre, même si, en réalité, il a demandé autre chose. Le 28 septembre JM Blanquer annonce que dans 10 départements, le ministère expérimentera, dès le 1er cas de covid dans une école, le test systématique des élèves de la classe. Seront renvoyés pour une semaine les enfants contaminés et ceux dont les parents ont refusé le test. Principale effet de cette mesure : le nombre de classes fermées va encore diminuer.
Métier enseignant
Le calendrier des examens
Le BO du 30 septembre publie le calendrier des examens 2022, en espérant qu’ils puissent se tenir normalement. Le brevet aura lieu les 30 juin et 1er juillet, soit un peu plus tard qu’en 2021 (28 et 29 juin). Les épreuves de spécialité des bacs généraux et technologiques auront lieu du 14 au 16 mars. Les épreuves de philosophie sont fixées au 15 juin matin et l’EAF au 16 juin après midi (17 juin en 2020). Le grand oral aura lieu du 20 juin au 1er juillet, les épreuves de compétences expérimentales du 22 au 25 mars. La remontée des notes dans Parcoursup est fixée au 8 avril. Les épreuves du bac professionnel auront lieu du 14 au 16 juin (français hist geo PSE éco gestion, arts) et les 23 et 24 pour les langues.
Lycées : Réactions disciplinaires au guide de l’évaluation
Le Snes Fsu analyse le Guide de l’évaluation produit par le ministère discipline par discipline. C’est en français que les critiques sont les plus fortes. « il faut bien avoir à l’esprit, avant de lire ces préconisations, qu’en abordant la discipline français, le guide déborde du c cadre initialement prévu sur deux points : Le français n’est pas évalué en contrôle continu mais fait l’objet d’une épreuve finale. La classe de 2nde est largement abordée », note le Snes. « Le guide méconnaît la réalité de la classe : l’évaluation est bien sûr une adaptation constante. Chacun doit pouvoir rester libre de donner à un exercice donné le poids dans la moyenne qui lui semble le plus adapté en fonction du moment et de la classe concernée ». Retrouvez votre discipline sur le site.
Professionnel : Les professeurs principaux de Segpa obtiennent l’indemnité
Selon le Snuep Fsu, les professeurs principaux de 3ème Segpa vont enfin obtenir l’indemnité de professeur principal . Elle sera versée avec un rappel sur 3 ans ce qui fera un petit pactole pour certains. Il reste maintenant à l’obtenir pour les professeurs principaux de 4ème segpa.
Fabien Roussel propose de recruter 90 000 enseignants
« Ma proposition est simple : allonger le temps de présence des élèves à l’école en le passant à 32 heures par semaine… Il n’est pas question d’augmenter le tempsde travail des enseignants… C’est pourquoi je propose le recrutement de 90 000 enseignants durant le prochain quinquennat ». Le candidat communiste propose aussi d’augmenter de 30% en 3 ans les enseignants et d’ouvrir des école normales accessibles dès le bac.
P Merle : Doubler le salaire des enseignants ou établir des priorités ?
» La proposition d’A. Hidalgo de multiplier par deux le traitement des enseignants a le mérite de substituer une question salariale centrale aux fausses solutions des Zemmour et autres consorts. Elle a cependant le travers d’occulter bien d’autres questions éducatives, tout aussi incontournables, et dont il n’est pas possible de faire l’économie en ce début de campagne présidentielle », écrit Pierre Merle sur son blog. Critiquant la mesure il invite à prendre de la hauteur pour cette campagne dévastée par le populisme. » Ne faudrait-il pas une réflexion d’ensemble pour définir des modalités de financement, une programmation des investissements et, the last but not the least, établir des priorités en concertation avec les acteurs du terrain ? Autrement dit, inventer une nouvelle façon de faire de la politique en substituant une politique bottom up au désastreux top down jupitérien ».
Claude Lelièvre : Une revalorisation peut cacher une surprise
« L’annonce faite par Anne Hidalgo en est une (surprise), et de taille. Mais il y en a eu d’autres, qui méritent d’être rappelées même si on les a quelque peu oubliées, bien à tort. Car elles donnent à réfléchir dans notre situation complexe actuelle », écrit Claude Lelièvre sur son blog. Il rappelle la promesse de N Sarkozy en 2007 de reverser « les gains de productivité qui pourraient être réalisés » aux enseignants pour moitié. C’était le fameux travailler plus pour gagner plus. Les enseignants ont vu ce que cela donne. Il rappelle aussi la revalorisation Jospin entre 1988 et 1993 : 90 milliards de francs. « Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cette politique n’a pas eu les effets qui pouvaient être attendus dans le domaine électoral. Selon les sondages d’époque, les enseignants (dont la mobilisation exceptionnelle aux législatives de 1986 avait permis de limiter l’échec de la gauche) ont nettement moins voté pour elle en 1993 : les professeurs à 33% pour le Parti socialiste en 1993 (contre 60% en 1986) et les instituteurs 41 % en 1993 (contre 56% en 1986) »…
Enseignement professionnel : Le Snuep Fsu attend des adaptations
Dans une lettre ouverte à JM Blanquer, Sigrid Gérardin et Axel Benoist, co secrétaires généraux du Snuep Fsu, soulèvent plusieurs points non tranchés concernant la scolarité des lycéens professionnels. » Comme vous le savez, nombreux sont les lieux de PFMP où le passe sanitaire est obligatoire ou exigé. Nous consultons régulièrement la FAQ mise en ligne sur le site ministériel et, à ce jour, seules sont évoquées les règles concernant le droit du travail. Notre question relève donc des responsabilités et des prérogatives de notre ministère : comment, par qui et selon quelles modalités seront pris en charge les élèves qui n’auront pas de passe sanitaire et ne pourront pas effectuer leurs PFMP ? », demandent -ils. » Un second problème n’est pas résolu par la FAQ et nous considérons urgent de l’anticiper. Dans de nombreuses filières (hôtellerie restauration, soins et services à la personne, mais aussi commerce, vente, accueil…), les élèves en terminale bac pro cette année n’ont pas effectué la totalité de leur PFMP : ni en seconde et encore moins en première du fait de la fermeture des lieux d’accueil. Sachant qu’il est inenvisageable de leur faire rattraper ces périodes sur une année de terminale où il faut aussi rattraper les enseignements qui leur ont manqués, ces élèves n’auront donc pas le nombre attendu de semaines de PFMP pour obtenir leur diplôme en juillet 2022. Qu’en est-il de la possibilité de reconduire au plus vite certaines dispositions du décret 2021-161 du 15 février 2021 qui diminue le nombre de semaines obligatoires ? » Enfin ils demandent du temps pour la mise en place des nouvelles mesures de la réforme : chef d’oeuvre, co-intervention.
Mobilité des personnels de direction
Une note de service publiée au BO du 23 septembre définit les modalités du mouvement des personnels de direction. Elle précise le calendrier 2022 et donne les modalités spécifiques du recrutement en Rep+.
Le livret de parcours inclusif arrive
Il était annoncé par le ministère de l’Éducation nationale depuis la circulaire de rentrée inclusive 2019. Conçu avec la CNSA (caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) il fait l’objet d’un décret publié au Journal officiel du 30 septembre 2021. Ce décret donne responsabilité au ministre de l’Éducation nationale de procéder à la mise en œuvre du Livret de parcours inclusif (ou LPI), nouveau traitement automatisé des données à caractère personnel des élèves à besoins éducatifs particuliers, dont les élèves en situation de handicap.