Lancé dans le département de la Vienne en début d’année scolaire, le projet Math Hebdo a trouvé un large public. Plus de 350 classes, de la maternelle au Cm2, reçoivent chaque semaine une dizaine de problèmes amusants à découvrir et traiter. Derrière le rituel, la figurine Josette, une solide progression pour apprendre à résoudre des problèmes mathématiques avec méthode et à dépasser la peur des maths.
Faire acquérir la méthode de résolution de problème
« On est un groupe de formateurs qui veulent faire aimer les maths », nous dit Audrey Fayollat, référente maths (RMC) à Poitiers. « Pour cela on propose des situations enrichissantes et ça fonctionne ».
Lancé en septembre via l’ENT et les padlets de circonscription, Math Hebdo poste chaque semaine 10 problèmes en arithmétique, géométrie et logique. L’objectif c’est de faire acquérir la méthode de résolution de problème par les élèves en les confrontant à tous les types de problème. Math hebdo veut « mettre en scène les problèmes » pour les rendre attractifs, engager la réflexion des élèves et la nourrir régulièrement pour que ça rentre.
Des usages différents
Tout au long de l’année les problèmes proposés ont abordé des thèmes différents. En début d’année il était beaucoup question de lecture d’énoncé. Math Hebdo est ensuite passé à la numération, puis à la modélisation en barres, au tâtonnement, aux problèmes par étapes avec numération, en passant par une étape Moyen Age.
Les enseignants utilisent les problèmes reçus de façon différente. « J’espère dédramatiser ces séances de « problèmes » qui, franchement, posent problème… et paniquent les élèves. Je n’ai pas encore trouvé mon organisation personnelle pour l’exploiter en classe. Je projette généralement les rubriques « du nouveau » et « remue méninge » pour le faire en collectif. Pour les entraînements, je vais plutôt partir sur un fonctionnement en atelier pour pouvoir individualiser davantage l’étayage », explique par exemple une enseignante. Une autre fait allusion au rituel créé avec « Josette », la figurine de maternelle. Math Hebdo bénéficie du soutien de l’Ageem.
Une expérience qui va continuer
Pour A Fayollat, le bilan est aussi positif. « On a renforcé nos compétences didactiques et consolidé notre expertise », nous dit-elle. « On a trouvé un lien de légitimité auprès de nos collègues. On a appris à travaillé mieux avec les collègues. On a du plaisir à travailler ensemble ».
François Jarraud