Rentrée à risque avec le niveau 2
« La rentrée la plus normale possible ». Dans le Journal du Dimanche, JM Blanquer annonce que la rentrée se fera en métropole au niveau 2, c’est-à-dire un niveau allégé par rapport à juin dernier. Le ministre revient en arrière sur l’éviction des élèves non vaccinés où la procédure reposera sur une déclaration des parents. Le cas des élèves de 6ème reste flou. Il promet de soutenir financièrement les collectivités locales qui équiperont de capteurs de Co2 les classes
Une circulaire de rentrée pour le grand public
A qui est destinée la circulaire de rentrée 2021 ? Le texte, fort court, reprend surtout des éléments de communication. Il contient peu d’annonces. Les principales sont la mise en place d’une option français et culture antique en 6ème, qui rappelle des souvenirs, et le retour de Pix. Après des circulaires de rentrée 2019 et 2020 qui étaient très contraignantes pour les enseignantes, le texte de 2021 semble s’adresser plutôt au grand public ou aux électeurs…
Rattrapage post covid : Les demi vérités de JM Blanquer
JM Blanquer va t-il prendre à bras le corps la question du niveau des élèves et du nécessaire rattrapage après les deux années de covid ? Sur France Info, le 1er juillet, le ministre a donné cette impression multipliant les annonces de postes pour créer des petits groupes d’accompagnement des élèves. Si cela satisfait l’opinion publique, les professionnels décryptent vite qu’il ne s’agit que de demi-vérités.
Le bilan bidon de JM Blanquer
Ne cherchez pas d’annonces dans la conférence de rentrée de JM Blanquer. Alors que traditionnellement, cette conférence dévoile des projets et des décisions, JM Blanquer n’avait pas grand chose à dire en ce domaine le 26 août et semble avoir déjà tourné la page. Devant les médias, il s’est livré à une campagne d’autopromotion, prenant parfois des libertés énormes avec la vérité. Un bel effort tout de suite contrarié par les reproches faits à la presse de trop écouter les syndicats. On ne se refait pas…
Une intersyndicale appelle à la grève le jeudi 23 septembre
Ce n’est pas seulement « la confusion de la politique suivie face à la poursuite de la crise sanitaire » que vise une intersyndicale réunissant la Fsu, la Cgt, FO et Sud. Mais globalement le manque de moyens alors que l’école est menacée par la pandémie. » Alors que cette rentrée aurait nécessité la mise en place d’un plan d’urgence et la création massive de postes pour l’éducation dans un contexte qui a rendu plus compliquée la progression des apprentissages, le ministère poursuit une politique qui va à rebours des besoins du service public », écrit l’intersyndicale qui réclame des postes d’enseignants, de CPE, AED, AESH, PsyEN et Rased. « Encore une fois, le ministre est dans le déni de réalité en refusant de prendre les mesures nécessaires. Cette absence d’anticipation et de prise de décisions est irresponsable au regard des enjeux de gestion et de sortie de crise ». L’intersyndicale appelle à la grève le jeudi 23 septembre.
Des temps banalisés pour organiser le contrôle continu au bac
Une note de service publiée au BO du 29 juillet met en pratique les décisions ministérielles sur le contrôle continu au bac général et technologique. Le décret est paru au JO du 28 juillet. Un arrêté précise les modalités d’application. Ce sont ces textes qui sont traduits en instructions au BO. La note précise par exemple l’organisation du contrôle continu : » La valeur certificative ainsi conférée à ces moyennes implique que l’équipe pédagogique conduise au préalable une réflexion au sein de chaque établissement, avec l’appui des inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux référents, afin de définir un projet d’évaluation… Cette réflexion permet d’élaborer au sein de chaque établissement un cadre réfléchi et organisé au sein de l’équipe pour l’évaluation des élèves, formalisé par un projet d’évaluation pour l’établissement partagé à l’échelle de la communauté éducative. Ce travail collégial aboutit à la définition de principes communs, garants de l’égalité entre les candidats, tout en conservant les marges d’autonomie indispensables pour respecter la progression pédagogique adaptée à chaque classe ou groupe d’élèves… Elle peut décrire les temps d’évaluation diagnostique mis en place en début de processus (début d’année scolaire, début de séquence) pour connaître le niveau de début des élèves.. Elle pose le cadre de l’évaluation sommative, mise en place en fin de processus (fin de séquence, fin d’année scolaire) pour attester des acquis de l’élève… Des temps banalisés en établissement sont spécifiquement consacrés à cette réflexion collective et à la définition du projet d’évaluation. Pour engager cette dynamique, à la rentrée scolaire 2021, deux demi-journées sont libérées par établissement pour les travaux des conseils d’enseignement. Dans les établissements publics d’enseignement, le cadre, une fois défini dans les conseils d’enseignement, est validé par le conseil pédagogique prévu à l’article L.421-5 du Code de l’éducation, puis présenté au conseil d’administration ». La note précise aussi les coefficients pour toutes les épreuves.
Des « référents de groupe d’élèves » en lycée
Un décret publié au JO du 20 juillet crée » Le professeur référent de groupe d’élèves » en première et terminale « en l’absence de professeur principal ». Il « assure un suivi individualisé renforcé des élèves dont il a la charge » et » expose au conseil de classe les résultats obtenus par les élèves dont il a la charge et présente ses observations sur les conseils en orientation formulés par l’équipe en ce qui les concerne ». Il est désigné par le chef d’établissement et perçoit une indemnité de suivi et d’orientation. Cette création reconnait le problème créé par la réforme du lycée. En cherchant à optimiser le nombre d’élèves par professeur, elle a supprimé le groupe classe et tout le travail de suivi des élèves que faisait le professeur principal. La création de ce professeur référent est un pis aller pour ne pas revenir sur les économies générées par la réforme. Ce nouveau référent participe aussi à la multiplication des référents dans les lycées, donnant ainsi au chef d’établissement des moyens pour piloter les enseignants et récompenser « le mérite ».
|